Databac

Explication texte: Emmanuel Kant, extrait du chapitre II, « Doctrine de la vertu », de la Métaphysique des mœurs

Publié le 03/11/2025

Extrait du document

« Dans ce texte d’Emmanuel Kant, philosophe du XVIIIe siècle, extrait du chapitre II, « Doctrine de la vertu », de la Métaphysique des mœurs ; il est question de conscience morale.

L’auteur l’identifie à un « tribunal intérieur », associé à une « voix ».

Le problème soulevé par Kant concerne la possibilité, pour l’homme, de se soustraire aux exigences de sa conscience.

Cette conception de la conscience morale comme un tribunal intérieur permet à Kant de montrer que l’éthique ne dépend pas de règles changeantes ou propres à une culture, mais d’une loi morale universelle ancrée dans la raison.

Selon l’auteur, les actions des individus dépendent de cette voix interne à laquelle on ne peut échapper.

Parfois, cela donne l’impression qu’ils n’ont pas de véritable liberté de choix, la sensation de ne pas avoir leur libre arbitre pour agir.

Cette analyse pourrait susciter le dialogue sur la conception kantienne de la raison et du devoir, ainsi que sur les conséquences de ce concept de tribunal intérieur pour la liberté individuelle et la responsabilité morale.

Ainsi l'argumentation de Kant s'effectue en deux moments distincts.

D'abord, dans les neuf premières lignes, Kant cherche à décrire la conscience humaine.

Il fait face à quelque chose qui dépasse l'expérience.

Ensuite, de la ligne 10 jusqu'à la fin, il développe l'idée que l'homme fait face à ses devoirs grâce à sa conscience morale. Au début du texte, Kant part d’une définition de la conscience morale, en expliquant qu’elle est comme « un tribunal intérieur » l.1.

Elle juge les actions de l’homme, et permet de discerner le bien du mal.

Elle est souvent illustrée dans certains films d’animation par un petit ange luttant contre un petit démon au-dessus de la tête des personnages.

La conscience est ce qui, en nous, nous accuse et nous tentons de nous défendre.

L'homme veut se protéger et ne pas être accusé.

Il cherche toujours à se prouver innocent, en justifiant ses actes, et en même temps lui apparaît la puissance d’une autre « voix » l.7-8 , celle de la conscience, qui le soumet, l’accuse.

C'est pourquoi nous avons ce « juge intérieur » l.4 , qui nous fait sentir « menacé » l.3 , « tenu en respect (respect lié à la crainte)» l.3.

Ces expressions nous montrent l’emprise de la conscience sur l’homme qui ne semble pas serein.

Ce dernier sait que ses actions sont jugées et qu’il se doit d’agir dans le respect d’un cadre imposé par des lois et des règles pour vivre ensemble en société.

Mais si nous éprouvons de telles impressions d’inquiétude et de soumission, c’est parce que nous sommes face à quelque chose qui nous dépasse.

Qu’est-ce qui en nous est plus grand que nous ? La conscience se caractérise par une « puissance » l.4, qui, « veille sur les lois.

» l.4.

Ici, la puissance ne désigne pas une force physique, mais les lois morales qui nous obligent intérieurement, celles de la raison pratique.

Kant appelle raison pratique, la conscience morale. Kant affirme ensuite que la conscience morale n'est pas une création arbitraire ou une construction subjective. Elle est universelle et « incorporée » l.5 dans chaque individu.

Cela signifie qu’elle fait partie de la nature humaine. Il souligne que la conscience morale n’est pas juste une construction sociale ou culturelle.

Elle est aussi cruciale pour la raison humaine.

Kant soutient que chaque individu possède une conscience morale.

Cette loi intérieure le pousse à adhérer à des valeurs universelles.

Cette conscience est présente en tout homme : « tout homme a une telle conscience » l.3 ; et c’est pour cela qu’elle est universelle et essentielle à l’être humain.

Elle nous définit car tout homme est nécessairement un être conscient.

Chacun, doté de conscience, est l’égal de tous.

Du fait de sa conscience, l’homme se sent «observé » l.3.

Rien n’échappe au regard de notre conscience.

Car nous savons que nous devons répondre de nos actes.

Et nous ne pouvons pas oublier ce que nous avons fait. Cette puissance ne ce « forge » l.4 pas « arbitrairement » l.5 ; elle est plutôt ancrée, on ne peut lui échappper. Elle n’a pas été forgée, produite par une éducation sévère qui nous aurait enchaînés.

En effet, la conscience morale ne se réduit pas au Surmoi freudien.

Elle n’a rien à voir avec un simple conditionnement.

Dans notre analyse, universalité et arbitraire se heurtent.

Kant fait la lumière sur ce qui définit la conscience et ce qu’elle « n’est pas » l.4.

Selon Kant, la conscience est propre à l’homme, indissociable de sa nature.

Pour illustrer cela, il la compare à une ombre : « elle le suit comme son ombre » l.5.

Tout comme l’ombre est unie à son corps, la conscience ne se dissocie pas de l’être humain.

On ne peut s'en affranchir, même si l'on tente d’y échapper.

On peut se divertir ou se laisser aller : « se rendre insensible » l.6 ; « s’endormir » l.6, mais on « ne peut éviter » l.6 de « revenir à soi-même » l.7.

La conscience est à la fois présence et retour sur soi.

C'est pourquoi il est impossible d'y échapper, de ne pas entendre cette « voix terrible » l.7.

Terrible car elle rappelle que l’on n’est jamais à la hauteur de ses exigences.

On peut ignorer cette voix, sa conscience, désobéir.

Cependant, cette conscience est.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles