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Avons nous besoin d'autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ?

Publié le 01/05/2021

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« Le célèbre écrivain Michel HOUELLEBECQ a affirmé “C’est dans le rapport à autrui que l’on prend conscience de nous-même ; c’est bien ce qui rend le rapport à autrui insupportable”.

En effet, avoir conscience de soi-même ce n’est pas seulement se reconnaître comme un être existant, mais c’est se connaître comme un être singulier, identifier ce que l’on ressent et analyser ce que l’on pense.

Si j’ai conscience de moi-même, je me considère comme un individu à part entière et je peux comprendre les causes de mes actes.

C’est donc une véritable nécessité psychologique d’avoir conscience de soi-même.

Mais la réflexion est plus précise que cela, elle présuppose que cette prise de conscience est nécessairement liée aux à nos interactions avec autrui, nos semblables.

Cependant, comme le dit si bien l’écrivain, de cette façon, nous ne pouvons pas nous recueillir auprès de nous-même, nous sommes très rarement voués à la solitude.

Avoir conscience de soi est donc un processus complexe.

A priori, il n’est pas certain d’avoir une conscience objective de nous-même, nous pouvons parfois faire preuve de mauvaise foi ou d’un amour propre démesuré.

Nos perceptions seraient alors faussées et subjectives.

Néanmoins, les autres n’ont pas accès à toutes nos émotions, nous gardons nos sentiments les plus personnels dans l’intimité de nos cœurs.

Dès lors, nous ne pouvons que nous questionner : avons-nous besoin d’autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ? Il est d’autant plus nécessaire de répondre à cette question que la conscience de soi nous permet de savoir qui l’on est, et donc ce que l’on veut dans la vie.

Dans un premier temps, nous nous demanderons si la présence d’autrui est indispensable pour avoir conscience de soi.

Nous verrons par la suite, que parfois, même seul, nous pouvons acquérir cette conscience.

Nous sommes sans cesse soumis aux pressions sociales, vivre dans la solitude ne nous aide pas car nous ne sommes jamais objectifs avec nous-mêmes.

Pour avoir conscience de soi-même, il ne suffit pas de se fier seulement au regard que nous portons à nous-même.

Dans quelle mesure avons-nous besoin d’autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ? Tout d’abord, le regard des autres peut nous faire prendre conscience de nous-mêmes.

Les autres sont comme un “miroir” et nous permettent de voir l’image que l’on renvoie de nous-mêmes.

Parfois, nous ne voulons pas admettre certains traits de notre personnalité =, or, le naturel revient toujours au galop.

Et, grâce au regard des autres, nous ne pouvons plus nier, et assumer.

Sartre développe ce concept dans L’Etre et le Néant .

Prenons l’exemple d’un homme qui rote lors d’un dîner romantique au restaurant.

Ce geste maladroit et vulgaire n’aurait pas été dérangeant s’il avait été seul.

Or, en public, il va ressentir de la honte : le regard d’autrui va le “chosifier”, ce geste va donc lui coller à la peau.

Le jeune homme aura une “étiquette” de sale.

Le jugement d’autrui fait de l’homme une chose observée en lui représentant ce qu’autrui voit de l’image qu’il renvoie, et ainsi, il prend conscience de lui-même.

Ainsi, le regard d’autrui nous donne des représentations de nous-mêmes indéniables, cela nous permet donc d’avoir conscience de nous-mêmes. De plus, le langage apporté par la société me permet d’avoir conscience de moi-même.

En communiquant avec d’autres personnes, nous devenons capables d’une certaine abstraction qui nous permet de nous identifier comme un être singulier, en utilisant notamment le pronom “je” à l’âge de 3ans.

Les autres nous questionnent, nous appellent par notre prénom, ce qui nous rend unique et vivant.

Le film L’Enfant sauvage de François TRUFFAUT inspiré de l’histoire vraie de Victor de l’Aveyron montre l’importance d’autrui dans la prise de conscience de soi-même.

Le jeune homme a été recueilli par un médecin à l’âge de 9ans, il n’a jamais été en contact avec un humain, seulement avec des animaux sauvages, il s’est donc identifié à eux.

Victor était très sauvage, n’ayant pas reçu d’éducation et son incapacité de langage ne lui ont finalement pas fait prendre conscience de lui- même, il n’arrivait pas à avoir des représentations de lui-même.

Il pensait sans doute qu’il était lui. »

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