Fiche de lecture Fanny Jedlicki article « Aller plus loin : La fabrique familiale de la mobilité socio-spatiale »

« La sociologue Fanny Jedlicki se distingue comme une spécialiste des migrations et de la mémoire familiale.

En tant que maîtresse de conférences en sociologie, elle explore les dynamiques sociales avec un intérêt particulier pour les sujets liés à l'éducation et à la mobilité sociale. En effet, son article « Aller plus loin : La fabrique familiale de la mobilité socio-spatiale », de la revue française de sciences sociales, « Formation Emploi », s'inscrit dans le contexte de l'année 2021, marqué des débats sur les réformes éducatives, l'article de Jedlicki se penche sur un enjeu crucial : les mécanismes qui facilitent le passage vers l'enseignement supérieur et à l’emploi stable, détournant les distances socio spatiales.

En effet, celle-ci s’intéresse à la mobilité sociale intergénérationnelle, parfois associée à une mobilité spatiale qui dépend de la position géographique de la famille. Elle analyse donc ces aspects à travers l'étude du parcours d'une jeune femme originaire des classes populaires rurales ; Margot, aujourd'hui architecte du patrimoine et ayant étudié dans une prestigieuse école à Paris.

L'ascension sociale de Margot devient ainsi le fil conducteur de cette étude méthodologique, centrée sur une enquête qualitative. De ce fait, l'enjeu méthodologique de l'article nous questionne sur l’analyse des trajectoires d'ascension sociale dans les zones rurales et, surtout, par quels moyens les jeunes issus de ces zones parviennent-ils à accéder à l’éducation supérieur et aux emplois stables, brisant ainsi les barrières socio-spatiales qui les entourent ? Cette analyse, élaborée par Fanny Jedlicki, nous invite ddonc à réfléchir sur les stratégies nécessaires pour construire un avenir éducatif plus équitable. Premièrement, nous pouvons voir que l’auteure élabore son argumentation de façon structurée.

En effet, elle contextualise d’abord l’objet d’étude dans son ensemble en nous familiarisant avec les acteurs de la famille de Margot, notamment avec une représentation visuelle comme avec l’arbre généalogique. Aussi, cette dernière aborde les destins dont devraient appartenir, selon la lignée, les jeunes ruraux issus de milieux populaires en mettant en lumière les trajectoires subis par ces individus en raison de leur positionnement géographique ou encore de leur genre.

Enfin, Fanny Jedlicki termine par introduire les dynamiques et les conflits liés à la mobilité sociale et spatiale de Margot, le cas étudié en montrant non seulement l’aide dont elle a peu bénéficier mais aussi des limites auxquels elle et sa famille ont dû faire face telle que les coûts moraux et économiques. De plus, dans sa démonstration, l’auteure choisis d’étudier ces phénomènes à partir d’une étude qualitative qui consiste à recueillir et à analyser des données non numériques pour comprendre en profondeur les choix sociaux, les comportements des individus etc.

Cette étude inclue donc des entretiens afin de recueillir des informations détaillées sur les, expériences, opinions… Cette dernière propose également une représentation généalogique comme dit précédemment nourrie par ces entretiens fournissant une compréhension riche et contextuelle de l'histoire de la famille. Deuxièmement, cet article a pour but de montrer que la mobilité ne dépend pas que de la position sociale, mais également de la position géographique, du genre, de la place dans la fratrie et des liens.... »