Processus et acteurs de la mondialisation

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« Leurs domaines d'action privilégiés sont l'aide au développement économique et éducatif, la protection de l'environnement, l'humanitaire médical ou alimentaire, et la défense des droits de l'homme. Leurs moyens d'action reposent avant tout sur : - le lobbying auprès des États et des organisations internationales (dont, en premier lieu, l'ONU) ; - la sensibilisation d'une opinion publique de plus en plus mondiale à travers les nouveaux outils de communication (publicité, Internet, réseaux sociaux...); - les actions, parfois à la frontière de la légalité, sur le terrain (envois de bénévoles et de matériels, campagnes de récoltes de produits alimentaires, boycotts, contre-sommets ou forums sociaux, blocages de convois nucléaires, harcèlement des bateaux de pêche à la baleine, etc.). Ces ONG, par leurs actions et leurs réseaux de bénévoles dans le monde, créent et redistribuent des flux souvent en sens inverse de ceux émis par le jeu économique du libre-échange : ainsi, des produits récoltés grâce à la générosité des populations des pays de la Triade cheminent en direction des pays en retard de développement ; de plus, ces flux, matériels ou alimentaires, ne sont pas de nature économique (car ils ne génèrent pas de profits), mais de nature solidaire. Bien qu'elles façonnent une autre mondialisation géographique que celle des FfN, ces ONG restent le reflet d'une mondialisation inégale et le produit des pays développés de la Triade, dont l'écrasante majorité de leurs adhérents est issue. ? Les organisations internationales encouragent les échanges et la concurrence entre les territoires Aux côtés des ONG, des instances internationales, souvent sous l'égide de l'ONU, cherchent également à organiser, voire à réguler la mondialisation, notamment dans le domaine économique et celui du développement. Nées du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, ces organisations internationales sont le fruit d'accords entre États dominants de l'époque. Si leur premier objectif, derrière l'ONU, fut le maintien de la paix dans le monde, il est très vite apparu que le développement de l'économie de marché constituait la meilleure des garanties contre le retour des conflits. Ainsi, des accords de libre-échange furent conclus lors de négociations dans le cadre du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, signé en octobre 1947), remplacé en 1994 par l'OMC, dont le rôle est de promouvoir l'économie de marché et l'ouverture des économies. Le FMI et la Banque mondiale ont, quant à eux, sous prétexte d'encourager le développement et de désendetter les pays dits « du Sud », imposé des politiques économiques libérales dévastatrices à ces pays en difficulté dans le but de les intégrer au monde capitaliste des années 1980. ...»