LOCKE ET L'AFFIRMATION DE DROITS DE L'HOMME
Publié le 30/06/2020
                             
                        
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« Pour Hobbes, les hommes à l'état de nature possèdent finalement un droit unique et absolu, celui d'être totalement libres de faire tout ce qui est en leur puissance pour jouir de la vie. Mais cela revient aussi bien à dire que personne n'a de droits spécifiques, puisque chacun a tous les droits, qu'il n'existe à l'état de nature ni justice ni injustice. Le droit réel comme la justice qui se confond avec lui, n'apparaissent que dans l'état de société, avec la constitution de l'État, où l'homme. abandonne précisément tous ses droits. C'est cette vue que défendra également Spinoza. « De même, écrit-il, que la faute et la soumission, la justice et l'injustice, entendues en toute rigueur, rie sauraient se concevoir que dans un État. Car, dans la nature, il n'existe rien qu'on puisse affirmer appartenir en droit à un être plutôt qu'à un autre. Tous les biens sont la propriété de tous ceux qui ont la puissance d'en revendiquer la possession. Tandis que, dans un État, c'est une législation générale qui attribue une propriété à tel ou tel homme. On y appelle donc juste la personne animée de la volonté constante de donner à chacun ce qui lui revient, injuste, au contraire, celle qui essaie de s'emparer du bien d'autrui. » ...»
«
                                                                                                                            De 
simples  concepts  théoriques  ? 
Peut-être  avons-nous  trop tendance 
aujourd'hui  à considérer  l'état de nature 
et  le contrat  social comme  de pures  hypo
thèses  théoriques.
                                                            
                                                                                
                                                                     En réalité,  le contrat 
soci a
l  était  pour  un homme  du XVII•  siè
cle  comme  Hobbes, une  question d'actua
lité.
                                                            
                                                                                
                                                                     Des  contrats  sociaux,  à savoir  les pac
tes  d'établissement  des immigrants amé
ric a
ins,  ont en effet  réellement  été passés 
par  des  hommes  qui se considéraient 
revenus « à l'état  de nature », c'est-à-dire 
livrés  à eux-mêmes  dans une nature  sans 
société  ni État,  et qui  pensaient  quitter 
librement  cet état  pour  constituer  une nou
velle  société.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ainsi; les émigrants  de May
flower  signèrent-ils  le 11 novembre  1620, 
un  ac.te  par lequel  ils promirent  de s'asso
cier  pour  former  « un  corps  politique  et 
civil », de.même  �tlR.ogerWilliams  et ses 
partisans  en fondant  la ville  de Provi
dence,  les colons  de Pr
ovidènce  qui fon
dèrent  à leur.tour  en 1638  Aquednek,  les 
puritains  de Massachusetts  en 1638,  etc.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ces  hommes,  e
lfuyaient  le plus  souvent 
d'Europe  en raison  des persécutions  reli
gieuses,  éta
ient  imprégnés  par la doctrine 
«indépendantiste»,  laquelle considérait 
toute  ass9ciation  politique, et par  consé
ql}.ent  l'Etat, de la même  manière  que 
l'Eglise,  c'est-à-dire  comme le produit 
d'un  contrat  entre des associés  originaire
ment  souverains,  bien que répondant  à un 
commandement  de Dieu.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le 
Léviathan,  fi
gu re 
de  l'État 
Hobbes  emprunte  à la  Bible 
l'image  du Léviathan  pour figu
rer  la République  ou l'Etat,  union 
en  une  seule  personne  de la mul
tiplicité  des hommes.
                                                            
                                                                                
                                                                     A ce « dieu 
mortel  » les  hommes  doivent  de 
vivre  dans la paix  et la  sécurité, 
mais  en lui  abandonnant  tous les 
droits  et en  devenant  de simples 
sujets  de son  autorité  souveraine 
et  absolue.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Frontispice  du Léviathan, 
Paris,  Bibliothèque  de l'Insti
tut.
                                                            
                                                                                
                                                                     (Ph.
                                                            
                                                                                
                                                                     Hachette.) 
LOCKE  ET L'AFFIRMATION 
DE  DROITS  DE L'HOMME 
Pour  Hobbes,  les hommes  à l'état 
de  nature possèdent  finalement un 
droit  unique  et absolu,  celui d'�LH+ 
totalement  libres  de faire  tout ce 
qui  est en leur  puissance  pour jouir 
de  la vie.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais  cela revient  aussi 
bien  à dire  que personne  n'a de 
droits  spécifiques, puisque  chacun 
a  tous  les droits,  qu'il n'existe  à 
l'état  de nature  ni justice  ni injus
tice .
                                                            
