La morale n'est pas utile à la société, elle est utile à l'homme. Qu'en pensez-vous?
Publié le 12/07/2020
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« II. L'utilité pour l'homme Il s'agit de l'homme en général, et non de l'individu. Si l'intérêt de ce dernier déterminait la morale, l'égoïsme devrait être considéré comme le seul comportement moralement fondé! Au mieux, en comprenant l'homme comme individu, on devrait constater que ce dernier n'existe que dans la société : il faudrait alors admettre qu'à travers une utilité apparemment sociale, c'est au service de l'individu que doit se trouver la morale. Cela paraît rejoindre certains thèmes du libéralisme politique (la société ...»
«
La morale n'est pas utile à
la société, elle est utile à l'homme.
Qu'en pensez-vous?
Avertissement
- Tel qu'il est proposé, le sujet comporte au moins deux termes ambigus : bien
réfléchir sur ce que peuvent désigner !'«utilité» et I'« homme»
- Il serait hâtif de prendre le contre-pied de l'énoncé sous prétexte de défendre
un point de vue utilitariste à la Stuart Mill -qui affirme plutôt que c'est ce qui
est utile à la société ou à l'homme qui est moral.
- Enfin, l'opposition supposée entre «la société» et «l'homme» devra être
éclairée en cours de développement.
Introduction
La morale est une dimension fondamentale de l'humanité -mais il est rare que
l'on s'interroge sur son «utilité».
On entendra par ce terme son orientation au
service d'un but -qui serait donc à choisir entre la société et "l'homme»,
I.
L'utilité sociale
- On peut soutenir une telle conception d'un point de vue sociologique
(Durkheim), mais :
• une morale utile à la seule société, donc n'obéissant qu'aux valeurs et aux
fins que détermine exclusivement cette dernière, aboutit à une conception
nécessairement relativiste.
Chaque société pourrait avoir sa propre
morale, en fonction de ses caractéristiques économiques, politiques,
démographiques, etc.
- De surcroît, on risque d'aboutir à ce que Kant a dénoncé comme« fanatisme
des fins», puisque à partir du moment où c'est l'utilité sociale qui détermine les
règles et maximes morales, cette utilité, admise comme fin des comportements,
peut en venir à justifier, sinon exiger, n'importe quel moyen.
- On demeurerait ainsi dans une morale «close» sur elle-même, et qui paraît par
définition peu capable de s'universaliser.
II.
L'utilité pour l'ho�e
- II s'agit de l'homme en général, et non de l'individu.
Si l'intérêt de ce dernier
déterminait la morale, l'égoïsme devrait être considéré comme le seul comporte
ment moralement fondé!
- Au mieux, en comprenant l'homme comme individu, on devrait constater que
ce dernier n'existe que dans la société : il faudrait alors admettre qu'à travers une
utilité apparemment sociale, c'est au service de l'individu que doit se trouver la
morale.
Cela paraît rejoindre certains thèmes du libéralisme politique (la société.
»
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