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Sujet : Nos pensées sont-elles en notre pouvoir ?

Publié le 22/05/2025

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« Notion : La conscience et l'inconscient Sujet : Nos pensées sont-elles en notre pouvoir ? Introduction : La célèbre assertion de Freud, « le moi n’est pas maître dans sa propre maison », invite à une réflexion profonde sur la question de la maîtrise de nos pensées.

Ce point de vue suggère que nos pensées ne sont pas totalement sous notre contrôle et qu'elles peuvent nous échapper, que nous en ayons conscience ou non.

Ce paradoxe soulève une interrogation fondamentale : si nos pensées sont censées être « nôtres », pourquoi ne les maîtrisons-nous pas pleinement ? Est-il possible que, malgré notre conviction de liberté de pensée, celle-ci soit une illusion, et que nous ne soyons pas réellement maîtres de notre monde intérieur ? I) Comment douter qu’elles le soient ? A) La pensée ou conscience comme ce qui nous distingue des autres êtres naturels La pensée, en tant que faculté qui nous permet d'être conscients de nous-mêmes et du monde, est un privilège humain.

Contrairement aux autres êtres vivants, dont la puissance et la temporalité sont considérables mais ignorées, nous avons accès à notre propre conscience, un pouvoir qui nous permet de choisir ce que nous pensons et de déterminer nos actions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Nous sommes les seuls à pouvoir distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, et à choisir de ne pas penser, ce qui, en soi, constitue encore une forme de pensée.

Ce pouvoir sur nos pensées devient ainsi une affirmation de notre liberté et de notre autonomie. B) La genèse du pouvoir sur nos pensées Cependant, ce pouvoir ne s'impose pas immédiatement.

L'enfant, au début de sa vie, ne dispose que d'un vague « sentiment » de soi, comme le montre Kant dans son Anthropologie du point de vue pragmatique.

La pensée réfléchie, celle qui nous permet de nous distancer des objets du monde et de prendre du recul, se développe progressivement, et ce n'est que peu à peu que l'enfant s'approprie le « je » et acquiert un véritable pouvoir sur ses pensées et ses émotions.

Ainsi, notre pouvoir sur nos pensées se constitue au fil du temps, et non dès l'origine. C) L’impact de ce pouvoir sur le monde Sans ce pouvoir sur nos pensées, l'humanité n'aurait pas pu transformer le monde.

La capacité de penser et d’agir délibérément est à l'origine de toutes les créations humaines, qu’elles soient scientifiques, culturelles, politiques ou sociales.

En effet, si nos pensées échappaient à notre contrôle, il serait impossible de concevoir des idées nouvelles ou d'organiser notre existence de manière cohérente.

La pensée, loin d'être un simple produit de notre expérience immédiate, est la condition préalable à l’action et à la transformation du monde. D) L'exercice du doute comme preuve du pouvoir de la pensée Descartes, dans ses Méditations métaphysiques, propose une méthode radicale de doute pour démontrer la certitude de la pensée.

En doutant de tout ce qui peut être sujet à l’incertitude (les sens, les raisonnements mathématiques, la distinction entre l’éveil et le sommeil), il arrive à.... »

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