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Étude de cas - Philosophie et Rationalité

Publié le 17/05/2022

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philosophie
Comment Nietzsche analyserait-il la relation de Karl avec ses frères? Quelle attitude conseillerait-il à Karl? La philosophie de Nietzsche est basée sur un concept inspiré du vouloir-vivre de Schopenhauer. Ce concept est la volonté de puissance. D’après lui, la volonté de puissance est, comme chez Schopenhauer, une force à l’origine du vivant qui anime la nature. Cependant une différence distingue les deux philosophes par rapport à ce concept. Selon Nietzsche, si l’on observe la manière dont se fait l’évolution de la vie dans la nature, on verra que la nature dans sa totalité, en allant au-delà des simples organismes individuels, ne cherche pas simplement l’absence de douleur, la survie et la reproduction, mais, au contraire, est animé dans sa globalité par la volonté de puissance. On attend par là que celle-ci vise toujours plus de puissance. Cependant, par « puissance », Nietzsche fait référence à la capacité de s’affirmer, à s’étendre, à surmonter des obstacles ou à soumettre d’autres forme de vie. C’est ce que recherche la nature motivée par la volonté de puissance. De plus, selon Nietzsche, les humains cherchent sans cesse une interprétation du monde qui leur donne de la force. Pour lui, deux types de personne existe dans l’univers : les forts et les faibles. Le fort est celui qui trouvera le sens de la vie dans la volonté de puissance. Ils acceptent que cette volonté dirige l’univers et ils acceptent l’univers qu’elle a engendré, y compris ce qui semble « mauvais » comme l’égoïsme, l’inégalité, la souffrance, la rivalité et la mort. Ils choisissent aussi d’aller dans le sens de la volonté de puissance plutôt que d’essayer d’y résister. Ils prennent la voie de la puissance, en d’autres mots, la voie du dépassement de soi. Les forts savent que le monde est bien tel qu’il est, ils ne cherchent pas à être consolés et comprennent avec lucidité la réalité avec enthousiasme. En contrepartie, le faible est celui qui ne voit pas d’autres manières pour s’affirmer que de rejeter la volonté de puissance et l’univers qu’elle a créé. Les faibles ont peur et sont humiliés par un monde où le pouvoir est dirigé par la lutte, la concurrence, la souffrance et le dépassement de soi. Ils ont de la haine envers ceux qui sont plus forts et qui réussissent mieux. Ils les envies, les jalousent, les craignent. Pour les faibles, le monde est « cruel », « dure », « injuste » et « méprisable ». La souffrance est à éviter et la guerre entre les êtres est une triste réalité selon eux. Pour Nietzsche, la relation de Karl avec ses frères serait un exemple parfait du concept de fort et de faible expliqué plus haut. Avec la description de chacun des frères, il est simple de déterminer à quel « profil » chacun correspond. David est un fort, il est bon dans tout ce qu’il entreprend ce qui montre qu’il cherche toujours à se dépasser et à atteindre le sommet de sa capacité. Karl est aussi un fort. Malgré les obstacles, il cherche toujours à être le meilleur et à se dépasser. Il n’aime pas l’échec, ce qui est caractéristique d’un fort. Victor quant à lui, est plutôt un faible. Il jalouse ses frères puisqu’ils sont meilleurs que lui. Il n’hésite pas non plus à les rabaisser dès qu’ils commettent une faute. Nietzsche conseillerait à Karl de conserver une attitude positive et lucide par rapport à son frère ainé, David. Il lui dirait d’adopter une attitude humble en essayant d’apprendre de son frère meilleur que lui plutôt que de sombrer dans la jalousie. Il lui dirait aussi de rester humble par rapport à luimême afin de connaître ses limites et de se rendre compte que David est meilleur que lui et de l’assumer. Quant à son frère plus jeune, Victor, il lui dirait de ne pas suivre les conseils de sa mère qui lui dit d’être compréhensif puisque ce « n’est pas facile d’être le troisième ». Il lui donnerait comme conseil de ne pas freiner son envol pour ne pas faire « d’ombre » à son frère. Il lui dirait de continuer de donner son maximum dans ce qu’il fait même si cela vient blesser Victor, il dirait que le problème vient de Victor et non de lui. En conclusion, Nietzsche analyserait la relation que Karl a avec ses frères comme une relation basée sur le concept des forts et des faibles. Il lui dirait de tenter de tirer le meilleur du talent de son frère David et de ne pas tomber dans la jalousie. Il lui dirait aussi de ne pas se soucier de son frère Victor et de ne surtout pas arrêter son cheminement pour lui puisque le problème vient de Victor et non de son désir d’atteindre son maximum. 
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