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? LA LIBERTÉ.

Publié le 01/07/2020

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« Sa volonté, théoriquement libre, n'est-elle pas assujettie aux limites d'une connaissance forcément partielle, qui ne lui livre pas tous les éléments en jeu dans une situation donnée ? Si tout n'est pas prévisible, tout n'est pas maîtrisable. L'homme doit donc à la fois maintenir l'exigence d'une lucidité toujours plus vive, et savoir prendre des risques. Cette part de risque est peut-être ce qu'il y a d'irréductible et de spécifique dans le problème de la liberté. Sur une échelle allant du plus bas degré du savoir (qui est l'ignorance non consciente d'elle-même et occultée par des préjugés) à l'idéal asymptotique d'une connaissance dont la plénitude rendrait certaine la réussite de toute action envisagée, s'inscrivent tous les degrés d'une liberté qui, comme le dit Sartre, est toujours « en situation ». Le volontarisme d'un libre arbitre abstrait conduit à augmenter la part de risque, et ce au nom de la promptitude nécessaire de l'action. Combinant la précipitation et un certain obscurantisme pragmatique, il aboutit souvent à l'inefficacité, quand il n'entretient pas les dangereuses illusions du spontanéisme. Le fatalisme qui transforme en alibi la référence aux circonstances repose. lui aussi, sur une méprise de taille : sous prétexte que la connaissance ne peut être totale, et que l'action sera toujours aléatoire, il conduit finalement à relativiser les connaissances réelles que l'homme peut avoir pour maîtriser son action et la rendre efficace. Le fatalisme, en concevant l'action dans le cadre du « tout ou rien ». conduit soit à la paralysie effective (n'agissons qu'à coup sûr), soit à la conduite aveugle (nos connaissances étant relatives, autant agir sans s'inspirer d'elles). En cela, le fatalisme n'a rien à voir ni avec le stoïcisme ni avec aucune prise en charge active de la nécessité. Les alibis qu'il offre à un comportement d'abandon et de démobilisation le rendent aussi néfaste que le volontarisme. ...»

« ■ LA LIBERTÉ. LA LIBERTÉ : REPÈRES UN PROBLÈME SURDÉTERMINÉ.

• Dire de la liberté qu'elle constitue le point de rencontre et de cristallisation de multiples problèmes, c'est souligner avant tout le caractère hypothétique d'une notion dont les contours restent le plus souvent mal définis.

Tel quel, le terme lui-même recouvre une dou ­ ble abstractio� - la première, par rapport aux libertés concrètes et spécifiées, que nous définirons non seulement comme des droits, mais comme au­ tant de pouvoirs pratiques d'exercer ces droits (s'instruire, se culti­ ver, s'exprimer, aller au théâtre, se reposer, etc.) ; - la seconde, par rapport aux multiples individus qui peuvent être pensés comme les « tenants » de cette liberté.

En bref, peut-on parler de la liberté sans préciser : le contenu particulier des libertés ? - la nature du sujet caractérisé comme libre ? • Indépendamment de l'indétermination du terme, il faut signaler que la conception même de la liberté, le contenu des aspirations qu'elle recouvre n'ont cessé d'évoluer avec la façon dont l'homme appréhendait les forces qu'il avait à maîtriser pour affirmer son exis­ tence.

La première évidence apparente de la liberté est de nature psychologique : je peux « affirmer ou nier », comme dit Descartes, et cette faculté authentifie l'existence d'un libre arbitre.

Les Stoî­ ciens, étendant le libre arbitre à l'affectivité, s'efforçaient de montrer que, le pouvoir de l'homme sur les choses étant très limité, sa fa­ culté de contrôler ses réactions définit véritablement sa réalité d'être libre.

Mais une telle conception parait pour le moins insuffisante dès qu'on pose une norme au libre arbitre, et qu'on évoque la nécessité d'en faire bon usage.

Il ne suffit pas d'avoir un libre arbitre ; il faut aussi être efficace.

Un libre arbitre aveugle n'est-il pas en fin de compte la pire des aliénations, puisque l'ignorance condamne l'homme « libre » aux errances continuelles ? l'Éthique grecque ne s'y trompait pas, qui indexait toujours l'art de vivre sur la connais­ sance, et insistait davantage sur le savoir qui mène au bien que sur la faculté de choix.

Dans la tradition judéo-chrétienne, le libre arbi­ tre de la créature ne semble pas pouvoir être dissocié de son imper­ fection originelle, Paradoxe d'une faculté de choix qui ne trouve à s'employer qu'en raison des limites, voire de la faillibilité originelle,. »

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