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Vico: La langue, mémoire de l'humanité

Publié le 18/06/2020

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VICO Giambattista. Philosophe italien. Né à Naples le 23 juin 1668, mort le 23 janvier 1744 dans cette même ville. Il était le fils d’Antonio Vico et de Candida Masullo. A l’exception de brèves et intermittentes apparitions, lorsqu’il était enfant, au grand Collège des Jésuites et, adolescent, à l’étude privée de droit de monsignor Francesco Verde, il fit tout seul des études littéraires, philosophiques et juridiques désordonnées, rendant quelque temps, il étudia même la médecine, surtout à partir de 1687, époque où il devint précepteur chez les Rocca, marquis de Vatolla. Il y demeura jusqu’en 1695, séjournant avec eux tour à tour à Naples, Portici et Vatolla. Vico inaugura sa vie littéraire en publiant, en 1693, Les Passions d’un désespéré. C’est une « canzone » où se montre un pessimisme désolé d’ordre cosmique et fortement marqué par les doctrines de Lucrèce. Puis Vico écrivit des œuvres de circonstance, en prose et en vers, dont deux discours latins écrits, l’un (1696) à l’occasion du départ du vice-roi, le comte de Santo Stefano, l’autre (1697) pour la mort de la mère de l’autre vice-roi, le duc de Medinaceli. En 1699, Vico entrait à l’Academia Palatina, et y prononçait un important discours inaugural, publié après sa mort, sur Les Dîners somptueux des Romains . Cette même année, presque au moment où il épousait une analphabète, Teresa Caterina Destito (de laquelle il devait avoir huit enfants), il était nommé, à la suite d’un concours et avec un traitement de seulement cent ducats par an, professeur de rhétorique à l’Université de Naples. Les titulaires de cette chaire étant obligés de prononcer tous les ans un discours pour l’ouverture de l’année académique (18 octobre), il en composa six de 1699 à 1706 (publiés après sa mort). Bien qu’un souffle puissant et une conception plus aiguë de la réalité les anime, on sent encore dans cette œuvre, plus qu’autre chose, un écho des divers philosophes que l’auteur avait étudiés dans sa jeunesse, en particulier Descartes — v. Discours inauguraux. D’une tout autre valeur sont un parallèle historique (composé en 1703, mais publié lui aussi posthume) de la conjuration napolitaine manquée tirant son nom du prince de Macchia (1701) et surtout un septième discours inaugural — v. Analyse des études de notre temps — prononcé en 1708 et publié par l’auteur lui-même, avec de nombreuses additions, en 1709. Dans cette œuvre, Vico, tandis qu’il projette sur chaque branche de la science une lumière pénétrante, entre dans le vif de la vieille querelle des Anciens et des Modernes, y assumant le rôle d’arbitre au nom d’une nouvelle philosophie. Tout en continuant à estimer que, intellectuellement, la forme primordiale de connaissance est rationnelle ou philosophique, il atteint à des positions encore plus avancées aussi bien dans le Livre métaphysique [1710], le seul publié des trois dont aurait dû être composé De l’ancienne science des Italiques, que dans les deux Réponses [1711 et 1712] à des critiques sur ce Liber, parues dans le Giornale de letterati d’Italia. Désormais, pour lui, le fondement de la connaissance n’est plus, comme l’affirmait Descartes, l’évidence, la perception ou l’idée claire et distincte, mais — génial signe précurseur de la philosophie de Kant et d’Hegel — la conversion du vrai en fait, en ce sens que la condition « sine qua non » pour connaître effectivement une chose est de la faire. Complément d’une gnoséologie conforme à ce principe, Vico établit un système parfait de métaphysique dont la partie neuve est la théorie de ce que l’on a nommé les « points métaphysiques » ; selon celle-ci, de même que du point géométrique, qui n’a pas d’étendue, naissent lignes et surfaces, de même, il devrait être permis de poser des points non plus géométriques, mais métaphysiques, qui, bien qu’ils ne présentent pas de surface, engendrent cependant l’étendue. A ce Liber metaphysicus aurait dû faire suite — outre un Livre moral qui ne fut jamais écrit — un Livre physique, peut-être seulement ébauché. Ainsi qu’il ressort de l'Autobiographie, cet ouvrage aurait exposé un nouveau système de philosophie de la nature ou de cosmologie. De plus, une nouvelle doctrine physiologique, expliquant les maladies comme une conséquence d un ralentissement