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etude lineaire "Vénus Anadyomène" de Rimbaud

Publié le 31/05/2022

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rimbaud

« EL 12: Venus Anadyomene Introduction: Dans son sonnet intitulé « Vénus anadyomène » (1870 extrait du recueil des Cahiers de Douai), Rimbaud propose une vision très personnelle du motif mythologique de la Vénus, la déesse de l'amour.

S’il donne de Vénus une image encore conventionnelle dans ses deux premiers poèmes « Invocation à Vénus » et « Soleil et chair », c’est une toute autre image qui apparaît dans cette « Vénus Anadyomène ».

Succédant à une belle Vénus incarnant l’amour et la fécondité des premiers poèmes, cette Vénus anadyomène a les traits d’une femme laide et malade Plan / Problématique : Nous nous demanderons en quoi ce poème est une parodie dans laquelle Rimbaud cherche, par le jeu d'un langage nouveau, à conduire le lecteur aux marges d'une poésie nouvelle ? I – Ecriture et sensation II – Ecriture et scandale III – Ecriture et modernité Développement : I – Un anti portrait parodique : Ce poème est un contre blason Ce poème est très visuel.

On note un champs lexicale de la couleur ‘vert’ / ‘blanc’ / ‘brun’ Le titre de ce sonnet, composé du nom propre « Vénus » et de l'adjectif savant, directement issu du grec, « anadyomène », qui signifie « qui sort de l'eau », semble annoncer un poème sérieux et à la gloire de cette Vénus.

Le nom de vénus, déesse de l'amour, évoque féminité, beauté. Dans ce titre, Rimbaud propose donc une reprise du motif de la naissance de Vénus, illustrée dès l'Antiquité par nombre de récits et de peinture (Apelle, Botticelli, Raphael, Titien,...). L'attente du lecteur est déçue au premier vers du sonnet, puisque la Vénus est découverte sortant d'un « cercueil ».

La traditionnelle conque de laquelle sort la Vénus est remplacée par Rimbaud par une « vieille baignoire » (vers 3) construite dans un matériel peu noble « vert en fer blanc » (vers 1), ce qui ne laisse pas atteindre au lecteur une Vénus aussi belle que prévue. Le tableau que nous propose Rimbaud se présente donc d'emblée comme une parodie du motif original. De même, la femme présentée ici contraste avec la beauté de la Vénus.

La femme est vieillissante (« déficits assez mal ravaudés » vers 4), les « cheveux bruns » s'opposent au blond vénitien souvent attribué à Vénus. Le reste du poème s'attache à dresser un portrait disgracieux de la Vénus. Dans ce poème, Rimbaud dresse un blason (court poème célébrant une partie du corps féminin ou évoquant le corps entier).

Toutefois, le portrait qu'il réalise ainsi est particulièrement dépréciatif, faisant ainsi de son poème un contre-blason. La Vénus est présentée comme une personne vieille : « cercueil » (vers 1), « déficits assez mal ravaudés » vers 4.

L'expression « fortement pommadés » (vers 2) suggère des soins de beauté maladroits, incapables de lutter contre la laideur due à l'âge.

De plus ce terme oppose le fard et l'artifice à la beauté naturelle, attribut de la déesse.

L'allitération en [S] du vers 4 traduit l'amollissement de la chair. Femme sans grâce : « lente et bête » (vers 3).

Le terme « bête » peut également conférer une dimension animale à la femme. La Vénus est présentée comme une personne grasse :. »

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