Databac

Epicure et Dieu

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Epicure et Dieu Ce document contient 779 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« "En premier lieu, regarde la divinité comme un être immortel etbienheureux, ce qu'indique déjà la façon ordinaire de la concevoir.

Nelui attribue rien qui soit en opposition avec son immortalité ouincompatible avec sa béatitude.

Il faut que l'idée que tu te fais d'ellecontienne tout ce qui est capable de lui conserver l'immortalité et lafélicité.

Car les dieux existent et la connaissance qu'on en a estévidente, mais ils n'existent pas de la façon dont la foule se lesreprésente.

Celle-ci ne garde jamais à leur sujet la même conception.Ce n'est pas celui qui rejette les dieux de la multitude qui doit êtreconsidéré comme un impie, mais celui qui leur attribue les fictions de lafoule.

En effet, les affirmations de cette dernière ne reposent pas surdes notions évidentes, mais sur des conjectures trompeuses.

De làvient l'opinion que les dieux causent aux méchants les plus grandsmaux et qu'ils octroient aux bons les plus grands biens.

Toujoursprévenus en faveur de leurs propres vertus, les hommes approuventceux qui leur ressemblent et considèrent comme étrange ce qui diffèrede leur manière d'agir." ÉPICURE VOCABULAIRE: CONJECTURE: Toute proposition que l'on considère comme vraie, sans toutefois pouvoir en apporter la preuve dans l'état actuel de la connaissance. Une conjecture prouvée devient un théorème. Citer Épicure dans un sujet sur la religion (« Si nous n'avons pas peur de Dieu, tout est–il permis â»)Le texte d'Épicure vise à critiquer les superstitions qui viennent d'une fausse conception des dieux.

Pour Épicure eneffet, la plupart des hommes ont une représentation erronée et anthropomorphique des dieux: ils leur prêtent dessentiments et des attitudes humaines, sans comprendre que leur perfection nécessite qu'on les pense autrement.

Enparticulier, le sage doit avoir conscience qu'il n'y a rien à craindre ni à attendre des dieux car, dans leur perfectionet leur autosuffisance, ils sont indifférents aux hommes.

Une telle conception renverse les rapports entre la religionet la morale.

Car, pour la foule, c'est la crainte d'un châtiment divin qui justifie les bonnes actions.

Alors que pourÉpicure, c'est là une fausse piété et une mauvaise morale.

La vraie piété consiste en une connaissance rationnellede la perfection divine.

Elle débouche sur une morale qui ne fait pas abstraction des dieux, mais qui fait reposer sescommandements sur la raison même (en particulier, la discipline des désirs) et non sur la peur des dieux qui, loin dediscipliner les hommes, les mène à des comportements déréglés.

Pour Épicure, c'est donc dans la connaissance dufait qu'il n'y a rien à craindre des dieux que se fonde la vraie morale.

L'indifférence des dieux ne mène pas audérèglement des hommes, mais au contraire, à leur autodiscipline par la raison. Citer Épicure dans un sujet sur la matière et l'esprit (« Y a–t-il des choses qui échappent à toute connaissance?")La conception par Épicure de l'indifférence des dieux repose sur sa philosophie matérialiste.

Pour Épicure en effet,tout est matière, tout est fait d'atomes, y compris les âmes, y compris les dieux.

Cette thèse est pour lui le produitd'un raisonnement qui repose sur «des notions évidentes», découlant des idées communes d'immortalité et debéatitude.

Tandis qu'imaginer des âmes coupées de toute matière est une pure «fiction» (comment en effetcomprendre que les âmes agissent sur les corps si elles ne sont pas elles-mêmes matérielles?) En ce sens, pour lui,la connaissance des dieux n'est pas une forme plus haute ou plus mystérieuse de connaissance.

Il n'y a pas,contrairement à ce que pense Aristote, de distinction entre la physique et la métaphysique, ni entre un monde«sublunaire» (ce qui se passe sur terre, sous l'orbite de la lune) et un monde «supralunaire» qui seraient régis pardes lois différentes.

Parce que tout est matière, les caractéristiques des dieux eux-mêmes peuvent non seulementêtre connues des hommes, mais elles ne font même pas l'objet d'une connaissance d'un type spécifique. Citer Épicure dans un sujet sur le bonheur (« Y a–t-il des formules toutes faites pour parvenir au bonheur ?»)La lutte contre la crainte des dieux fait partie d'un ensemble que l'on appelle, chez Épicure, le «quadruple remède»(en grec: tetrapharmakos), dont les quatre éléments sont les suivants: 1.

ne pas craindre la mort (parce qu'ellen'est rien); 2.

ne pas craindre les dieux; 3.

ne pas craindre la douleur (elle est soit intense et brève, soit modérée etsupportable) 4.

rejeter les désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.

Celui qui parvient à cette discipline atteint àla sagesse et est capable, selon Épicure, de la forme la plus haute du plaisir: l'absence de trouble ou «ataraxie».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles