Lettres de Pline Le Jeune (Résumé & Analyse)

« Les neuf livres des Lettres de Pline le Jeune furent publiés successivement de 97 à 108.

Ces lettres étaientdestinées à être lues en société.Pline décrit dans ses Lettres la prospérité de l'Empire : le règne des affranchis a cessé, la bourgeoisie de provinceaccède à de plus hautes fonctions.

La société romaine en général connaît une période de renouvellement. Dans une correspondance alerte et variée, Pline dresse un panorama de la vie sociale et politique à Rome au premiersiècle, sous l'empire de Nerva et de Trajan. Des tons variésLes Lettres de Pline sont de différentes natures.

Certaines sont des éloges de l'entourage de l'auteur (de sa femmeCalpurnia, par exemple, en hommage à l'éducation si réussie de ses enfants) ; d'autres font part des joies et desvicissitudes de sa vie de magistrat ; d' autres encore sont la transcription de ses plaidoiries, qu'il retouchait avantde les publier.

On trouve aussi çà et là des récits des nombreux voyages de l'écrivain (les personnes qu'il rencontre,les curiosités naturelles qu'il découvre, etc.).

Enfin, le dernier livre contient sa correspondance avec l'empereurTrajan, écrite alors que Pline gouvernait la Bithynie.

On le voit consulter l'empereur pour ses moindres difficultésadministratives.Ces Lettres ne sont jamais improvisées comme celles de Cicéron, mais savamment composées.

L' auteur recherche,selon ses propres mots « un style pur et serré » ; il conte souvent une anecdote, puis disserte en moralistebienveillant sur la question qu'elle soulève. Un documentaire sincère et agréableLes Lettres de Pline sont un témoignage historique du monde romain de la fin du premier siècle.

Elles nousapprennent ce que sont les devoirs de l'homme social sous l'Empire: « salutatio » du matin à l'empereur, assistanceà divers « conseils » et participation à la vie littéraire (lectures publiques, conférences, mécénat).

Elles nousrenseignent très précisément sur les divers types d'habitation (description minutieuse des villas romaines) et sur ladifférence des moeurs entre la ville et la campagne.Elles offrent aussi un portrait de l'auteur.

Si Pline se soumet aux genres littéraires de l'époque, il n'en est pas moinssincère dans ses éloges et dans ses élégies.

On reconnaît son sens de l'émotion dramatique, de la justessepsychologique et du pittoresque.

On trouve en lui beaucoup d'humanité dans l'évocation du zèle et des servicesrendus par les esclaves.

Ces Lettres ne révèlent pas de génie particulier ; elles donnent néanmoins le refletagréable,vivant et brillant d'un homme délicat, enjoué et honnête.. »