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Commentaire de texte , Kant , réflexion sur l'éducation .1803

Publié le 03/05/2023

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« Kant , Réflexions sur l’éducation .1803. Dans ce texte , extrait de Réflexions sur l’éducation publié en 1803, Kant réfléchit sur la manière dont doit être éduqué l’homme dans sa vie .

En effet , l’éducation se distingue en partie du fait d’élever un enfant , ce qui rapporte avant tout à la sphère familiale , et de l’enseignement , en lien avec une activité institutionnelle codifiée et de la formation qui met l’accent sur l’acquisition de savoirs ou de compétences spécifiques .

Le travail est il une bonne chose ? La question continue de se poser aujourd’hui.

D’un coté , il semble que le travail est un bienfait pour l’homme, pour l’espèce humaine comme pour chaque individu et que ce serait une nécessité vitale car jamais l’espèce humaine n’avait été contrainte au progrès et que le travail apparaît comme le moyen pour l’homme d’échapper à l’ennui, mais de l’autre on peut voir le travail comme une contrainte, un obstacle a notre épanouissement ou encore une perte de sa vie .

Dans ce texte , Emmanuel Kant affirme que l’homme se doit de travailler , ce par lequel il acquerrait une certaine éducation.

Thèse développé en argumentant que l’oisiveté , autrement dit le fait de ne pas travailler , serait vu comme une faute, un péché même dans la religion chrétienne.

L’enjeu de ce texte concerne la place du travail dans la société humaine et vise donc à répondre aux questions: doit-on en rester à l’idée que le travail n’est qu’une contrainte pénible et déplaisante pour l’homme ? Ne constitue-t-il pas également l’instrument de sa libération ? Emmanuel Kant y répond en deux temps.

Tout d’abord (l.1 à 3) il démontre que le travail est un devoir moral du pédagogue , puis (l.

3 à 10) il fait la critique de l’oisiveté comme une faute . Emmanuel Kant commence par avancer sa thèse (l.1) « Il est de la plus grande importance d’apprendre aux enfants à travailler ».

Puis il rapporte (l .1-2) que « L’homme est le seul animal qui soit voué au travail ».

Le terme « voué » renvoie à l’idée de « presque » obligation et de destiné .

En effet, souvent nous associons un devoir à une chose obligatoire, que nous devons faire pour respecter une morale.

Cela voudrait-il alors dire que l’homme doit travailler par morale ? Cette phrase dit également que l’homme est le seul animal se devant de travailler.

Le travail est donc une nécessité pour lui, espèce initialement définie par rapport aux animaux.

Nécessité dans laquelle se trouve l’homme d’avoir à inventer lui-même par son travail son mode d’existence et de devenir un être culturel.

Le travail serait donc une des conditions du mode d’existence de l’homme, sans le travail il ne serait donc rien.

Il est un fait qui ne laisse pas le choix à bien des hommes puisqu’il faut travailler pour vivre, c’est une nécessité d’une part économique mais c’est surtout une contrainte essentielle de l’existence humaine vu comme le moyen de notre adaptation à la vie sociale.

Le travail semble donc d’abord être la condition dont l’homme ne peut faire l’économie et ne peut développer toutes ses potentialités qui dépassent alors celle de l’animal d’où « l’homme est le seul animal ».

Concernant les animaux , ils ne travaillent pas, ils assouvissent leurs besoins directement, sans transformer le donné naturel.

La nature offre aux animaux toutes les choses déjà « préparées » or l'homme doit d'abord produire les éléments nécessaires à sa subsistance.

L'homme est donc parmi l'espèce animale le seul qui doit travailler.

Le travail est le résultat d'un projet conscient et volontaire, alors que l'activité animale est instinctive. Selon Marx, l’homme change le monde et se change par le travail et en développant ses facultés et il fait de celui-ci l’expression de sa liberté.

Le mot « travail » vient du latin tripalium qui désigne un instrument de torture et qui implique l’idée de souffrance et d’asservissement… ce qui est plutôt contradictoire avec l’idée que le travail est humanisant, est synonyme d’adaptation et d’intégration dans la société.

Il serait alors plus de l’ordre de souffrance, de fatigue… Beaucoup de métiers aujourd’hui, et ce malgré les avancées technologiques telles que l’arrivée des machines , de l’intelligence artificielle (IA) restent physique et demande un effort particulier car c’est l’homme qui doit s’adapter à la machine et plus l’outil qui doit s’adapter à l’homme .

Nous ne sommes plus à l’époque du travail à la chaîne intense mais énormément de personnes se sentent oppressées au quotidien par un employeur trop exigeant par exemple, qui reviendrait à la souffrance quelque part, cette idée de pression, d’aller au travail stressé, de devoir respecter des contraintes de temps … Néanmoins, ne pas travailler qui est synonyme d’oisiveté, de paresse est vu comme atteinte à la morale, et surtout dans la religion chrétienne. Enfin, dans cet extrait de Réflexions sur l’éducation, Kant fait explicitement référence à la religion chrétienne : « La question de savoir si le Ciel »(l.3) et « Adam et Eve étaient restés dans le paradis » (l.4-5).

Effectivement, dans l’Ancien Testament -qui est l’ensemble des écrits de la Bible antérieurs à Jésus Christ- le travail est une malédiction, une punition divine.

Par ailleurs, nous retrouvons également dans la vision chrétienne du travail l’idée que celui-ci est une inévitable servitude, un fardeau dont les hommes sont victimes, ce qui revient à l’idée de devoir, d’obligation.

Le récit biblique de la Genèse nous éclaire sur le sens que le christianisme accorde initialement à l’idée de travail et le présente comme une malédiction portée par Dieu sur l’homme en châtiment du péché originel.

L’homme après cette faute fondamentale devra « gagner son pain à la sueur de son front », autrement dit devra se satisfaire lui-même et travailler pour soi afin d’être méritant.

Il faut savoir que le péché originel est une doctrine de la théologie.... »

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