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Pologne (2001-2002): Dégradation économique et démagogie politique

Publié le 21/09/2020

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« Pologne (2001-2002): Dégradation économique et démagogie politique Le 23 septembre 2001, pour la deuxième fois en Pologne postcommuniste, la formation issue de l'ancien POUP (Parti ouvrier unifié polonais), le SLD (Alliance de la gauche démocratique, issue de l'ancien régime), et son alliée l'Union du travail (UP, socialiste) remportaient les élections législatives. N'ayant pas obtenu la majorité absolue (216 sièges sur 460, 41,04 %), ils allaient devoir partager le pouvoir avec le Parti agrarien (PSL, 8,98 %), produit d'une conversion politique de l'ancien parti satellite (ZSL).

Les deux formations issues de Solidarité - AWSP (Action électorale Solidarité de droite), droite classique, et l'Union pour la liberté (UW), du centre - n'étaient plus présentes au Parlement.

L'Union pour la liberté, parti des intellectuels et des dirigeants de Solidarité, a été partiellement désertée par ses militants, passés dans un autre courant libéral, moins attaché à la tradition morale anticommuniste et plus conservateur, la Plate-forme civique (PO, 12,68 %), disposant d'un groupe parlementaire.

Un nouveau parti, Droit et Justice (PiS, 8,98 %), axé sur la lutte contre la corruption et une décommunisation résolue, a accru la division de la droite en obtenant une représentation parlementaire. Ce scrutin a reflété, outre l'usure du gouvernement de droite, miné par des dissensions internes et incapable de mener à bien des réformes cohérentes, la grande fatigue d'une population partagée entre le désengagement civique (le taux de participation n'a été que de 46,29 %, le plus faible de toutes les élections législatives depuis 1989) et le soutien aux partis protestataires antiréformistes et antieuropéens.

Deux formations ont ainsi obtenu des scores importants.

L'Autodéfense paysanne (Samoobrona, 10,2 %) combine habilement l'électoralisme et l'extraparlementarisme (y compris par le recours à la violence).

Son leader, Andrzej Lepper, mobilise le mythe du paysan patriote antieuropéen défenseur de sa terre devant la «colonisation allemande».

À cela s'ajoute l'exaltation de la virilité, de l'action directe, de la xénophobie qui donnent à ses partisans le sentiment de prendre en main leur sort, mis à mal par les transformations postcommunistes.

La Ligue des familles polonaises (LRP, 7,87 %), mouvement catholique intégriste, prétend pour sa part que l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne (UE) équivaut à la déchristianisation du pays.

La radicalisation des partis ouvertement antieuropéens est liée à l'approche de l'échéance de l'élargissement européen.

L'exécutif, la présidence de la République comme le gouvernement ont lancé en mai 2002 une campagne d'information et de propagande, le référendum de ratification devant avoir lieu pendant leur mandat. En toile de fond, des indices de dégradation de la situation économique ont alimenté l'angoisse d'importants secteurs de la population, dès lors sensibles à un discours démagogique, radical et antieuropéen.

Ce sont le tassement de la croissance (1,1 % en 2001), le creusement du déficit budgétaire dû aux dépenses exceptionnelles (autour de 9 % du PIB en 2001) pour les réformes administratives et aux dépenses d'encadrement du chômage, ce dernier connaissant une progression continue (10,5 % en 1997, 16,3 % en 2000, environ 19 % en 2001), la différenciation sociale avec un pôle de pauvreté incompressible.

La confiance des investisseurs étrangers a fléchi parallèlement à la raréfaction des. »

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