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LECTURE LINÉAIRE LETTRE 24 des "Lettres persanes" de Montesquieu

Publié le 04/05/2021

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« LECTURE LINÉAIRE LETTRE 24 ________________________________________________________________________________ Montesquieu (1689-1755), de son vrai nom Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, est un écrivain, penseur et philosophe français du siècle des Lumières.

Son œuvre la plus célèbre est Les Lettres persanes , un roman épistolaire rédigé en 1721, dans lequel deux personnages fictifs d’origine persane, Usbek et Rica, partent à la découverte de l’Europe et plus précisément de la France.

Avec l’objectivité et la naïveté de leur regard étranger, ils racontent leur expérience et leur découverte d’une société drastiquement différente de celle dans laquelle ils ont toujours vécu.

Nous verrons d’abord comment, le narrateur transmet l’étonnement et le choc qu’engendre la différence, puis, comment, à travers ce masque qu’offre le regard étranger, l’auteur parvient à formuler une critique des pouvoirs royal et religieux. Pour cela, nous diviserons le textes en trois mouvements distincts : nous verrons ainsi dans un premier temps une description du mode de vie parisien (l.1 à 27), puis, une critique du Roi de France (l.28 à l.45), et enfin une critique du Pape (l.46 à 52). Au commencement du texte (l.1 à 5) l’usage de la 1ère personne du pluriel indique que le narrateur s’inclut lui-même et une autre personne dans ses propos : il raconte donc sa propre expérience, ainsi que celle de son ami Usbek, dont le nom n’est cependant pas mentionné dans cette lettre.

Puis, il manifeste son étonnement face à l’architecture de Paris entre les ligne 6 et 9.

Il désigne les immeubles par les périphrases « les maisons » et « six ou sept maisons les unes sur les autres » (l.6 et 8).

Ce type de bâtiment ne lui est pas familier, c’est pourquoi, impressionné, il leur attribue une hauteur démesurément grande, exagérée, allant même jusqu’à les comparer à des maisons qui « ne sont habitées que par des astrologues ».

Cette exagération sur ce qui lui est inhabituel se poursuit à la ligne suivante, où il emploie un adverbe d’intensité, « extrêmement », pour insister sur le caractère dense de la population de Paris. Dans la proposition « tu ne le croirais pas peut-être » (l.11), la négation utilisée est partielle.

Ainsi, le narrateur doute de sa crédibilité envers son interlocuteur, il sous-entend que ce qu’il compte lui révéler est tellement incroyable que cela peut sembler impossible, car cela semble très étrange de ne voir « marcher personne » dans une ville. Entre les lignes 14 et 23, Rica utilise un champ lexical d’agitation et de mouvement, « courent », « volent », « allure », « enrage », « vient », « me passe », « demi-tour », « croise », « soudain », pour décrire une la vitesse de déplacement et l’agitation constante qu’il a observées chez les Parisiens.

Il les décrit même de manière métaphorique comme des personnes qui « volent » (l.14).

Ce côté brusque de Paris contraste avec la tranquillité décrite d’Asie, où les déplacements sont bien plus longs et moins précipités, en raison de l’allure lente de leurs chameaux, qui est énoncée par la métonymie « le pas réglé ». Rica fait laisse ensuite paraître son indignation face à l’impolitesse et l’indifférence des Parisiens, auxquelles il est confronté en raison de « ce train » auquel il n’est point fait, ce rythme de vie auquel il n’est pas habitué : il est éclaboussé, reçoit des coups de coudes… La double utilisation redondante de deux adverbes de temps, « régulièrement et périodiquement » accentue son mécontentement face à la régularité de ce qu’il subit.

Enfin, l’hyperbole « je suis plus brisé que si j’avais fait dix lieues » (l.24) exagère les effets de la brusquerie des Parisiens. Enfin, entre les lignes 25 et 27, le narrateur prévient le destinataire de sa lettre, Ibben, qu’il ne pourra jamais lui parler de l’intégralité des « mœurs et coutumes européennes », parce que lui- même est loin de les connaître toutes, il n’en a « qu’une légère idée », euphémisme atténuant son ignorance de la culture européenne, et aussi parce qu’il n’a « à peine eu le temps de s’étonner », signifiant qu’il n’est pas au bout de ses surprises et qu’il lui reste énormément de choses à apprendre.. »

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