Oman (1998-1999): Programme d'austérité

« La chute du prix du pétrole (60 % des recettes du sultanat) a été combattue, en 1998, par diverses mesures : contraction des dépenses publiques, suspension des projets non engagés et tirage sur le fonds de réserve.

La Bourse a connu une forte baisse (- 54 %, après 141 % de hausse en 1997), mais la monnaie locale n'a pas été dévaluée.

Établi sur la base d'un baril à 9 dollars, le budget 1999 a instauré d'autres mesures d'austérité: taxation des produits de luxe, relèvement du prix de l'eau et de l'électricité, hausse de l'impôt sur les sociétés... Alors que l'État poursuivait un coûteux programme de production de gaz naturel liquéfié (GNL) à la rentabilité lointaine, le sultan Qabous a incité le secteur privé à "omaniser" les emplois, à faire preuve d'initiative et à investir dans le pays. Le sultanat a exprimé sa solidarité avec le peuple irakien, rejeté les ingérences étrangères et appelé à la levée de l'embargo, mais il a évité de gêner Washington comme de déplaire à Riyad.

De même, il a intensifié ses relations avec l'Iran, tout en se montrant solidaire d'Abu Dhabi dans son litige avec Téhéran sur la possession des îles Tomb et Abu Mussa, comme dans sa polémique avec l'Arabie saoudite liée à l'"empressement" de cette dernière à normaliser ses relations avec l'Iran.. »