Fiche de lecture, Arthur Rimbaud, Cahiers de Douai.
Publié le 04/11/2025
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«
Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud
Cinq cycles thématiques :
Nom et histoire de l’œuvre :
« Cahiers » fait référence aux cahiers d’écoliers et à l’âge de Rimbaud
quand il écrit les poèmes du recueil, Douai est la ville des fugues qu’il a
faites lorsqu’il a composé les poèmes.
Il va confier les 22 poèmes du recueil à Paul Demeny en octobre 1870 et
bien qu’il lui demande plus tard de les brûler, ils seront publiés à titre
posthume en 1919.
L’ordre n’est pas choisi par l’auteur.
Cycle de l’amour et de la sensualité :
Vie et autres œuvres de l’auteur :
Sa mère est stricte et son père militaire.
Mai 1871 :
Il va écrire deux lettres du « voyant » à Paul Demeny et Georges
Izambard (professeur de rhétorique dont la rencontre le pousse à s’ouvrir
à la littérature) il assigne au poète la mission d’être « voyant » en
découvrant l’inconnu par « un long, immense et raisonné dérèglement de
tous les sens ».
Il soutient la commune de Paris en mars-mai 1871.
En juillet 1872, il noue une relation tumultueuse avec Paul Verlaine, ils
mènent une vie d’errance, en 1873 Verlaine le blessera de deux coups de
revolver.
« Une saison en enfer » (1873), échec du voyant.
Autoportrait d’un marginal :
« Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées .
» (« Ma Bohème », v-1)
« Depuis
huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins.
» (« Au Cabaret-Vert », v.1-2)
La saveur de l’instant présent :
« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentier,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraicheur à mes pieds.
(« Sensation », v.1-2)
L’éveil de la sensualité, l’émotion amoureuse.
«On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
» (« Roman », v.1)
« Oh ! Là ! Là ! Que d’amours splendides j’ai rêvées ! » (« Ma Bohème », v4)
« Première soirée » : relation amoureuse avec nature
bienveillante et complice.
« Sensation » : sensualité par rapport à la nature,
Rimbaud se sent « heureux comme avec une femme ».
« Ophélie » : méditation sur la mort d’Ophélie.
« Les reparties de Nina » : amour à sens unique.
« Roman » : appel au sens de l’odorat, premiers émois
amoureux.
« Rêvé pour l’hiver » : Scène rêvée dans le futur.
« Le Buffet » : poème intimiste sur les souvenirs que
peut retenir un buffet.
Cycle de la parodie et de la satire :
« Bal des pendus » : allègre danse macabre
« Venus Anadyomène » : parodie d’une célèbre scène
mythologique.
«Â la musique » : satire de la bourgeoisie de province.
Cycle de la condamnation de la guerre (guerre
franco-prussienne de 1870) :
« Morts de Quatre-vingt-douze...
» : Éloge de la
Révolution.
« Le Mal » : Rimbaud tient Dieu responsable pour les
horreurs de la guerre.
« Rages de Césars » : attaque du second empire et
de Napoléon III.
« Le dormeur du val » : dénonciation de la guerre et
amour de la nature.
« L’éclatante victoire de Sarrebruck » : dérision d’une
pseudo-victoire de Napoléon III
Cycle de la révolte sociale et politique :
« Le forgeron » : contre la tyrannie
« Le châtiment de Tartufe » contre l’hypocrisie
religieuse.
« Les Effarés » : contre la misère.
La satire de la bourgeoisie :
« Épatant sur son banc la rondeur de ses reins,
Un bourgeois à buttons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing […] (« A la musique », v.17-19)
Cycle de la bohème et de la liberté :
La révolte politique :
« […] L’Empereur est soûl de ses vingt ans d’orgie ! » (« Rages des Césars »
Inspiration et reproduction d’autres œuvres :
« Au cabaret vert » : restauration et sensualité dans une
auberge.
« La maline » : une servante aguiche un poète attablé
« Ma bohème »: hymne à la liberté.
«Au
« Bal des pendus » : inspiré de la Ballade des pendus de
François Villon.
(Moyen-âge)
Sarrebruck », v1-3)
« Venus Anadyomène » : scène de la naissance du mythe
de la naissance de Vénus.
14)
« Ophélie » : Ophélie étant un personnage de
Shakespeare, Rimbaud lui rend hommage.
v.5)
milieu, L’Empereur, dans une apothéose,
Bleue et Jaune, s’en va, raide, sur son dada
Flamboyant ; très heureux, - car il voit tout en rose » (« L’éclatante victoire de
« Il [le soldat] dort dans le soleil, la main sur la poitrine
Tranquille.
Il a deux trous rouges au côté droit.
»(« Le dormeur du val », v.13« Il [l’Homme] ressuscitera, libre de tous ses Dieux.
» («Soleil et chair », v.68)
La poésie comme art de vivre :
« Petit Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
« Les Effarés » est très....
»
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