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L’inconscient permet-il autant que la conscience de définir l’homme ?

Publié le 05/02/2021

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Introduction

Analyse du sujet : Cette question part d’un présupposé : « que la conscience définit l’homme ». Elle nous demande d’examiner s’il est fondé. Si justement l’inconscient peut également définir l’homme, alors certainement ce présupposé ne sera-t-il pas fondé. A l’inverse, si l’inconscient est certes humain, mais ne définit pas l’homme, alors faut-il en conclure nécessairement que l’homme est toujours conscient ? Ou bien, si la conscience n’est pas plus caractéristique de l’homme que l’inconscient, alors il faut en conclure qu’il n’est pas plus défini par l’un que par l’autre, mais peut-être par la tension entre les deux, comme un paradoxe du type de ceux qu’affectionne Pascal (ni ange, ni bête). Par conséquent, ce sujet nous conduit à réfléchir sur la possibilité de définir l’homme à partir de deux propriétés opposées, à nous interroger finalement sur la possibilité même de le définir. Mais cette difficulté n’est elle pas significative : si l’homme est tout autant conscient qu’inconscient, ou encore ni complètement conscient, ni complètement inconscient, c’est qu’il n’est pas un être achevé, monolithique, mais une tâche, un devenir, un devoir être. Et ce qui définit l’homme justement, n’est-ce pas cette capacité à produire un effort pour devenir conscient ou pour prendre conscience. Comment se poser la question de la définition de l’homme, sans déjà partir du principe que ce n’est qu’un homme conscient qui peut se l’adresser à lui-même. Chercher à se définir témoigne donc d’une conscience minimum. Reste à savoir comment cette conscience réfléchie de soi-même peut conduire l’homme à découvrir que c’est précisément sa conscience qui le définit. Et comment alors le définit -elle ? C’est en tout cas le résultat de la méditation cartésienne que d’avoir défini l’homme par la conscience, d’avoir fait de la pensée consciente le propre de l’homme, ce qui le sépare des pierres ou des brutes .La conscience est en effet ce qui caractérise l’homme, car elle est ce qu’il ne peut remettre en cause, ce qui lui apparaît comme indubitable. Sans elle,non seulement, l’homme ne serait plus sûr d’exister, mais il n’aurait plus la moindre connaissance certaine, ni de lui, ni du monde et il ne pourrait plus être responsable et maître de lui.. La conscience est donc ce par quoi toute chose gagne une définition. Dans cette perspective cartésienne, soit l’inconscient n’existe pas, parce qu’il n’y a pas de pensée inconsciente, soit il relève du corps que l’homme ne connaît pas parfaitement, mais dont il cherche à comprendre les mécanismes pour mieux le dominer et notamment être responsable de ses passions. Pourtant est il vrai que la pensée soit plus facile à connaître que le corps, qu’elle nous donne un savoir vrai de nous -mêmes et exhaustif ? Ne faut il pas reconnaître que bien souvent elle est parcellaire, limitée, finie, incapable de tout saisir, de se souvenir de tout, de nous rendre parfaitement intelligibles à nous-mêmes tous nos désirs, toutes nos pensée ?Faut-il alors recourir à l’hypothèse de l’inconscient pour combler ces données lacunaires de la conscience ?Mais cela voudrait dire que cet inconscient ne jouerait qu’un rôle résiduel, accidentel, occupant seulement l’espace laissé vide par la conscience ?L’inconscient ne serait alors que le négatif de la conscience, ce qu’elle produit par un défaut d’attention qu’on peut toujours corriger, par simple négligence ou défaillance de la raison qu’on peut toujours éviter, ou bien encore pour permettre son bon fonctionnement et pour rester vigilante sur l’essentiel(Bergson).Mais c’est qu’alors il n’occupe qu’une place secondaire dans notre vie psychique tout entière organisée par la conscience. N’existe-t-il pas une autre approche de l’inconscient d’après laquelle celui-ci menacerait la conscience de perdre tout contrôle sur le moi, toute emprise sur l’homme et du même coup en bouleverserait la définition ?

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