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KANT et les prescriptions de la raison

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : KANT et les prescriptions de la raison Ce document contient 3212 mots soit 7 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« « L'homme doit de bonne heure être habitué à se soumettre auxprescriptions de la raison.

Si en sa jeunesse on laisse l'homme n'en fairequ'à sa volonté et que rien ne lui est opposé, il conserve durant sa vieentière une certaine sauvagerie.

Et il ne sert en rien à certains d'être enleur jeunesse protégés par une excessive tendresse maternelle, car plustard ils n'en rencontreront que plus de résistances et ils subiront deséchecs dès qu'ils s'engageront dans les affaires du monde.

C'est unefaute habituelle dans l'éducation des princes que de ne jamais leuropposer dans leur jeunesse une véritable résistance, parce qu'ils sontdestinés à régner.

Chez l'homme, en raison de son penchant pour laliberté, il est nécessaire de punir sa rudesse : en revanche chez l'animalcela n'est pas nécessaire en raison de l'instinct.

» KANT. > QUESTIONS 1.

Dégagez l'idée principale du texte et les étapes de l'argumentation. 2.

a.

Expliquez : « il conserve durant sa vie entière une certaine sauvagerie »b.

Pourquoi est-ce une faute, dans l'éducation des princes, « de ne jamais leur opposer dans leur jeunesseune certaine résistance » ? 3.

Une éducation sans contrainte est-elle possible ? ANALYSE DU TEXTE • se soumettre aux prescriptions de la raison : la raison désigne chez Kant la faculté des principes dictant àl'homme ce qui est vrai et, surtout, ce qui est bien.

Elle est universelle, donc commune à tous les hommes.Ses commandements (« prescriptions ») sont impératifs, car ils ne tolèrent aucune exception.

Il faut doncentendre à la lettre le terme de « soumission » : être « soumis » à la raison, c'est à la fois être dompté etêtre subjugué par elle.• une excessive tendresse maternelle : Kant ne condamne pas la tendresse maternelle en tant que telle,mais son excès.

Il est ici défini négativement comme un refus de contrarier la volonté de l'enfant.

Donnerune tendresse maternelle excessive, c'est donc refuser de s'opposer ou de résister aux souhaits de l'enfant.C'est démissionner de son rôle d'éducatrice, primordial pour Kant.• penchant pour la liberté : le terme de « penchant » insiste sur le caractère naturel de la liberté humaine,par opposition à l'instinct animal.

Mais le penchant ou l'inclination doivent être éduqués pour se développer.Faute de quoi ils restent en friche.

C'est le sens de la question 3. INTÉRÊT PHILOSOPHIQUE DU TEXTE Kant aborde ici un thème classique (la pédagogie, l'éducation) mais sous un angle original.

Contre unetradition prétendant que l'enfant ne possède la raison qu'à un état embryonnaire, ce qui justifie qu'on lelaisse s'exprimer par lui-même de façon plus ou moins anarchique, Kant revendique la domestication précocede la « rudesse » et de la « sauvagerie » au nom de la liberté.

C'est parce que l'homme est potentiellementlibre qu'il faut le contraindre, dès le plus jeune âge.

Ce paradoxe ne pourra être dénoué que lorsque l'on auracompris que la raison humaine est une faculté législatrice.

De là la question 3. PROBLÉMATIQUE DE LA QUESTION 3 On peut définir l'éducation comme la mise en oeuvre des moyens propres à assurer la formation et ledéveloppement d'un être humain.

Or qu'est-ce qu'un être humain ? C'est d'abord un composé de corps etd'âme.

L'éducation concerne donc aussi bien l'un que l'autre : « un esprit sain dans un corps sain », expliqueGargantua en suivant l'idéal humaniste de Rabelais.

Elle peut être artistique, politique ou morale, et comporteun aspect théorique ligne et la santé sans exercice, de même on n'accède pas à l'autonomie et à la véritésans discipline.

On distinguera donc deux sens de la contrainte : comme coercition, force, voire violenceexterne d'une part, et comme discipline, loi et obligation interne d'autre part.

À quel type de contraintepeut-on, voire doit-on, recourir pour être éduqué et pour s'éduquer ? Tous les moyens possibles sont-ilségalement légitimes ? UTILISER SES CONNAISSANCES On pourra puiser ses références dans différentes rubriques du cours : le droit pour la civilisation etl'éducation politique (les « Gardiens » de la République de Platon suivent un cursus de cinquante ans avantd'accéder au pouvoir 1), l'histoire pour l'éducation d'un peuple, l'art pour une formation du goût, la raison et. »

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