Databac

"Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut." Descartes, Les Piincipes de la philosophie, 1644. Commentez cette citation.

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : "Pour examiner la vérité il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut." Descartes, Les Piincipes de la philosophie, 1644. Commentez cette citation. Ce document contient 612 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Citation.

« Le doute est la propédeutique à toute science afin d'obtenir un degré scientifique de certitude.

D'emblée donc la notion même de doute porte en elle-même une interrogation épistémologique.

Le doute est notamment une méthode afin d'atteindre undegré de certitude et de vérité tel que l'exigence la connaissance et la science positive.

Et c'est notamment à l'origine de l'idéald'une science parfaite que le doute prend toute sa valeur gnoséologique.

Par le doute se manifeste la liberté de l'esprit en tant queDescartes peut se libérer de tous les préjugés qui l'habitent.

Il s'agit donc d'une entreprise de destruction nécessité par unevolonté de vérité.

Et afin de radicaliser son propos, il fera l'hypothèse fictionnelle de l'existence d'une « malin génie » quichercherait à la tromper constamment.

Révoquant tout en doute, il arrive à une proposition qu'il ne peut pas nier et donc il est quiest « je pense, je suis » qui devient dans le Discours de la Méthode : « je pense donc je suis ».

L'esprit peut mettre de côté tout ce qui l'entoure et se retrouver seul avec lui-même.

L'esprit se libère de la coutume, des préjugés, des besoins du corps etc.Cette liberté est donc essentiellement négative en tant qu'elle est destruction mais se transformera en positivité dès la suspensiondu doute.

Le doute sera donc radical en tant qu'on examinera plus les choses elle-même, libération par rapport à la matérialité –ce qui s'oppose par ailleurs à la spiritualité de l'esprit et constitue donc une double libération –, pour en venir uniquement auxprincipes des choses ; le savoir est attaqué sur sa base, à tous les niveaux, rien ne lui échappe ; et c'est dans l'audace d'une telleentreprise, l'esprit affirme sa liberté.

Cependant, son doute est méthodique mais surtout hyperbolique et qu'il doit se résoudredans un savoir positif au risque sinon de ne devenir qu'un scepticisme.

Le doute doit être provisoire et méthodique : unepropédeutique au vrai.

Il a une fonction épistémologique de discrimination et doit permettre de séparer ce qui relève de l'opinionet de la certitude.

Il s'agit donc d'une méthode épistémologique.

Le doute n'est qu'un moment de l'esprit en quête vers le vrai.

Leplus grand risque serait de tomber dans le scepticisme. La première étape est le préalable de tout raisonnement : il faut « mettre toutes choses en doute ».

On appelleracette démarche le doute hyperbolique.

Mais il faut le faire « une fois en sa vie ».

Cette indication est importanteparce que l'on se rend compte que c'est une étape circonscrite dans le temps, fondatrice du raisonnement : s'ilfallait tout le temps tout remettre en doute alors nous serions des sceptiques.

Mais nous partons du fait que nousdevons adopter une attitude qui nous permette d'avancer dans la vérité.

Il faut donc que ce doute hyperbolique soitun moment circonscrit mais total : il faut le faire autant qu'il se peut.

L'argument qui permet à Descartes d'affirmerla nécessité de cette étape, c'est qu'arrivé à un certain âge de la vie, nous disposons d'un corpus de jugements,que nous prenons pour des connaissance.

Le problème de ce corpus, c'est que nous l'avons constitué au fil dutemps, et qu'au moment où nous avons formé certains de ces jugements, nous faisions un usage approximatif denotre raison : nous étions enfants.

Mais il n'est pas possible d'effectuer un tri entre nos jugements vrais et nosjugements faux : ils sont trop nombreux et nous n'avons pas de critère nous permettant de juger de nos jugements.Il est donc nécessaire de faire table rase de ce corpus pour repartir à neuf : sur une page vierge, il est plus faciled'écrire juste que de corriger un texte plein de fautes.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles