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Peut-on punir ?

Publié le 15/05/2020

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« Introduction Il peut arriver que, dans le quotidien, le langage ait l'air de faire défaut pour l'expression de ce que je désire.Problème classique de l'indicible.

Doit-on admettre qu'il y a en effet inadéquation du langage — ou la responsabilitéest-elle plutôt du côté de celui qui l'emploie (mal ou incomplètement, en l'occurrence)? I.

L'impression d'indicible — Renforcer le début du texte par une référence à Bergson : c'est bien lui qui affirme l'existence d'unehétérogénéité entre le vécu personnel (éminemment singulier) et le caractère collectif ou «abstrait» du vocabulaire.Ainsi le mot «amour» ne correspondrait pas, en raison même de son universalité, à ce que je ressens (d'une manièreque je crois nécessairement unique).— L'analyse sartrienne de cette impression d'indicible montre cependant:• que tout «exige un nom» (il y a un besoin de nomination qui est présent même dans la non-coïncidence éventuellede celle-ci avec son objet);• que la nomination est un « art » : pas seulement affaire d'apprentissage du langage (du vocabulaire), mais affairede pratique individuelle, d'expérience, d'exercices sur la variabilité des mots et les combinaisons qu'ils rendentpossibles;• que le sentiment, même le plus subjectif, détermine précisément une recherche, une errance, dans la languemême, jusqu'à ce que l'adéquation apparaisse réalisée de façon satisfaisante. II.

La dialectique de l'expression — Le langage apparaît à Sartre comme un domaine qui appelle l'inventivité :• le stock des mots n'est pas inerte, défini une fois pour toutes (ce qui signifie non seulement que l'on peut inventerdes mots nouveaux quand il est besoin — en sciences par exemple, mais surtout que le sens de chaque mot estvariable, n'est pas bloqué ou clos une fois pour toutes);• existence de « différenciations infinies » : non seulement nuances dans le vocabulaire (il n'existe pas de véritablessynonymes), mais rôle du contexte, des métaphores, etc.— Aspect dialectique: «le sentiment est discours et le discours sentiment»:• le sentiment est en quête d'expression: il est animé d'un mouvement vers les mots (le sentiment tu ou muet estincomplètement vécu) qui amène à choisir parmi ces derniers, à en effectuer la critique et les transformationsnécessaires;• le discours n'est jamais «neutre» ou «blanc»: il véhicule des résonances affectives ; il peut même influencer levécu (« on vivra mal les expériences mal nommées»). III.

Confirmations On peut prolonger le texte par:— Descartes, qui insistait déjà sur le caractère inventif ou productif de la langue : chaque locuteur, au lieu deseulement répéter ce qu'il a appris, n'en finit pas de jouer (sérieusement) avec ces données pour mettre au point denouveaux énoncés.

Cf.

la linguistique (Saussure): la langue est un système fini doté d'une créativité infinie.— La théorie contextuelle du signifié: cf.

Wittgenstein, «un mot n'a pas de signification, il n'a que des usages»(prendre en exemple un terme — liberté, révolution...

— dont le sens se modifie en fonction de son lieu d'émission etdu contexte social).— L'exemple de Nietzsche: même point de départ (opposition entre subjectivité et caractère collectif de la langue),mais recours à la poésie (métaphores, glissements sémantiques) pour garantir l'expression non-conforme à l'attentede la majorité (cf.

le style comme «attente déçue»). Conclusion Dans la langue telle qu'elle nous est fournie, «rien n'est promis»: aucune adéquation n'est donnée d'avance.

Mais ilappartient au locuteur de modifier ce donné pour y formuler ses expériences.

De ce point de vue, le «locuteur»exemplaire serait bien le poète, puisque ses innovations, à partir du moment où elles se diffusent et entrent dans leshabitudes de la culture commune, constituent bien un enrichissement du langage collectif.. »

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