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DÉFINITION DE LA CONSCIENCE : L'homme peut-il se définir par la conscience ?

Publié le 15/05/2020

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« DÉFINITION DE LA CONSCIENCE : L'homme peut-il se définir par la conscience ? • Définition classiqueLe vocabulaire de Lalande propose : «intuition qu'a l'esprit de ses états et de ses actes ».

La conscience est une «donnée immédiate » où deux sens apparaissent : connaissance selon l'étymologie latine et valeur morale selonl'usage français dès le xvi°.

Descartes donne au mot conscience sa véritable dimension psychologique.« II fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose et remarquant que cette vérité :je pense,donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques nepouvaient l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie queje cherchais ». • Le CogitoL'esprit gouverne l'ensemble de ses productions et la pensée s'identifie à la conscience.

Mais, à cette assurancecartésienne, s'opposent d'autres penseurs.

Les uns remarquent que nous ne pouvons pas définir la conscience parce simple exercice du « Cogito ».

Car, cette expérience n'est qu'un aspect ou qu'un moment de la vie de laconscience et de l'esprit.

Il y aurait donc plusieurs expériences de la conscience, plus ou moins claires et évidentes.Les autres soulignent la précarité de ce fait et donc la contradiction interne de la proposition de Descartes.

Eneffet, si j'existe en tant que pensée, ou tout le temps que je pense, qu'en est-il de ces moments où je ne pense pasou de ces instants où je n'en ai même pas le sentiment ?Descartes affirmait : je suis une « substance pensante ».

Mais l'expérience contredit cette vérité définitive. • Conscience : un autre sensEst-il possible d'envisager une réflexion pure, grâce à la conscience ? A quoi servirait-il que je me perçoive commeune substance pensante puisqu'alors m'échapperaient et le monde et autrui ? Si je m'identifie à moi, si je me réduisà cette conscience, je me proclame absolu et comment expliquer alors un monde où coexisteraient plusieurs absolus? Cette expérience de la conscience n'est donc pas un pivot fondamental.

Elle vérifie que notre vie s'incarne dansune histoire et dans une situation donnée.Les phénoménologues, Husserl, Sartre vont insister sur une définitionoriginale de la Conscience.

La formule de Sartre sur l'intentionnalité repose sur les analyses de Heidegger.

Quandj'observe quelque chose, j'observe qu'une partie de moi «s'éclate vers », « s'arrache » à moi pour aller hors de moi,loin de moi.

La conscience n'est plus alors qu'un mouvement, un glissement, un tourbillon.

Sartre résume en unephrase célèbre : « La conscience n'a pas de « dedans », elle n'est rien que le dehors d'elle-même ».

Le philosopheallemand Heidegger préférait la formulation « Être, c'est être dans le monde ».

Si la conscience tentait de seressaisir, elle briserait cet élan qui la projetait hors d'elle-même.

Elle n'est qu'intentionnalité. • Essai de synthèseAinsi, deux séries de définitions s'opposent.

Pendant longtemps, l'homme a estimé cette faculté qu'il avait des'éprouver dans son activité comme une intuition immédiate, un vécu intime, un « en soi ».

Mais rien ne peutsatisfaire l'homme dès qu'il interroge cette conscience.

Car il découvre des caractères importants qui modifient sonintuition première.La conscience n'est pas une réalité psychique descriptive à la façon d'une chose.

Elle se révèle comme une relationà quelque chose.

Elle comprend un grand nombre de contenus et ne se perçoit qu'au moment où elle réagit à cetensemble ou à un détail.

On emploie même l'expression de « négatif» au sens où la conscience donne l'autre aspectde toutes les choses qu'elle contient.

Mais, dans l'acte même qu'elle produit, elle se définit comme unetranscendance.

Donc, la conscience peut nier ou néantiser les choses et les objets, elle peut les réfléchir et, en cesens, elle est l'origine même de la pensée, pour une liberté ou pour un dépassement d'elle-même.La conscience signifie donc la découverte de mon existence.

Au « Cogito » cartésien, qui révèle et manifestel'originalité de l'être humain, s'ajoute cette expérience aux mille facettes.

La conscience peut poser un objet, peuts'en distancier.

L'être humain se perçoit ainsi comme inépuisable.

La vie psychique et son fonctionnement ne sontpas toujours expliqués par la conscience.

Mais la conscience définit le mieux cette réflexion et cette intention del'être face au monde et face à lui même.

Le sujet placé dans le monde, cet « être-dans-le-monde » détient uneconscience qui s'appelle présence au monde et qui, en le projetant vers les choses, leur confère une signification.. »

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