                                                                                
                                                                    Le  droit  réel comme  la justi ce 
qui  se confond  avec lui, n'apparais
sent  que dans  l'état  de l;!Ociété, 
avec  la constitution  de l'Etat,  où 
l'homme.
                                                            
                                                                                
                                                                     abandonne  précisément 
tous  ses droits.
                                                            
                                                                                
                                                                    
C'est cette  vue que  défendra  également 
Spinoza.
                                                            
                                                                        
                                                                     « De  même,  écrit-il,  que la 
fa ute  et la soumission,  la justice  et 
l'injustice,  entendues  en toute  rigueur, 
l)e  sauraient  se concevoir  que dans  un
Etat.
                                                            
                                                                                
                                                                     Car, dans  la nature,  il n'existe  rien
qu'on  puisse  affirmer  appartenir  en
droit  à un  être  plutôt  qu'à un autre.
                                                            
                                                                                
                                                                     Tous 
les  biens  sont la propriété  de tous  ceux
qui  ont  la puissance  d'en revendiquer
lp,  possession.
                                                            
                                                                                
                                                                     Tandis que, dans  un 
Etat,  c'est  une législation  générale qui 
attribue  une propriété  à tel  ou tel
homme.
                                                            
                                                                                
                                                                     On y appelle  donc juste laper
sonne  animée  de la volonté  constante
de  donner  à chacun  ce qui  lui revient,
injuste,  au contraire,  celle qui essaie  de
s'emparer  du bien  d'autrui.
                                                            
                                                                                
                                                                    »  Non 
un droit 
absolu,  mais 
des  droits 
Selon  John Locke  (1632-1704),  en 
revanche,  à l'état  de nature  les 
hommes  ne jouissent  pas d'une 
liberté  absolue,  ils n'ont  pas tous
les  droits,  mais des droits  objectifs 
spécifiques.
                                                            
                                                                                
                                                                     Dans ces conditions, 
en  passant  le contrat  social et en 
fondant  l'État, les hommes  ne sont 
pas  contraints  de se dessaisir  de 
tous  leurs  droits  en abandonnant 
un  droit  naturel  unique et infini, 
d'agir  chacun  selon son jugement 
pour  défendre  leur vie, comme  le 
voulait  Hobbes,  mais ils peuvent 
conserver  l�urs droits  naturels; 
bien  plus,  l'Etat  lui-m�>+  est ins
titué  pour protéger  ces droits  qui
lui  préexistent.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Des  propriétés 
naturelles 
M�=+  à l'état  de nature  l'homme 
se  distingue  fondamentalement  de l'animal 
en ce qu'il  est une  per
sonne,  c'est-à-dire  un sujet  doué  de 
raison  et de  responsabilité  : il  est 
responsable  de sa vie,  de ses 
actions,  qui donc  lui appartiennent, 
qui  sont  ses propriétés:  l'homme 
est  ainsi  d'abord  propriétaire  de sa 
personne,  de son  corps;  mais il 
l'est  aussi  de ses  biens,  dans la 
mesure  où ceux-ci  sont le résultat 
de  son  action  sur la nature,  c'est
à-dire  de son  travail.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les hommes 
ont  donc  le droit d'user  comme bon 
leur  semble  de leurs  propriétés, 
mais  non pas de celles  des autres,
c'est-à-dire « pourvu  qu'ils se tien
nent  dans  les bornes  de la loi  de la 
Nature  » (Du  gouvernement,  11,4) où 
tous  sont  égaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Cependant  à l'état  de nature  il n'y 
a  pas  de juge  pour  dire ces bornes, 
pour  définir  ce qui  est la propriété 
de  chacun  et rendre  à chacun  sa 
part ;  aussi  les conflits  ne peuvent
ils  �LH+  résolus;  aussi l'établisse
ment  d'un État et d'une  juridiction 
objective pouvant  dire le droit  est
il  nécessaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    Donc cet  État consti
tué  pour  défendre  les droits  natu
rels  des hommes  ne saurait  légiti
mement  lui-m�=+  les enfreindre..
                                                                                                                    »
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