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Fiche de lecture sur La Prospérité du vice de Daniel Cohen

Publié le 26/11/2023

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« Fiche de lecture sur La Prospérité du vice de Daniel Cohen Introduction La société industrielle remplace la société rurale.

Un des risques majeurs du XXIème siècle relève moins d’un conflit entre cultures ou religions qu’à une répétition au niveau planétaire de l’histoire de l’Occident : la révolution industrielle n’est pas allée sans difficultés.

C’est dans un climat de prospérité qu’a éclatée la Première Guerre Mondiale ; contrairement à ce que disaient Condorcet et Montesquieu : « l’éducation et le commerce adoucissent les mœurs et les cœurs ». La loi de Malthus explique la richesse des peuples : Tout ce qui contribue à accroitre la mortalité (mauvaise hygiène, infanticides…) se révèle être une bonne chose puisqu’elle réduit la compétition pour les terres disponibles.

Ainsi c’est le règne de la prospérité du vice. L’homme capitaliste actuel est « un marcheur qui n’atteint jamais l’horizon ».

La consommation est devenue comme une drogue, car le plaisir qu’elle procure est éphémère.

On est heureux lorsque l’on possède plus que son voisin ou lorsque la croissance est présente.

Ainsi c’est cette croissance de notre richesse qui fait le bonheur ; et le moindre ralentissement de la croissance est accompagné d’une désillusion générale de la population. La mondialisation immatérielle ne fait que commencer. Pourquoi l’occident ? I.

Genèse Naissance de l’occident : Avec invention de l’agriculture il y a 10 000 ans, la population mondiale se met à augmenter rapidement.

A mesure que le niveau de vie s’améliore apparait partout une classe oisive : les rois, les prêtres, les guerriers se détachent des paysans ce qui va permettre un bon technologique et la fin du néolithique. Le destin brisé de l’occident : Sous l’empire Gréco-Romain, il y a eu un net ralentissement technologique.

De plus, l’esclavage brise la petite propriété agricole, et confine l’espace de la production à une marginalité ce qui empêche totalement le développement de cette société. II.

Naissance du monde moderne Le miracle européen : L’Europe Carolingienne était entièrement rurale.

A partir du XIIème siècle, c’est le renouveau médiéval dont le signe majeur est l’augmentation de la productivité agricole.

Arrivent bientôt les humanistes pour qui le travail est devenu un moyen de salut et perdre son temps un péché grave. Les grandes innovations qui s’en suivent ont été principalement guidées par la curiosité des inventeurs plutôt que par la recherche du profit. L’équilibre des puissances : En Europe, les frontières naturelles peuvent expliquer pourquoi certains Etats sont devenus puissants, protégés par des barrières naturelles.

Le système féodal s’effondre : les guerres féodales disparaissent peu à peu du fait des nouvelles armes et de la monnaie, et les paysans deviennent pour la plupart libre, notamment du fait de la forte chute de population après la peste noire.

Cette émancipation de la paysannerie marque une rupture avec l’Europe de l’Est.

Entre 1550 et 1650 l’Europe est extrêmement désorganisée, de nombreuses guerres ont lieu, et les Etats vont chercher à pacifier leurs citoyens : C’est la naissance de la civilisation des mœurs.

Lorsque la propriété privée devient garantie au XVIIIème, la bourgeoisie se met à dominer le monde. Conclusion : L’Europe a inventé un nouveau modèle politique : l’Etat Nation, à mi-chemin entre la cité et l’empire.

La tension entre pays sera un moteur de la dynamique européenne, et lui fournira la supériorité militaire mondiale. III.

La loi de Malthus Le verrou agricole : La famine, la peste et la guerre sont les trois fléaux de la fin du moyen âge.

Selon Thomas Malthus, quel que soit le niveau de croissance d’un pays, le revenu par habitants ne peut pas progresser, car lorsque la richesse augmente la population le fait plus vite encore.

De plus arrivé à un certain moment il n’y a plus de terres pour nourrir tout le monde, et de ce fait la population finie par diminuer. La science sinistre : Dans le monde préindustriel, une mortalité forte est une bonne chose, puisque cela empêche la surpopulation.

De plus, les inégalités seraient une bonne chose : elles ne changent rien au niveau de vie des classes populaires et soustraient à la misère celles qui les exploitent.

Malthus est finalement le fondateur de la science économique moderne, ses théories seront reprises par Marx ou même Darwin, avec l’idée que l’homme subit une loi qui s’impose à lui mais qu’il ne comprend pas.

La France est le premier pays malthusien d’Europe (notamment à cause du code civil qui contribue à limiter les naissances). IV.