de la circulation du sang ou d’un rétrécissement des vaisseaux sanguins, faisait l'objet, vers 1713, d’un petit traité de médecine De l'équilibre du corps animé, dont sont introuvables aujourd’hui et le manuscrit et le texte imprimé. Vico ayant dû, entre 1714 et 1710, s’occuper d’une biographie du feld-maréchal autrichien Antonio Carafa (1642-1693) — Vie d’Antonio Carafa — ceci l’amena d’une part à considérer de plus près l’histoire et la politique, et d’autre part, pour se familiariser avec le sujet, à lire ou à relire les ouvrages de Grotius, de Selden et de Pufendorf et, au moins, à se renseigner sur les théories de Hobbes. Et aussi bien dans la conception du droit naturel de Pufendorf que dans le système de Hobbes, il rencontrait — et faisait sienne — l’hypothèse, de provenance épicurienne ou libertine, selon laquelle les fondateurs de la civilisation étaient non des hommes pleins de « sagesse cachée », c’est-à-dire de philosophie, mais au contraire des hommes-bêtes, dénués de toute culture, de toute humanité, de toute religion, soutenus cependant par un obscur instinct de conservation qui les aurait amenés peu à peu à vivre en société. Mais loin de s’arrêter, lui aussi au niveau d’observation trop limité des théoriciens du droit naturel et de Hobbes — qui sautent de l’homme des origines à l’homme déjà civilisé — Vico sut donner la vie à une science vraiment nouvelle, où la philologie (langage, poésie, éloquence, législation, us et coutumes des divers peuples, etc.), élevée à la condition de « science du certain » alogique, primordiale et autonome, serait « vérifiée » par la philosophie, et la philosophie à son tour (considérée comme une forme réfléchie, non primordiale et non autonome) serait confirmée par la philologie. Cette découverte, de caractère général, devait amener Vico, dans le domaine de la philosophie, de l’histoire éthico-politique, de la critique littéraire, à un nombre infini de « découvertes » particulières, comme, par exemple, à la découverte de la philosophie de l’art et de la philosophie de l’utile, à la révolution apportée dans l’historiographie de la Rome primitive et, à une époque hostile à Homère et à Dante, à saisir en quoi réside la souveraineté poétique d’un Dante et d’un Homère. Abstraction faite d’autres textes dispersés, Vico consacra peu à peu aux résultats qu’il obtenait Le Droit universel (1720-22) et La Science nouvelle (1725-44). D’autres ouvrages de cette même époque sont remarquables : une oraison funèbre d’Anna d’Aspermont (1724), l'Autobiographie avec des additions successives (1725, 1728 et 1731), une oraison funèbre de Donna Angela Cimmino (1727), une petite étude sur Dante (1728), les Vindiciae (1729) et le traité De l'esprit héroïque [1732-33]. Miné dans sa jeunesse par la phtisie et de santé toujours chancelante, bien d’autres choses devaient contribuer à user le philosophe : une pauvreté dignement supportée, qui l’obligeait à accepter un trop grand nombre de leçons particulières et d’autres labeurs lucratifs plus ou moins épuisants, et aussi une série de malheurs et de douleurs : l’échec qu’il subit en 1723, lors d’un concours qu’il avait préparé pour obtenir une chaire mieux rétribuée; le mariage lamentable (1729) et la mort précoce de son fils aîné Ignazio, la presque totale incompréhension de ses contemporains, etc. En 1741, il renonçait à sa chaire en faveur de son autre fils, Gennaro et, de plus en plus tourmenté par une sombre et silencieuse misanthropie, il mourait dans la nuit du 22 ou 23 janvier 1744.

« Vico La langue, mémoire de l'humanité ■ Indications générales Giambattista Vico (1668-1744) est un philo­ sophe italien du xvm• siècle.

Avec sa« science nouvelle» (la Scienza Nuova, 1725), il bâtit une vaste fresque reconstituant l'histoire de l'humanité à partir du principe « verum est factum»: « le vrai, c'est le fait même»: les actions humaines sont l'avènement historique de la vérité, et le philosophe, comme un géo­ mètre de l'humanité, doit en retracer les contours.

Dans cette entreprise, l'étymologie joue un rôle primordial, car les langues sont porteuses de la mémoire des peuples.

■ Citation « Tel est l'ordre que suivent les choses humaines: d'abord les forêts, puis les cabanes, puis �?m vi�].K?m ensuite les cités, ou réunions de citoyens, enfin les académies, ou réunions de savants.

Autre grand principe étymo�dKRfv. »

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