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dissertation : la liberté comporte des degrés ?

Publié le 08/06/2022

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« De manière générale, le concept de « liberté » désigne la situation d’une personne qui peut disposer seule d’elle-même, et agir sans être contrôlée par une puissance supérieure ou extérieure.

Or nous avons tendance à définir plusieurs type ou niveau de liberté.

On dira par exemple que le prisonnier aura toujours une liberté de pensée bien qu’il soit enfermé, que le citoyen est libre malgré l’autorité de son pays ou encore qu’un jeune est libre comme l’air du fait de l’absence d’obligations familiales.

Dès lors, pouvons-nous dire que la liberté comporte des degrés ? Des hommes peuvent-ils être plus ou moins libres que d’autre ? La liberté ne serait pas plutôt une notion absolue échappant à toute hiérarchisation ? Autrement dit pouvons-nous toujours parler de liberté lorsque celle-ci est hiérarchisée et comporte des degrés ? Afin de répondre à cette problématique, nous étudierons dans un premier temps pourquoi la liberté comporte des degrés et pourquoi certains Hommes peuvent être plus ou moins libre que d’autre. Ensuite nous verrons en quoi la liberté, chose absolue, devrait échapper à toute évaluation ou hiérarchisation.

Enfin nous nous demanderons si cette liberté à laquelle tous les hommes aspirent ne serait qu’illusoire. La liberté comporte plusieurs degrés allant du plus faible au plus fort. Il est communément permis chez les hommes de fragmenter la liberté en différents degrés de liberté, et donc créer une forme d’hiérarchisation.

Il semble être dérisoire de concevoir qu’il existe uniquement des êtres libres et des êtres non libres.

Le mot liberté désignait à l’origine la différence entre l’esclave et le citoyen dans l’antiquité.

Or l’esclave bien que ses actions soient sous la contrainte possède encore une liberté de pensée, tandis que le citoyen à priori libre peut lui-même être esclave de ses passions, ses obligations… Ainsi définir une échelle de la liberté semble être une nécessité sinon aucun Homme ne serait dit « libre ».

En effet, comme beaucoup d’homme et de philosophe avant lui Descarte affirme dans les Méditations métaphysiques que seul Dieu se trouve au niveau extrême et donc supérieure de l’échelle « la seule volonté […] encore qu’elle soit incomparablement plus grande dans Dieu que dans moi ».

Donc si la vraie liberté était uniquement associée à son degré le plus extrême, aucun homme ne pourrait y prétendre mais uniquement Dieu. La liberté comporte bien des degrés, mais comment alors expliquer que certains hommes sont plus ou moins libres que d’autres ? La philosophie cartésienne explique qu’on devient plus libre par une plus claire connaissance de soi et du monde.

Dans ses méditations métaphysiques, Descartes définit notre libre arbitre comme une puissance, dont l’infinité peut être comparée à celle de dieu : Quelqu’un peut, par sa puissance nous forcer à faire quelque chose, mais ne peut en aucun cas nous forcer à vouloir faire cette chose.

Nous sommes seuls souverains sur la détermination de ce que nous voulons ou ne voulons pas et donc possédons tous ce degré de liberté.

Toutefois le libre arbitre dont nous disposons ne suffit pas pour dire que nous sommes parfaitement libres.

Descartes distingue deux types de libertés : il y a d’abord la liberté d’indifférence qui « signifie proprement l’état dans lequel se trouve la volonté lorsqu’elle n’est pas poussée d’un côté plutôt que de l’autre par la perception du vrai ou du bien » et c’est en ce sens que Descartes la qualifie comme le plus bas degré de la liberté.

Vient ensuite la liberté de connaissance, ou liberté éclairée, dans laquelle nos choix se tournent vers ce que nous considérons être la meilleure option en nous basant sur notre raison et nos connaissances ou grâce aux indications de Dieu.

De ce fait selon Descartes être libre au sens le plus élevé serait de suivre la raison.

Ainsi nous avons pu voir qu’il est bien nécessaire que la liberté comporte des degrés, cela est, pour ainsi dire, " bien-fondé dans la nature des choses ". Toutefois fragmenter la liberté en degré, une chose supposément absolue, ne serait pas absurde ? La liberté est une notion absolue et devrait naturellement échapper à toute hiérarchisation. Lorsque nous étudions la façon dont nous avons définis la liberté, c’est-à-dire la situation d’une personne qui peut disposer seule d’elle-même et agir sans être contrôlé par une puissance supérieure ou extérieure, il semble être absurde de dire que la liberté comporte des degrés.

En effet pour quantifier la liberté, il faudrait qu’il s’agisse d’une « chose » quantifiable, une « chose » relatif donc dépendante d’une autre.

Or la liberté est bien l’« absolue » indépendance de la volonté.

Donc par définition elle ne peut comporter de degré : Elle est, ou elle n’est pas, un point, c’est tout. Dans la Phénoménologie de l’esprit, Hegel défend la thèse que la liberté ne devrait pas. »

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