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Comment comprendre qu'une oeuvre d'art survive à l'époque qui lui a donné naissance ?

Publié le 15/05/2020

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« INTRODUCTION • De l'ensemble des oeuvres que nous rassemblons sous l'appellation « art », la majeure partie provient d'époqueslointaines, qui n'ont plus grand chose de commun avec la nôtre, tant du point de vue intellectuel ou affectif que dupoint de vue social ou politique.

Toutefois, ces oeuvres nous intéressent encore, elles continuent à nous émouvoirou à nous séduire, alors que les aspects plus « ordinaires » de la société qui les a produites ne concerneraient qu'unhistorien, sinon un archéologue.

Comment l'oeuvre d'art peut-elle ainsi survivre au temps de son élaboration ? I.

L'art appartient à une époque • L'artiste ne vit pas en dehors de l'histoire ou de la société.

Il est donc influencé par de multiples caractères de sonépoque :— connaissances techniques et scientifiques ;— croyances religieuses ;— système politique ;— mentalité globale ;— jusqu'à la définition de son statut, du beau, et de l'art lui-même (historiquement variables). • D'où l'interrogation de Marx : alors qu'il conçoit l'art comme faisant partie des superstructures, donc déterminé parl'infrastructure économique de la société où il apparaît, il constate que, au XIXe siècle, l'art grec sert encore deréférence dominante, alors que l'infrastructure qui l'a rendu possible (le système esclavagiste) a évidemmentdisparu. ...

En ce qui concerne l'art on sait que certaines époques de floraisonartistique ne sont nullement en rapport avec l'évolution générale de lasociété, ni donc avec le développement de la base matérielle qui estcomme l'ossature de son organisation.

Par exemple les Grecscomparés aux modernes, ou encore Shakespeare.

Pour certainesformes de l'art, l'épopée par exemple, on va jusqu'à reconnaîtrequ'elles ne peuvent jamais être produites dans la forme classique oùelles font époque.

Dès que la production de l'art fait son apparition entant que telle; on admet par là, que dans la propre sphère de l'art,telles de ses créations insignes ne sont possibles qu'à un stade peudéveloppé de l'évolution de l'art.

Si cela est vrai du rapport des diversgenres d'art à l'intérieur du domaine de l'art lui-même, on s'étonneradéjà moins que cela soit également vrai du rapport de la sphèreartistique dans son ensemble à l'évolution générale de la société.

Laseule difficulté c'est de formuler une conception générale de cescontradictions.Prenons par exemple l'art grec...

dans son rapport à notre temps.

Il estbien connu que la mythologie grecque fut non seulement l'arsenal del'art grec mais aussi sa terre nourricière.

L'idée de la nature et desrapports sociaux qui alimente l'imagination grecque...

est-ellecompatible avec les métiers à filer automatiques, les locomotives et letélégraphe électrique? Qu'est-ce que Vulcain auprès de Roberts et Cie, Jupiter auprès du paratonnerre?...

Toute mythologie dompte, domine, façonne les forces de la nature,dans l'imagination et par l'imagination; elle disparaît donc au moment où ces forces sont dominéesréellement...

D'autre part, Achille est-il possible à l'âge de la poudre et du plomb?...

Les conditionsnécessaires de la poésie épique ne s'évanouissent-elles pas?Mais la difficulté n'est pas de comprendre que l'art grec et l'épopée sont liées à certaines formes dudéveloppement social, la difficulté, la voici : ils nous procurent encore une jouissance artistique et àcertains égards ils servent de norme, ils nous sont un modèle inaccessible......

Un homme ne peut redevenir enfant sans être puéril.

Mais ne se réjouit-il pas de la naïveté de l'enfantet ne doit-il pas lui-même s'efforcer à un niveau plus élevé de reproduire sa vérité ? Est-ce que, dans lanature enfantine, ne revit pas le caractère de chaque époque, dans sa vérité naturelle ? Pourquoi l'enfancehistorique de l'humanité au plus beau de son épanouissement n'exercerait-elle pas l'attrait éternel dumoment qui ne reviendra plus ? MARX Ce fragment sur le problème de l'art appartient à un texte de 1857 Introduction générale à la Critique de l'économiepolitique que Marx ne fit pas publier.

Marx écrira deux ans après dans l'Avant-propos de la Critique de l'économiepolitique.

« J'avais ébauché une introduction générale, mais je la supprime.

Réflexion faite, il serait gênant d'anticipersur des résultats non encore établis.

» Le texte a été publié pour la première fois par Kautsky en 1903.

Le problèmede l'art est, nous allons dire pourquoi, un des plus épineux qui puissent se poser à un marxiste.

Les marxistescontemporains qui s'y sont attaqués (Georg Lukacs, professeur d'esthétique à Budapest, Henri Lefebvre en France,Contribution à l'esthétique, Ed.

Sociales) ne l'ont pas eux-mêmes pleinement résolu.Pour aborder ce texte sur l'art il faut d'abord rappeler le principe général de la philosophie marxiste, c'est-à-dire dumatérialisme historique.

Les forces productives (l'état des techniques et des moyens de production économiques, à. »

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