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Japon (1995-1996): Une mémoire oublieuse de l'histoire

Publié le 18/09/2020

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« Japon (1995-1996): Une mémoire oublieuse de l'histoire L'année 1995 aura été celle de multiples séismes: tectonique avec le tremblement de terre de Kobe, le 17 janvier; social avec l'attentat au gaz sarin perpétré dans le métro par la secte religieuse Aum, le 20 mars; économique enfin, avec la chute du dollar au-dessous de 80 yens.

L'année suivante aura, quant à elle, été celle des bilans, procès, projets et ratifications censés remettre sur pied le "colosse Japon". Pour les conservateurs du Parti libéral-démocrate (PLD, Jiminto) qui avaient perdu le pouvoir durant l'été 1993 et l'avaient retrouvé partiellement en 1994 (le partageant avec le Parti socialiste), l'objectif a été de mettre en place une politique capable de regagner la confiance des électeurs pour emporter les élections législatives fixées à fin 1996-début 1997 après divers reports. L'enjeu était important, puisque le PLD, qui a dirigé le pays pendant quarante ans sans grands problèmes de majorité, n'était plus assuré à l'avenir de l'emporter, une partie de l'ancienne majorité ayant fait sécession en 1993 dans le sillage d'Ozawa Ichiro. D'une manière très inattendue, ce sont les adversaires politiques de longue date des conservateurs, les socialistes, qui ont proposé de gouverner avec le PLD.

On s'attendait à une alliance tactique de très courte durée qui aurait débouché sur des élections anticipées, chacun reprenant son identité et ses idées, mais rien de cela ne s'est produit.

L'étrange alliance socialisto-conservatrice, mise en place à l'été 1994, a fonctionné.

Cette "entente" reposait sur deux raisons de fond: d'une part la volonté, tant au Parti socialiste que chez bon nombre de députés conservateurs, d'écarter Ozawa Ichiro, personnalité très controversée, du pouvoir, d'autre part le souci de se protéger des effets du nouveau mode de scrutin qui régira les prochaines élections.

En effet, il n'y aura plus que 300 députés élus dans le cadre des circonscriptions, les 200 autres étant choisis à la proportionnelle.

Ce système plus "moderne" est apparu très inquiétant pour le monde politique.

Les sondages et simulations divers ont montré qu'il y aurait des perdants à ce changement, que des partis politiques pourraient se trouver affaiblis, que des députés n'auraient plus de "fief" électoral, lequel constituait la base du clientélisme politique qui avait prévalu jusqu'alors. Une rivalité devenue ouvertement conflictuelle Le Premier ministre socialiste Murayama Tomiichi, ayant échoué à régler le scandale des prêts jusen, a cédé la place, le 11 janvier 1996, à l'homme fort du PLD, Hashimoto Ryutaro (288 voix contre 167).

Dès lors, la rivalité - pour ne pas dire la guerre politique - entre les frères d'hier, Ozawa Ichiro et le nouveau Premier ministre, s'est révélée au grand jour.

Pour le second, il s'agissait de gagner du temps afin d'apporter la preuve que le PLD pouvait à nouveau bénéficier de la confiance populaire et qu'il avait toujours une réelle capacité à diriger le pays.

Quant à son adversaire, il avait tout intérêt à obtenir des élections le plus tôt possible afin d'entraîner le pays dans la "nouvelle et vraie orientation pour le XXIe siècle" dont le Japon a besoin, selon lui.

Le Shinshinto (grand parti de centre droit) qu'Ozawa Ichiro a formé avec les transfuges du PLD et le parti bouddhique Komeito bénéficie du soutien. »

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