EXPLICATION LINEAIRE SUR SOLEIL ET CHAIR DE rIMBAUD
Publié le 22/06/2025
Extrait du document
«
EL N°
1 « soleil et chair » - les cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud
MOUVEMENT 1 : le poète s’adresse
éclairages
Le poète insiste sur sa
subjectivité : il parle de lui tout en
évoquant son passé idéalisé et
évoque sa nostalgie, sa mélancolie
Le poète insiste sur la proximité qui
existe entre les êtres vivants et la
nature : cette proximité se
manifeste physiquement
à Vénus et exprime son premier regret (regret de sa jeunesse)
Ver 1 à ver 5
Choix d’écriture que l’auteur a faits pour faire ressortir ces idées
Réappropriation d’une mythologie antique
• « Je » première personne du singulier : le poète prend la parole lui-même cette fois.
Subjectivité
assumée.
• « Je regrette les temps » revient deux fois (anaphore rhétorique) : « l’antique jeunesse » est ensuite
décrite comme un lieu « où » (5 fois).
• Passage majoritairement à l’imparfait : habitudes et actions qui ont duré dans le passé.
Mais pour
décrire un passé bien révolu.
⇨ Une mythologie des temps anciens.
Une mythologie de la jeunesse
• « Antique jeunesse » : l’histoire du monde est comparée à l’histoire d’une vie.
L’humanité est
jeune, puis vieillissante.
• Le mot « jeunesse » rime avec « Déesse ».
• Et pourtant, le singulier « la nymphe blonde » alors que les nymphes sont nombreuses, rappelle
l’unité de la Nature, principe féminin.
⇨ Rimbaud donne corps à une religion de la vitalité de l’univers.
Une mythologie rendue simple et humble
• Les « satyres lascifs » les « faunes animaux » ou encore « la nymphe blonde » ne sont pas les dieux
de l’Olympe !
• « Dieux » qui mordent l’écorce et embrassent les nymphes.
• Le point d’exclamation exprime l’émotion et l’intention du poète.
• Le CC de lieux « dans les nénuphars » révèle une scène cachée, dans les feuilles et dans l’eau.
⇨ Une simplicité qui ne s’embarrasse pas de pudeur.
Un univers sensuel
• La dimension charnelle est importante : le satyre est un dieu qui cherche la jouissance.
• Les couleurs sont variées « blonde … rose ».
La couleur, le « vert » revient deux fois, et rime avec
« univers ».
⇨ Une sensualité qui manifeste l’amour.
Cheminement d’une énergie amoureuse
• La lumière versée par le soleil devient « sève du monde » qui se répand ensuite « eau du fleuve …
sang des arbres ».⇨ On peut suivre ce cheminement à travers le poème, comme une véritable
1
aventure racontée par le poète.
MOUVEMENT 2 : Rimbaud aborde son deuxième regret à partir de la figure de Pan qui apparaît comme son double
à ver 16
éclairages
Choix d’écriture que l’auteur a faits pour faire ressortir ces idées
Rimbaud utilise le dieu Pan comme
un double pour évoquer la manière
dont la poésie était créée dans ce
monde ancien (inspiration / nature)
Le poète insiste sur le fait que la
poésie vient d’un véritable dialogue
avec la nature
L’auteur insiste par l’harmonie dans
laquelle ce champ poétique émerge
et dans lequel il joue le rôle d’un
lien entre les êtres vivants
ver 6
Cheminement d’une énergie amoureuse
• Le sol « palpite » comme un cœur qui fait circuler ce sang.
• Pan a des « pieds de chèvre » il est à moitié animal, appartenant à l’univers naturel.
C’est peut-être
aussi un aspect satanique, qui l’oppose au catholicisme que Rimbaud critique.
⇨ On peut suivre ce cheminement à travers le poème, comme une véritable aventure racontée par le
poète.
Un dialogue avec la Nature
• Le mot « hymne » est un chant de joie et de célébration : ce n’est pas un chant solitaire, il invite
tous ceux qui sont présents à participer.
• Ce « grand hymne » devient d’ailleurs ensuite « son appel ».
• « Pan » est au centre d’un paysage.
Beaucoup d’indications de lieux : « sous le ciel … debout sur
la plaine … autour ».
• La « réponse » de la Nature provient donc de toutes les directions : autour, mais aussi d’en haut et
d’en bas.
⇨ La Nature prend la parole à travers la poésie.
Participation de la Nature à ce chant poétique
• Le verbe « chanter » est le seul du passage à être au présent et non pas à l’imparfait.
Présent de
vérité générale.
• Les arbres sont « muets » mais ils « bercent les oiseaux qui chantent ».
Ce bercement est à la fois
cause et effet du chant.
• Répétition de ce verbe « bercer » au participe présent (action présentée dans la durée).
• L’homme est bercé par la....
»
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