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Comment punir ?

Publié le 15/05/2020

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« éléments de réflexion • Vengeance et punition (voir citations de Nietzsche).• Vengeance, punition, juridisme et « légalisme ».

Dans son essai Oeil pour oeil, Simone de Beauvoir fait observerque le fait de punir sans haine (cf.

la justice officielle qui punit de façon impersonnelle) est peut-être une erreur dupoint de vue existentiel.

La sanction est un événement réel et concret et non l'accomplissement d'un rite comme ilpeut apparaître dans l'exécution judiciaire (songeons en particulier à la peine de mort).L'accusé peut demeurer persuadé qu'il est victime d'une vengeance (semblable au Procès de Kafka ?), celle de lasociété ou du fonctionnement aveugle d'un appareil (judiciaire).

Selon Simone de Beauvoir, il serait requis que lapunition soit rattachée à la faute par des liens concrets.

Seule la vengeance le pourrait.

Mais on pense qu'elle estanarchique et immorale.• Punition et expiation (voir citation de Leibniz).• Faute morale et souffrance et punition physique(s) :voir citation de Guyau.• La question « comment punir ? » ne dissimulerait-elle pas la question « peut-on punir ? ». Citations • Nietzsche : « Ce que l'on atteint (...) par le châtiment chez l'homme et chez l'animal, c'est l'augmentation de la crainte, affinement de laperspicacité, la domination sur les appétits : en ce sens le châtiment domptel'homme mais ne le rend pas meilleur ; — on pourrait, avec plus de raison,prendre le contraire.

» Généalogie de la morale, II e dissertation« Les prêtres, de tout temps, ont prétexté qu'ils voulaient« améliorer » l'homme...

Mais nous ririons, nous autres, si un dompteur voulaitparler de ses animaux « améliorés ».

Le plus souvent, le domptage du fauves'obtient par un dommage fait au fauve : l'homme « moral » non plus n'est pasun homme meilleur mais un homme débilité.

»La Volonté de puissance, T.

I, L.

II, § 511 • Kant : « De cette joie prise au malheur d'autrui, la plus douce est le désir de vengeance, qui consiste, avec l'apparence du meilleur droit, et même del'obligation (par amour du droit) à se proposer pour fin, même sans avantagepersonnel, le malheur d'autrui.Toute action qui lèse le droit d'un homme mérite un châtiment, par lequel lecrime est vengé dans la personne du coupable (et le châtiment ainsi nerépare pas seulement le dommage causé).

Mais le châtiment n'est pas unacte de l'autorité privée de l'offensé, mais celui d'un tribunal distinct de lui,qui donne effet aux lois d'un pouvoir supérieur à tous ceux qui y sont soumis,et si nous considérons (comme cela est nécessaire dans l'éthique) les hommes dans un état juridique, déterminé seulement par de simples lois de la raison (et non d'après des lois civiles),personne n'a le droit d'infliger des châtiments et de venger l'offense supportée par les hommes...

» • Leibniz : « Il y a une espèce de justice qui n'a point pour but l'amendement ni l'exemple, ni même la réparation du mal.

Cette justice n'est fondée que dans la convenance qui demande une certaine satisfaction pour l'expiation d'unemauvaise action...

Il y a ici un certain dédommagement de l'esprit, que le désordre offenserait, si le châtiment necontribuait à rétablir l'ordre.

» Théodicée, 1re partie § 72. • Guyau : « Non, ce qui est fait est fait ; le mal moral reste malgré tout, le mal physique qu'on peut y ajouter.

» « OEil pour oeil, dent pour dent.

Pour qui admet l'hypothèse du libre-arbitre, l'un des plateaux de la balance estdans le monde moral, l'autre dans le monde sensible : dans le premier est une volonté libre, dans le second unesensibilité toute déterminée; comment établir entre elles l'équilibre ? » lectures • Granier, Le problème de la vérité dans la philosophie deNietzsche (Seuil) ; pp.

222 et suivantes, paragraphe intitulé : « Décadence, volonté de vengeance, volonté depuissance.

»• Simone de Beauvoir, Oeil pour oeil.• Guyau, Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction (PUF, 1re édition), pp.

148 à 150. plan indicatif 1.

Punition et vengeance.2.

Punition, juridisme, légalisme.3.

Punition, expiation, retour à un « ordre » : est-ce souhaitable ? Est-ce possible ?4.

La question « comment punir ? » ne renverrait-elle pas nécessairement à la question « peut-on punir ? ». »

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