Qui a peur de la liberté ?

« Qui a peur de la liberté ? Autres notions abordées : l'inconscient.

L'illusion.

La mémoire.

Le pouvoir.

La violence.

La volonté.

lffln!!!!!IJ!ilm'i!lllll'DIBllli&lilŒll!ili Avant de commencer Analyse du sujet Vous êtes ici en présence d'un remarquable sujet de réflexion, qui vous interroge sur un des noyaux les plus complexes de l'�;& hu­ maine, sur une dimension énigmatique du sujet : la peur de la li­ berté, laquelle contient certainement un centre trouble, inquiétant, peu clair, avec un enracinement dans des couches profondes de la subjectivité.

Toutefois la peur de la liberté n'est pas à examiner à proprement parler dans la sphère causale : en fait, c'est la personne elle-même qui relève directement de l'analyse.

Qui a peur de la liberté ? Quel est le sujet qui expérimente ce vécu ? Il faudra donc conduire l'analyse causale non point en elle-même, mais à l'inté­ rieur d'une problématique du sujet, de l'individu, de la personne.

En bref, nulle connaissance ne doit être ici plaquée.

Dans un intitulé de ce type, la culture générale jouera un rôle im­ portant.

Car la question n'est nullement innocente.

Elle présup­ pose une base importante de réflexion.

Freud (cf.

infra, bibliogra­ phie), La Boétie vous aideront à mieux analyser un intitulé complexe.

Une fois de plus, « tête bien faite » et « tête bien pleine» ne s'op­ posent pas de manière irréductible.

•Analysez avec précision chaque terme et expression : -Qui: il s'agit du pronom interrngatif désignant une personne.

- peur :différente de l'angoisse indéterminée, elle désigne un phé- nomène psychologique de caractère affectif marqué, avec prise de conscience d'un danger réel ou imaginé, mais précis et déterminé. -liberté: à prendre ici dans son sens premier et fondamental : état de la personne qui n'est pas en état d'esclavage, de servitude et qui ne subit pas la contrainte d'un autre.

On peut également privi­ légier ici le sens sartrien: pouvoir spirituel de dire oui ou non, se découvrant dans l'angoisse.

Exercer sa liberté nous met face à l'in­ connu engendré par nos actions, et nous rend responsables des conséquences de celles-ci : on perd ainsi un confort de pensée et une facilité dans le vécu. • Quel est le sens du sujet ? Quelle personne éprouve un sentiment de danger (réel ou imaginaire) devant l'état de « non-servitude », devant le pouvoir spirituel de dire oui ou non ? Quel questionnement peut s'organiser en face du sujet et comment mettre en place le problème soulevé par l'intitulé ? Le candidat. »