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"La raison nous a été départie comme puissancen pratique, c'est-à-dire comme puissance qui doit avoir de l'influence sur la volonté." Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, 1785. Commentez cette citation. ?

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : "La raison nous a été départie comme puissancen pratique, c'est-à-dire comme puissance qui doit avoir de l'influence sur la volonté." Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, 1785. Commentez cette citation. ? Ce document contient 795 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Citation.

« La raison spéculative a révélé ses limites.

La raison pratique, en tant qu'elle contient la règle de la morale, varéintroduire l'inconditionné, mais comme postulat.

Opérant un renversement analogue à celui de la critique de laraison spéculative, Kant va établir que le principe de la moralité se trouve dans la volonté du sujet, et non dans une source extérieure, comme une révélation, une « nature humaine », etc.

Qu'est la raison pratique ? Laraison prenant des décisions pratiques, adoptant des résolutions concernant l'action, et déterminant ainsi lecomportement moral du sujet libre.

De même que la critique de la raison pure recherche les conditions a priori de la connaissance, la critique de la raison pratique veut établir à quelles conditions une décision morale est en généralpossible. Pour Kant, les phénomènes, tout ce qui dépend de l'expérience est déterminé.

Or, la morale, pour avoir un sens,présuppose la liberté.

Il faut donc éliminer tout ce qui est empirique, tout ce qui relève de la causalité phénoménale,faire abstraction de la matière de la loi morale et ne se soucier, par conséquent, que de sa forme.

Alors, la volonté «conçue comme une faculté de se déterminer soi-même à agir conformément à la représentation de certaines lois »(Fondements de la métaphysique des moeurs, Delagrave, p.

148), sera libre : la causalité de la volonté est laliberté, qui ne peut donc être qu'un noumène et ne peut être un objet de connaissance.

Puisque la loi morale exclutla détermination de la volonté par l'objet, celle-ci doit se donner à elle-même sa propre loi : l'autonomie de lavolonté est au fondement de la loi pratique.Comment déterminer cette loi ? Elle ne peut concerner que la forme de l'action, être à la fois nécessaire etuniverselle.

Elle sera représentée sous la forme d'un impératif catégorique, commandant universellement.

La formede la moralité, c'est la loi, c'est l'absolue nécessité du « je dois ».

Kant en donne plusieurs énoncés : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature »(Fondements de la métaphysique des moeurs, Delagrave, p.

137).« Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autrecomme une fin et jamais simplement comme un moyen » (ibid., p.

150). L'universalisation de la maxime de l'action est donc le critère essentiel de la morale.

L'action projetée est-elle morale? Il faut se demander, en toutes circonstances, si la maxime de notre action peut être érigée sans contradiction enloi formelle universelle de la nature.Dès lors, que dois-je faire ? Mon devoir.

Une action n'aura de valeur morale que si elle est accomplie par devoir,lequel désigne la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi morale.

Le devoir ne trouve donc pas sonorigine dans la nécessité empirique, mais dans« la personnalité, c'est-à-dire la liberté et l'indépendance à l'égard du mécanisme de la nature entière, considéréecependant en même temps comme le pouvoir d'un être qui est soumis à des lois spéciales, c'est-à-dire aux loispures pratiques données par sa propre raison,' de sorte que la personne, comme appartenant au monde sensible, estsoumise à sa propre personnalité, en tant qu'elle appartient en même temps au monde intelligible » (Kant, Critiquede la raison pratique, PUF, p.

91).Ici apparaît clairement le sujet humain, avec sa double appartenance, qui permet à Kant de construire sa raisonpratique.Kant peut alors définir les conditions indispensables pour que le devoir de la raison pratique ait un sens : il s'agit destrois postulats de la raison pratique, qui ne peuvent être des objets du savoir, mais des croyances.

Que Kantcherche-t-il à atteindre ? Le Souverain Bien, défini comme l'accord du bonheur et de la vertu, accord a prioriimpossible, car le bonheur relève du domaine des lois naturelles et la vertu de celui des lois morales.

Cette unité nepeut se réaliser que s'il existe un Dieu justicier qui, seul, peut l'assurer, en dehors du monde phénoménal : c'est lepremier postulat, celui de l'existence de Dieu.

Par ailleurs, la vertu morale ne peut être atteinte en ce monde : il estindispensable que l'âme soit immortelle (deuxième postulat) pour réaliser cette perfection dans un monde nouménaloù il n'y a pas de temps.

Enfin, l'homme est libre, car la liberté est un présupposé du devoir et de la morale.

Laliberté est le troisième postulat de la raison pratique, car la liberté n'est pas un phénomène, mais un noumène : ellene peut être objet de connaissance.

La raison pratique, infiniment supérieure à la raison théorique et spéculative,retrouve l'inconditionné qui se dérobait tout à l'heure.

Telle est la doctrine des postulats de la raison pratique, quinous permettent de croire et d'espérer.. »

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