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Aristote (~384-~322 av. J.-C.): LE BONHEUR ET LA VERTU

Publié le 18/06/2020

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« l'on ne peut rien ôter ni ajouter. Le juste milieu n'est pas une moyenne, mais un sommet entre le défaut et l'excès, une ligne de crête. ? Ainsi le courage est-il le juste milieu entre la témérité et la lâcheté : non pas l'absence de crainte, mais son affrontement. La tempérance est le juste milieu entre l'insensibilité inhumaine et la débauche. Arrêtons-nous sur la plus noble des vertus, à laquelle toutes sont ordonnées : la justice. ? C' est la vertu de la relation avec les autres ; elle consiste à attribuer à chacun ce qui lui revient. Il faut distinguer la justice commutative, qui règle les échanges, et la justice distributive, qui règle les distributions. La première respecte une égalité stricte, arithmétique : donnant-donnant. L'autre respecte une égalité proportionnelle : non pas la même chose à tout le monde, mais à chacun selon son mérite. L'égalité de la justice n'est donc pas forcément une égalisation indifférenciée, mais un traitement impartial, et, par conséquent, respectueux des mérites comparés. 3. La prudence ? Le juste milieu doit être à chaque fois déterminé selon la situation. Il est la fin que vise la volonté, mais il faut encore réfléchir aux meilleurs moyens de l'atteindre. Je puis avoir la ferme volonté d'être juste sans savoir quoi faire pour l'être. ? C' est à l'intelligence pratique, qui regarde les choses particulières et changeantes, que revient cette tâche délicate ; sa vertu, intellectuelle, est la prudence*. « La vertu morale assure la rectitude du but que nous poursuivons, et la prudence celle des moyens pour y parvenir. » ? La prudence apparaît ainsi comme la vertu par excellence du juge, qui, à partir d'un précepte général, doit déterminer le juste dans le cas particulier, et faire preuve d'équité-pour éviter que l'application aveugle de la justice n'aboutisse à l'injustice. Ici, point de démonstration ni d'exactitude ; il s'agit de choses humaines, plusieurs solutions sont défendables. La prudence demande de l'expérience ; c'est pourquoi si l'on peut être mathématicien à douze ans, on ne peut être un « homme sage » avant d'avoir beaucoup vécu. 4. L'amitié et la contemplation A. Avoir un ami ? Quel est l'accomplissement de cette vie morale perfectionnée par les vertus ? C'est la relation à autrui, comme la justice, la plus belle des vertus, le laissait deviner. L'amitié (philia), ou amour non passionnel, vient en quelque sorte accomplir la justice, en la dépassant. ...»

« Aristote (~384-~322 av.

J.-C.) LE BONHEUR ET LA VERTU O n prétend pmfois qu'il n'y a pas de vérité en morale.

On dit qu'une valeur ne se démontre pas.

Qui prouvera par A+ B qu'il est mal de voler ? Le bien et le mal ne relèveraient pas du vrai et du faux.

À chacun son désir et ses valeurs ! Mais Aristote, dans L'Éthique à Nicomaque, montre qu'il y a une vérité du désir ; le désir a une fin.

La morale n'est pas affaire de «valeurs», mais de bien propre à l'homme, susceptible d'être connu par la raison qui examine la.fin naturelle des êtres.

Quand on connaît la.fin naturelle de l'homme, on peut dire qu'il est vrai ou faux que telle ou telle action est bonne ou mauvaise pour l'homme.

1.

Le bonheur humain A.

La fin dernière de l'homme ■ Toute connaissance, toute action, toute délibération tendent vers une fin. Je puis vouloir une chose en vue d'une autre, et cette autre elle-même en vue d'une troisième, mais il y a nécessairement une fin dernière de toutes nos activités, un but suprême.

Sinon, l'on se perdrait dans une régression à l'infini, et nous voudrions sans jamais rien vouloir, ce qui est absurde.

Il faut donc reconnaître une fin voulue pour elle-même. ■ Tout le monde tombera d'accord ; cette fin, c'est le bonheur.

C'est sa recherche qui nous pousse à l'action.

Si vous demandez à quelqu'un pourquoi il fait ceci et cela, et ainsi de suite en remontant de but en but, il finira par vous dire : « Pour être heureux.

» Et le questionnement s 'ar­ rêtera.

On ne peut en effet demander à quoi sert le bonheur, c'est une question absurde : le bonheur ne sert à rien, puisqu'il est le bien dési­ rable en soi, pour lui-même ; on ne peut le vouloir comme un moyen. B.

Qu'est-ce que le bonheur ? 11 Mais si les hommes s'entendent sur le mot « bonheur », ils sont loin de s'accorder sur la chose.

Est-ce la gloire, les plaisirs, l'argent, la connaissance, l'amour ...

Comment s'y retrouver ? ■ Partons de choses simples : la fin dernière de l'œil est de bien voir, c'est-à-dire de réaliser excellemment sa fonction propre.

De même, le but dernier du guitariste, en tant qu'il est guitariste, est de bien jouer de la guitare.

Pour connaître la fin suprême d'un être il faut donc partir de sa fonction spécifique (une chaussure peut servir à enfoncer un clou, mais ce n'est pas là sa fin spécifique). ■ De même, l'homme peut éprouver des plaisirs sensuels, exercer sa force, mais ce ne sont pas ses fonctions propres ; il les partage avec les animaux.

Sa différence spécifique, c'est l'âme rationnelle.

Sa fin. »

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