Gabon (2001-2002): Nouveau recul économique

« Gabon 2001-2002 Nouveau recul économique L'économie gabonaise a connu un nouveau recul (croissance de - 1,2 % au second semestre 2001), lié particulièrement à l'importance d'une dette extérieure s'élevant à 4 milliards de dollars, avec un service représentant 40 % à 45 % des revenus de l'État - essentiellement pétroliers -, soit 600 millions de dollars. La gestion orthodoxe des finances publiques à laquelle s'est plié le gouvernement après l'accord avec le FMI d'octobre 2000 a freiné les investissements publics, augmentant les ravages de la pauvreté qui affecte 62 % de la population, et abouti à plusieurs mouvements de grève (postes et télécommunications, télévision, Université).

Les pouvoirs publics devaient aussi faire face à la pression des institutions de Bretton Woods en faveur d'une accélération des privatisations et de la diversification des revenus du pays. Une relative décrispation politique est intervenue avec l'organisation des élections législatives des 19-23 décembre 2001, 26 mai et 9 juin 2002 (partielles).

Ce scrutin s'est soldé par une large victoire du Parti démocratique gabonais (au pouvoir), suivie de la formation d'un gouvernement d'ouverture (27 janvier 2002), intégrant notamment Paul Mba Abessole du Rassemblement national des bûcherons (RPG, opposition), à la tête duquel avait été reconduit Jean-François Ntoutoume Emane. Le président Omar Bongo s'est efforcé de compenser l'incertitude interne par la poursuite de ses médiations régionales (crises congolaises, centrafricaine, tchadienne et des Grands Lacs).. »