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Henry Miller écrit : « A quoi servent les livres, s'ils ne nous ramènent pas vers la vie ?... Notre espoir à tous, en prenant un livre, est de rencontrer un homme selon notre coeur, de vivre des tragédies et des joies que nous n'avons pas le courage de provoquer nous-mêmes, de rêver des rêves qui rendent la vie plus passionnante, peut-être aussi de découvrir une philosophie de l'existence qui nous rende plus capables d'affronter les problèmes et les épreuves qui nous assaillent. » En v

Publié le 21/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Henry Miller écrit : « A quoi servent les livres, s'ils ne nous ramènent pas vers la vie ?... Notre espoir à tous, en prenant un livre, est de rencontrer un homme selon notre coeur, de vivre des tragédies et des joies que nous n'avons pas le courage de provoquer nous-mêmes, de rêver des rêves qui rendent la vie plus passionnante, peut-être aussi de découvrir une philosophie de l'existence qui nous rende plus capables d'affronter les problèmes et les épreuves qui nous assaillent. » En vous appuyant sur des exemples de votre choix, vous apprécierez ce jugement.. Ce document contient 1061 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Sujet : Henry Miller écrit : « A quoi servent les livres, s'ils ne nous ramènent pas vers la vie ?... Notre espoir à tous, en prenant un livre, est de rencontrer un homme selon notre coeur, de vivre des tragédies et des joies que nous n'avons pas le courage de provoquer nous- mêmes, de rêver des rêves qui rendent la vie plus passionnante, peut-être aussi de découvrir une philosophie de l'existence qui nous rende plus capables d'affronter les problèmes et les épreuves qui nous assaillent.

» En vous appuyant sur des exemples de votre choix, vous apprécierez ce jugement. Texte de la copie Henry Miller émet ici un jugement catégorique : «A quoi servent les livres, s'ils ne nous ramènent pas vers la vie ? » En effet, cette interrogation n'est qu'oratoire.

Toutefois, il est incontestable qu'une partie importante de la littérature n'assume pas ce rôle ; et nous nous demanderons pour quelles raisons.

D'autre part, si la littérature peut « nous ramener vers la vie», pour Henry Miller elle le peut à deux niveaux : soit elle peut servir de substitut à l'homme, lui faire connaître, de façon toute fictive, un vaste univers de sensations et de sentiments, 10 soit elle peut l'aider réellement à « affronter les problèmes et les épreuves qui nous assaillent».

Il sera bon, dans les deux cas, de discerner les conditions qui permettent à la littérature de remplir cette fonction. Beaucoup d'oeuvres ne répondent pas à l'attente d'Henry Miller, et cela pour diverses raisons : à cause des caractères trop invraisemblables, des mentalités et de la société actuelle.

Si l'auteur veut satisfaire un certain public, s'il cède à la facilité, il ne pourra faire oeuvre sincère et valable. Dans notre société, le livre pullule.

Il est partout présent.

Lui aussi répond à nos exigences, à notre désir de consommer.

Mais ce besoin toujours aiguillonné est néfaste. En effet, le livre doit procurer immédiatement satisfaction, plaisir : il doit donc être de lecture facile.

Considéré comme moyen de distraction, il ne doit pas solliciter notre réflexion.

Cela explique le succès d'oeuvres aussi vite lues qu'oubliées, la place de plus en plus importante d'une «sous-littérature» (les romans-photos par exemple). L'auteur, plongé dans cette société, la connaît, en fait partie intégrante.

S'il se plie au conformisme de celle-ci, il écrira pour le satisfaire.

Satisfaire : voilà le mot clé de notre société.

Matériellement, nous sommes comblés.

Et sur le plan moral, nous trouvons des livres qui nous confortent dans notre bien-être sécurisant, ou nous permettent l'évasion facile.

Tel Peter Betchley dans Les chiens de mer : pouvons-nous voir un rapport quelconque avec notre vie dans cette histoire invraisemblable de drogue ? Pourtant nous sommes satisfaits : beaucoup d'actions et une division manichéenne du monde qui nous sécurise : d'un côté les « bons » héros, de l'autre les « méchants » gangsters tués, naturellement, à la fin du livre. Cette stylisation abusive n'a aucun rapport avec la réalité, mais elle nous rassure.

De telles oeuvres n'abordent aucun problème véritablement humain, manquent de toute vraisemblance et de crédibilité.

Nous pouvons constater l'actuel foisonnement de romans de science-fiction, fantastiques : cela correspond à la mentalité de la société de consommation.

Ces livres sont lus, car on sait à l'avance qu'ils « n'engagent à rien » Le lecteur reste en dehors de l'oeuvre car il a conscience de son aspect irréel.

Nous voyons donc que l'exagération enlève la possibilité de ressentir le roman.

Mais dans La nuit de Maupassant, les émotions sont dosées savamment et la peur naît. Cet exemple montre combien l'auteur peut guider, faire surgir de nous diverses émotions.

Pour cela il faut qu'irréelle, la situation paraisse cependant vraisemblable.

Le lecteur aura alors la possibilité d'enrichir sa connaissance de l'homme, des moeurs.

Nous nous interrogerons sur les raisons qui permettent au livre de passionner, de faire rêver. Giraudoux dans Ondine dit : « C'est le grand avantage du théâtre sur la vie : il ne sent pas le rance.

» Car il a été longtemps soumis à la règle de temps.

En une journée avaient lieu un grand nombre d'actions.

Aucun temps mort n'existait.

Dans Phèdre, par exemple, Racine fait tout d'abord croire à la mort de Thésée puis à son retour.

Nous assistons, dans cette pièce, à deux déclarations amoureuses, à l'annonce de la mort d'Hippolyte et. »

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