LA DIVISION DU TRAVAIL (fiche bac)

« 1 / 2 LA DIVISION DU TRAVAIL La division du travail apparaÎt aujourd'hui comme une donnée fondamentale de l'activité laborieuse dans les sociétés industrielles, malgré la fréquente dénonciation de ses effets néfastes.

Condition, présentée comme nécessaire, d'une augmentation de la productivité, elle semble entraÎner paradoxalement un assujetissement de l'individu.

• Les avantages de la division du travail A.

Smith, précurseur de l'économie politique classique, présente déjà au xvm e siècle, les avantages de la division du travail.

Elle permet, en un temps donné, de multiplier les capacités productives d'un ouvrier isolé, et d'accroître par conséquent la quantité de biens disponibles.

Il en découle logiquement, selon lui, une abondance qui se répand dans toutes les couches de la société, y compris les plus pauvres.

La division du travail serait éréatrice de prospérité d'un point de vue économique; favorable au capitalisme en passe de devenir le mode de production dominant, il privilégie les effets induits sur la production.

En revanche, le travail est considéré comme un procès collectif indifférencié, dans lequel l'individu constitue un élément parmi d'autres et non la pièce centrale.

La question des répercussions des formes du travail sur les comportements particuliers ne se pose donc pas.

M Weber a montré, dans une étude célèbre, que cette conception utilitaire de la division du travail trouve des justifications éthiques dans certaines morales religieuses, notamment dans les doctrines puritaines.

Le travail, et les fruits qui en résultent, y sont interprétés comme des signes d'élection par Dieu; mais c'est surtout l'organisation rationnelle et efficace du labeur qui en portera témoignage.

A la vision pragmatique d'A.

Smith se superpose une conception morale qui lui fournit ses justifications les plus hautes.

• Critiques de la division du travail Rousseau, au contraire, voit dans la division des tâches l'un des facteurs d'asservissement du genre humain, parce que la liberté se caractérise, selon lui, par l'indépendance à l'égard d'autrui.

Or, le partage des travaux engendre une forme de contrainte qui place chacun de nous sous la dépendance des autres.

Les sujets individuels ne disposent plus de leur autonomie et entrent dans des relations génératrices d'inégalités.

En effet, les différences de talent, de capacité ou d'habileté se transforment en inégalités qui, perpétuées à la longue, créent une division sociale toujours plus accentuée.

L'analyse de 2 / 2. »