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cours Montagne

Publié le 22/05/2020

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« Michel de Montaigne Homme d’un seul livre, d’une grandeur monumentale, Michel de Montaigne inaugure la philosophie française, d’une manière retrouvable chez Pascal, Descartes ou Alain.

En véritable héritier de l’humanisme, il place au-dessus de toutes les valeurs la personne humaine et la dignité de l’individu ; en outre, il renoue avec les valeurs de l’Antiquité par une lecture attentive des œuvres de Sénèque, Plutarque ou Lucrèce et des représentants de l’école du scepticisme, fondée par Pyrrhon d’Elis.

Fils du maire de Bordeaux, Michel de Montaigne a été formé dans l’esprit des valeurs humanistes, selon une pédagogie originale, inspirée des amis érudits de son père.

Un médecin allemand lui apprend à parler couramment latin, dès l’ â ge de 4 ans.

Les années de collège le mettent en contacte avec les œuvres des grands Anciens : ses premières références sont les Métamorphoses d’Ovide, l’ Enéide de Virgile et les drames de Plaute.

Après avoir étudié la philosophie à Bordeaux et le droit à Toulouse, il débute sa carrière administrative par un poste de conseiller à la cour des aides de Périgueux et puis au parlement de Bordeaux, sans en faire une véritable passion.

Cette expérience de la magistrature se trouve quand même à la base de son amitié avec La Boétie, qui l’inspire dans ses idées liées au stoïcisme.

Après la mort de son père, il devient l’héritier et le responsable du domaine familial, ce qui l’encourage à vendre sa charge de conseiller et à prendre sa retraite, à 37 ans.

Entre 1571-1580, il s’isole du monde extérieur et refuse toute responsabilité pour s’appliquer au « dialogue » avec les textes anciens.

Il a l’impression que le monde est menteur, instable, maléfique, et choisit de se mettre à l’écart.

Il alterne ensuite les cures thermales (il est atteint de la maladie de la gravelle) avec les missions diplomatiques à Paris, à la cour royale, et avec les voyages en Allemagne et en Italie.

Elu maire de Bordeaux en juillet 1583, il réussit à maintenir l’ordre dans cette région.

Œuvres Les Essais Journal de voyage (publié posthumément) La Théologie naturelle de Raymond Sebond (traduction effectuée à la demande de son père) En pleine époque de violence et bellicisme religieux et politique, il réussit à s’imposer en tant qu’ « honnête homme » indépendant et soucieux de modération et de sagesse. Les Essais naissent dans un moment de mutation et de confluences : ils sont nourris de confiance humaniste, de goût du corps et des plaisirs, de croyance au progrès, de passion du savoir.

Mais en même temps, ils font le bilan des promesses déçues et perçoivent l’instabilité et l’insécurité qui dominent le derniers tiers du XVI e siècle ; ils se font donc l’écho de la déception générée par les guerres de religion qui ont suscité partout un climat de violence absurde, un sentiment où le doute se mêle à l’obsession de la mort. Montaigne assume très lucidement ces contradictions : il avoue prendre ses exemples et ses idées aux sources les plus variées.

C’est parce qu’il n’a pas l’intention de rédiger un système philosophique cohérent et unique.

L’analyse de l’homme, mobile et multiple, part chez Montaigne de l’expérimentation, de l’essai.

L’étude se fonde sur l’exemple d’un homme singulier qui examine au jour le jour ses idées, ses sentiments, ses enthousiasmes, ses hantises plus ou moins raisonnables. Les Essais réalisent une sorte de conclusion à la Renaissance par le fait qu’ils prolongent sa principale préoccupation – l’analyse de la nature humaine – et qu’ils s’appuient sur une très solide culture antique.

Mais ils dépassent cet héritage par un esprit d’examen, de contestation, qui n’épargne aucune doctrine, aucune théorie métaphysique, aucune tradition, et se défie de tout ce qui est vraiment vécu. Les Essais reflètent un monde et une nature humaine soumise à l’inconstance et à la fugacité – motif baroque, autour duquel s’ordonnent les thèmes chers à Montaigne.

L’écrivain cherche à fixer par l’écriture la fluidité et l’instabilité, car il est à la recherche de son identité, qui lui échappe en mille instantanés.

Pour raconter la vaste et curieuse agitation universelle, Montaigne met en place des motifs éminemment baroques, dont les plus importants sont le moi variable, l’instabilité générale de l’être humain, la vieillesse et la mort.

Montaigne veut tenir le registre des « postures du moi », car le moi, tout comme le monde extérieur, est bigarré, mobile, insaisissable, presque incontrôlé.

Il exprime ainsi la haine de toute certitude, car, dans son opinion, les vérités sont éphémères. Il déclare de façon obsédante que son but est de « décrire l’homme, et plus particulièrement lui-même, (…) et l’on trouve autant de différence de nous à nous-même que de nous à autrui ».

Il estime que la variabilité et l’inconstance sont deux de ses caractéristiques essentielles : « Je n’ai vu un plus grand monstre ou miracle que moi-même ».. »

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