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Malraux cherche dans ses récits à faire réagir son lecteur, à l'obliger à prendre parti au nom d'une conception de la vie et de la morale. Homme d'action, Malraux écrit comme il vit, transmet les interrogations brûlantes qu'il se pose et qu'il tente de résoudre, non pas par la seule réflexion, mais par la participation directe à l'histoire en mouvement. L'idée que Malraux se fait de son rôle d'homme et de témoin est à la base de sa philosophie héroïque, qui exige que l'on vive dangere

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Malraux cherche dans ses récits à faire réagir son lecteur, à l'obliger à prendre parti au nom d'une conception de la vie et de la morale. Homme d'action, Malraux écrit comme il vit, transmet les interrogations brûlantes qu'il se pose et qu'il tente de résoudre, non pas par la seule réflexion, mais par la participation directe à l'histoire en mouvement. L'idée que Malraux se fait de son rôle d'homme et de témoin est à la base de sa philosophie héroïque, qui exige que l'on vive dangereusement, le défi aux lèvres, à la hauteur du destin qui cherche à nous foudroyer». Voilà en quels termes généraux est présenté, dans un manuel de littérature, un extrait de L'Espoir. Dans quelle mesure votre connaissance personnelle d'un ou de plusieurs romans de Malraux vous permet-elle de souscrire à cette affirmation ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
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« Introduction Du fait de la volonté même du romancier, de sa vision du monde et de son expérience, de ses choix idéologiques etesthétiques, le lecteur est, bon gré mal gré, entraîné à prendre position par rapport à l'univers qu'il découvre,particulièrement lorsque le roman est marqué par la présence de l'Histoire.Quel effet Malraux, l'aventurier d'«Indochine», le voyageur pressé faisant une courte halte en Chine, l'aviateurrisquant sa vie dans les rangs de l'armée républicaine espagnole, a-t-il aujourd'hui sur les lecteurs de ses romansdes années 1930 ?Ceux-ci ont-ils conservé leur pouvoir d'entraînement qui fît, par exemple, le succès d'un Prix Goncourt attribué en1934 à La Condition humaine, au premier tour et à l'unanimité ?Quels objectifs le romancier s'assigne-t-il, compte tenu de sa position de grand témoin d'un monde en crise ? Quelsmoyens prend-il en tant qu'écrivain ? Quelle vision de l'homme a-t-il qui puisse séduire un lecteur d'aujourd'hui ? Première idée directrice : quels objectifs Malraux s'assigne-t-il par rapport à son lecteur ? I.

Non pas l'entraîner dans la contemplation d'une histoire définitivement révolue. C'est ce que fait la tradition romanesque, notamment celle du XIXe siècle français qui a imposé au lecteur : A.

Un récit rétrospectif faisant découvrir une action achevée.Sans parler du XVe siècle hugolien de Notre-Dame de Paris, notons queBalzac publie en 1834 avec Le Père Goriot \e récit d'événements qui se sont produits quinze ans plus tôt.

Stendhal,il est vrai, fait exception : le lecteur en 1830 du Rouge et le Noir découvre la « chronique de 1830 », l'écho d'unfait-divers lu dans la « Gazette des tribunaux» et un tableau de la société française dans les tous derniers momentsde la Restauration.

(Stendhal et Malraux entretiennent d'ailleurs des relations sur lesquelles il faudra revenir). B.

Des personnages au caractère nettement circonscrit.Soit qu'ils marquent de leur empreinte l'action comme Rastignac, soit que l'absence de volonté les caractérisecomme Frédéric Moreau. C.

Un récit à fonction mimétique.Les romans de Stendhal, de Balzac ou de Zola, pour une bonne part, reproduisent une réalité qu'ils donnent à voir.On ambitionne de « faire concurrence à l'état civil».Le «détail», la grande nouveauté du roman au XIXe siècle, selon Stevenson, joue un autre rôle, nous le verrons,chez Malraux. II.

Mais «l'obliger à prendre parti» A.

Dans un monde que la guerre de 1914-18 a mis définitivement en état de crise, crise de l'individu et de lasociété.Cette crise est celle des années 1920-1930 où sont remises en cause les «valeurs» : l'ordre social hérité du XIXesiècle ; à une quête de l'Absolu (le Bonheur, Dieu, la Patrie, par exemple) se substitue une recherche de « l'intensité» des sentiments et sensations éprouvés.Claude Vannée, un des héros de La Voie royale, en s'embarquant pour l'Extrême-Orient a fui l'Europe et la viebourgeoise que lui préparait sa famille.

Entraînera-t-il le lecteur sur la «voie royale» de la découverte d'un autremonde où l'individu peut se découvrir lui-même ? B.

Dans un monde en gestation.C'est sous l'impulsion du mouvement communiste qui, à l'époque, exerce une influence considérable, que semanifeste « l'espérance » révolutionnaire qui parcourt l'Europe et d'autres parties du monde.

Les Conquérants &z1928, La Condition humaine de 1933, L'Espoir 1937 en témoignent.Ce que Malraux appellera plus tard « la vieille passion de libération » qui peut aller jusqu'à ce «désir d'uneapocalypse» éprouvé par le peuple à Barcelone et à Madrid. C.

«Au nom d'une conception de la vie» caractérisée par :— le goût de l'aventure : celui qu'éprouve Malraux en s'embarquant pour «l'Indochine» en 1923 puis en 1925(équipées la première esthétique, commerciale et judiciaire, la seconde politique) ; celui que suggère le titre : LesConquérants ; celui également de Perken ou de Vannée héros de La Voie royale, dont l'aventure est surtoutmétaphysique (comme Grabot, le déserteur de l'armée française dont il parle avec admiration, Perken va «réglercertains comptes» avec lui-même ; Cannée, lorsque Grabot, jusque-là symbole de la liberté et de la force, seradécouvert prisonnier dans un village moï, aveugle et déchu, aura la tentation de le tuer « pour chasser cette preuvede sa condition d'homme »).

Bien sûr leur vie est aventureuse aussi sur le plan physique ; la mort guette et frappe :Tchen dans La Condition humaine ne l'oublie jamais ;— le culte de l'énergie : celle par exemple dans L'Espoir, de républicains réfléchis comme l'ethnologue Garcia etsurtout le commandant Magnin, un Français chargé du groupe des aviateurs étrangers.

Ils savent qu'il faut«organiser l'Apocalypse», et s'y emploient.

On peut songer à la «virtù» stendhalienne ; c'est bien elle qui anime lecombat que mènent les personnages de Malraux, notamment contre la mort.

Mais chez eux elle ne se résout pas en. »

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