Jamaïque (1998-1999): Émeutes contre la politique d'austérité

« Jamaïque (1998-1999): Émeutes contre la politique d'austérité Quatre jours d'émeutes en avril 1999 ayant fait sept morts ont obligé le Premier ministre, P.J.

Patterson, à diminuer de moitié la hausse d'impôts de 110 millions de dollars É-U prévue, notamment sur l'essence (+ 30 %), pour aider à indemniser les 2,5 millions de personnes frappées par l'effondrement de divers organismes financiers.

Des protestations violentes contre l'austérité et le délabrement des services publics ont aussi éclaté en septembre 1998. La croissance économique a reculé de 1,9 % en 1998 et les revenus de l'exportation des matières premières, notamment la bauxite et le sucre, ont baissé de 10 %.

Le gouvernement a repris le contrôle de quatre usines sucrières privatisées en 1994.

Cependant, le tourisme, principale industrie, a progressé de 4 % en 1998.

Au total, 62 % du budget national de 1999 a été consacré au remboursement de la dette, soit 43 % de plus que l'année précédente. L'opposition, le Parti travailliste jamaïcain (JLP) et son vieux leader autoritaire Edward Seaga, n'inspiraient toujours pas confiance à la population. De nouvelles démissions parmi ses hauts responsables, en janvier 1999, ont été suivies par des démarches d'éléments rebelles du parti pour faire revenir à sa tête son ancien président, Bruce Golding, leader du petit Mouvement démocratique national (NDM).

Le JLP a été largement battu aux élections locales de septembre 1998.

Les premières à être organisées depuis 1990, elles avaient été reportées à six reprises pour permettre une normalisation du mécanisme électoral.. »