Prométhée libéré La révolution industrielle : La loi de Malthus prend fin avec la révolution industrielle.

La course à la croissance que cette dernière engendre permet une croissance générale et d’ensemble.

La régularité des progrès scientifiques qui s’en suivent après 1750 va permettre de perpétuer cette croissance.

C’est justement parce que l’Angleterre n’a pas su faire évoluer ces techniques scientifiques qu’elle perdra un peu l’ascendant lors de la seconde révolution au profit de la France et l’Allemagne.

Le charbon, le blé et les esclaves : Entre 1700 et 1800, la population anglaise a doublé et le revenu par habitant augmenté de 10% : c’est la preuve que la loi de Malthus ne s’applique plus, et que le problème alimentaire est résolu.

Cela s’explique par une stratégie de croissance entièrement fondée sur l’exportation de produits industriels et l’importation de matières premières. V.

La croissance perpétuelle Smith, Marx et les humanoïdes : Vers 1750 des économistes vont imaginer un monde entièrement régis par les marchés avant même que ce soit véritablement le cas.

Smith dit que grâce au marché chacun peut se spécialiser, et tout le monde y trouve son intérêt.

Pour lui la cupidité fait partie des passions bénéfiques puisqu’elle peut contribuer au bien public : les intérêts individuels contribuent à l’intérêt général.

Pour Marx, le marché n’est pas un facteur d’enrichissement universel mais d’exploitation des uns par les autres, il ne génère du profit qu’à condition de maintenir le prolétariat dans la misère.

De plus, les machines qui ont pu sembler être des concurrentes de l’homme peuvent lui être complémentaires.

Grâce à elles, la démographie n’est plus un problème dans l’industrie puisque on peut s’en cesse augmenter le nombre de machines. Ainsi aux facteurs de productions que sont le capital et le travail, s’ajoute le progrès technique, qui permet d’augmenter le revenu au même rythme que luimême augmente. Mozart et Schumpeter : Plus il y a d’humains, plus ils ont d’idées, plus on invente des techniques nouvelles.

Ensuite ce sera la taille des marchés qui fera la dynamique du progrès scientifique.

Le marché a pour principe de base la libre concurrence, cependant il sous-entend également que les grosses firmes ont un avantage sur les petites, par conséquent on va assister à un regroupement de plus en plus important de la production pour aboutir à des monopôles qui sont aux antipodes de la concurrence ! Il semble que tant que la croissance est assez forte pour réparer les dégâts qu’elle créer dans le corps social, alors l’équilibre se maintient. La prospérité et la dépression I.

Les conséquences économiques de la guerre Les conséquences économiques de la paix : Après la première GM, Clémenceau veut une fois pour toute briser le dynamisme allemand, l’Allemagne ayant décidée qu’elle devait à présent devenir la grande puissance mondiale. La république se meurt : L’échec de la république de Weimar s’explique par les conditions de sa naissance.

Alors que le pays achève sa reconstruction industrielle en 1922, l’hyperinflation de 1923 vient à ruiner le pays entier.

Ce sont les classes moyennes protestantes, déçues par le libéralisme et le conservatisme, qui votent pour le parti nazi, et non pas les chômeurs.

Et il semble que la nomination d’Hitler n’avait rien d’inéluctable. II.

La grande crise et ses leçons 1929 : La crise de 1929 est la plus grave jamais atteinte par le capitalisme mondial.

Juste avant le krach, l’économie Américaine était déjà entrée en crise. Le jeudi 24 octobre 1929, 13 millions de titres sont vendus, soit 3.5 fois plus que la normale.

La production industrielle chute de moitié entre 1929 et 1932 et le chômage atteint 25%, de 1930 à 1933 la moitié des banques américaines disparaissent, et la crise bancaire ne permet plus d’emprunter.

Le commerce mondial est divisé par 3 entre 1929 et 1933, les droits de douane augmentent de 40%.

Cela s’accompagne d’une crise des matières premières, du système monétaire international.

L’Allemagne qui vivait grâce aux crédits internationaux est touchée de plein fouet.

Les états sont très retissant à abandonner l’orthodoxie monétaire à cause des souvenirs de l’inflation d’après-guerre, mais quand un pays se décide finalement à abandonner l’étalon-or, son économie repart !dollar La théorie générale de Keynes : Au début aucun gouvernement ne comprend la nature de la crise et ils optent pour une politique de rigueur afin de garantir la convertibilité or, ce faisant, ils aggravent la dépression.

Pour Keynes, le problème vient que les hommes ne consomment pas assez, et qu’il faut absolument relancer la demande.

Cette théorie qui juge que le capitalisme peut et doit être régulé par une politique.... »

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