Est-il juste de penser que « la philosophie n'est pas réservée à la minorité » ?
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
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Demande d'échange de corrigé de RABEMORASATA Hery ( [email protected] ).
\Sujet déposé :
Est-il juste de penser que « la philosophie n'est pas réservée à la minorité » ?
Analyse du sujet :
Le sujet est sous forme d'une question portant sur la validité ou non d'une thèse.
Cette thèse se présente dans unephrase négative.
Il s'agit donc de la réfutation d'une autre thèse selon laquelle : « la philosophie est réservée à laminorité ».Pour traiter ce sujet, il ne s'agit pas seulement de répondre à la question, mais il faut également tenir compte de lathèse qui est réfutée.
De quoi parle-t-il en général ?De la philosophie
A propos de quoi exactement ?
De sa pratique ou de ses conditions d'accès
Problématique : Par quoi se distinguent les spécificités de la pratique de la philosophie ?
Plan :
1ère Partie : Dans quelle mesure la philosophie ne serait-elle pas destinée à quelques hommes ?2ème Partie : En quoi l'accès à la philosophie n'est pas réservé à tout le monde ?3ème Partie : Quelles constatations pouvons-nous faire ?
REDACTION
Introduction
Il est admis généralement que les questions traitées par la philosophie concernent tous les hommes.
Qu'il s'agisse deréfléchir sur l'homme lui-même, sur ses connaissances ou encore sur la valeur ou le sens de son existence et de sesactes.
C'est la raison qui pousse à se demander s'il est juste de penser que « la philosophie n'est pas réservée à laminorité ».
D'où la problématique : par quoi se distinguent les spécificités de la pratique de la philosophie ? Pourmieux cerner ce problème, nous allons voir successivement : dans quelle mesure la philosophie ne serait-elle pasdestinée à quelques hommes ? En quoi l'accès à la philosophie n'est pas réservé à tout le monde ? Et enfin, quellesconstatations pouvons-nous faire ? Le développement nous permettra de plus amples précisions.
Développement
Dans quelle mesure la philosophie ne serait-elle pas destinée à quelques hommes ?Premièrement, si philosopher c'est réfléchir sur les conditions du savoir, sur la manière de se conduire dansl'existence ou encore sur les capacités et les limites de l'homme ; sa pratique ne pourrait être limitée à certainshommes seulement.
Karl JASPERS mentionne un point de vue en affirmant que : « la philosophie concerne chacun etdoit être simple et facile à comprendre ».
Cela signifie que les thèmes traités par la philosophie se rapportent à toutce qui touche l'homme, donc, elle devrait être accessible à tout homme.Deuxièmement, si l'on admet que la pensée ou la raison est le moyen utilisé pour faire de la philosophie, rienn'empêche donc tout homme d'en faire puisque tout homme normalement constitué dispose de ce moyen naturel.Ainsi, DESCARTES affirme que : « le bon sens est la chose du monde la mieux partagé », en d'autres termes, chacunpossède la capacité naturelle de bien juger, de raisonner c'est- à- dire de philosopher.Troisièmement, si la philosophie est une recherche de connaissance et de sagesse ; elle suppose donc une certainedisposition de l'esprit.
Et compte tenu de la nature des interrogations philosophiques qui s'adressent à tout hommeainsi que des dispositions naturelles de l'homme à réfléchir sur ses problèmes, il semble contradictoire de penser quela philosophie soit seulement le privilège de la minorité.
En quoi l'accès à la philosophie n'est pas réservé à tout le monde ?La philosophie et ses exigences, telles que la possession de l'esprit philosophique qui doute, qui analyse, qui critiqueet qui évalue ou la nécessité de suivre une démarche rigoureuse dans le raisonnement et la résolution desproblèmes, n'est pas une tendance naturelle à l'homme.
Sa pratique nécessite un apprentissage patient.
Bien que laraison soit naturelle à l'homme, elle ne constitue pas la seule condition nécessaire et suffisante pour philosopher.
Ilfaut encore savoir l'utiliser correctement, ce qui n'est pas réalisé par tous.En outre, si la majorité est persuadée qu'il suffit en somme d'être homme pour être philosophe ; elle ne s'efforceraplus de vraiment philosopher, elle se contentera « d'avoir des idées » au lieu de réfléchir profondément.
Le plusgrave, c'est que chacun affirme la prétention de s'y connaître et de pouvoir participer au débat, sans aucune.
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