Comment punir ?

« SUJETS DISSERTATION Comment punir? PLAN DÉTAILLÉ 1.

INTRODUCTION Punir = porter un préjudice subi en consé ­ quence d'une action mauvaise.

Mais la punition a de multiples fonctions .

Elle implique surtout que l'homme est libre, donc responsable de ses actes.

Si l'homme n'est pas libre, la punition a-t-elle un sens? li.DÉVELOPPEMENT 1.

L'homme est libre • Les techniques de la punition : Rousseau dans !'Émile affirme que l'enfant, trop jeune pour comprendre par la raison les impératifs moraux, doit être puni, mais en respectant quelques règles : ne jamais manifester de colère en le punissant , punir d ' ailleurs le moins possible , et surtout fai re en sorte qu' il subisse les conséquences de ses actes (il a cassé un jouet? qu' il en sente la privation .

Il a ment i? qu'il sente les désa ­ gréments de n 'être pas cru.) Mais , pense Kant , la punition comporte des risques non négligeables : comme la récompense , la punition rend les enfants intéressés , hypo­ crites .

Lorsque l'enfant est parvenu à l'âge moral , Kant recommande de traiter le men­ songe par « un regard plein de mépris ».

• La punition exemplaire : Elle a pour fonction de dissuader autrui d 'imiter l'acte sanctionné.

Elle agit par intimidation , menace .

Cette fonction est au cœur du débat sur la peine de mort , mais elle a toujours été utili ­ sée par les pouvoirs soucieux de préserver une autorité menacée .

La fonction exemplaire de la punition relève donc de l'efficacité et non de la légitimité morale du procédé .

Montesquieu : pourquoi utilise-t-on la puni ­ tion comme exemple? Pour donner à la loi une réalité concrète .

Mais la punition est tou ­ jours un aveu de faiblesse par lequel on reconnaît n'avoir pu assurer l'ordre par sa seule autorité.

Kant : Utiliser la punition pour fai re un exem ­ ple c'est réduire le puni à l'état de chose , c 'est nier sa dignité humaine en le rabais­ sant au rôle de simple moyen .

La punition doit être la stricte application de la loi du talion , dit Kant dans la Doctrine du Droit .

Le criminel doit recevoir l'équivalent de ce qu' il a donné .

L'égalité est le pr incipe de la peine car l' homme est libre et respon ­ sable.

2.

La liberté de l'homme est illusoire Spinoza : Si toutes les actions de l'homme sont déterminées , il devient impossible d'imputer sa faute au criminel.

Mais, ajoute Spinoza , même si les notions de faute, bien, mal , récompense , châtiment, perdent leur sens , la punition n'en est pas suppr imée pour autant .

Elle change simple­ ment de signification de contenu .

Nous puni­ rons le criminel non pas parce qu'il l'a mérité mais parce que nous avons le droit (la force) de nous en protéger .

Toute dimension morale est ici absente de la punition .

Deux dangers : -l'élimination pure et simple du criminel, - le tra itement (psychiatrique notamment).. »