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« Cinéma, radio, télévision, magazines sont une école d'inattention : on regarde sans voir, on écoute sans entendre. » Robert Bresson. Commentez cette citation.

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Cinéma, radio, télévision, magazines sont une école d'inattention : on regarde sans voir, on écoute sans entendre. » Robert Bresson. Commentez cette citation. Ce document contient 562 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Citation.

« La valeur artistique du cinéma et autres magazines reste discutée.

Certains ne voient dans le cinéma qu'un moyende «distraction».

D'autres, au contraire, le placent au même rang que la musique, la poésie ou la peinture.

Commentexpliquer une telle opposition ? Comment la juger ? Le livre semble obliger à l'attention et donc à la réflexion.

Au contraire, la facilité d'accès au langage audiovisuel etaux images des magazines, la rapidité de leur flot en font des instruments d'information superficiels. A première vue, il semble tout à fait incontestable que l'image occupe actuellement la place jadis investie par l'écrit.Jusqu'aux années 60, c'est-à-dire avant le véritable essor de l'image au cinéma et à la télévision, l'écrit était le seulmoyen de produire un discours sur le monde qui en traduisait l'actualité.

C'est aujourd'hui la télévision, avec sa« grande messe de 20 heures » qui est chargée de communiquer sur les évènements à l'œuvre dans le monde.

Ilsemble donc assuré que la civilisation de l'image menace l'écrit, dans la mesure où l'image remplace les fonctionsoccupées par l'écrit. Allant plus loin, nous dirons que la civilisation de l'image menace celle de l'écrit dans la mesure où la lecture del'image est une lecture intuitive, immédiate, qui délivre immédiatement un message et dont le pouvoir de suggestionest puissant.

A l'inverse, il y a un apprentissage de la lecture et de la compréhension de l'écrit, auquel peut faireobstacle la civilisation de l'image en promouvant une forme plus accessible de communication. Par exemple, tous les films de piètre qualité où le souci commercial l'emporte visiblement.

Il est certes difficile dedéfinir des critères de qualité.

Pourtant lorsque l'apport se réduit au simple délassement et que la vision ne seprolonge pas après la séance, on peut dire que le film est un simple «instrument».

Il est d'ailleurs fréquent dedénigrer aujourd'hui la culture de masse.

Le cinéma qui touche le grand public n'échappe pas à ces reproches.

Lemetteur en scène, Robert Bresson parle à propos des média d'une « école d'inattention » ; car, ajoute-t-il, «onregarde sans voir, on écoute sans entendre».

Certains parlent même avec ironie de «monoculture».

Attaqué aumême titre que les grands moyens de diffusion, le cinéma essuie également des critiques spécifiques.

Nous avons vuque les films engendraient l'évasion.

Mais l'image, dans sa précision, limiterait le rêve.

Son pouvoir évocateur seraitdonc moindre que celui du livre.

La distraction subsisterait, certes, mais avec un spectateur passif et fasciné.De plus la mobilité des images impose son rythme à la vision.

Une véritable «boulimie» du visuel laisserait ce publicperpétuellement insatisfait.

On peut par là, expliquer que le spectateur, souvent déçu par un type de film, se laisseprendre à la publicité et retourne inlassablement voir une réalisation du même genre.

* * * Ainsi, le cinéma, la radio, sont bien des instruments de distraction.

Cette fonction ne doit pas être sous-estimée etelle n'est pas nécessairement de « qualité inférieure».

Certaines productions cinématographiques ouphotographiques montrent bien que la dignité artistique peut être réalisée.

Toutefois ce serait une erreur deconsidérer la production contemporaine de l'image comme semblable aux autres moyens d'expression plus classiquecomme la poésie, le roman ou la peinture.

Elle a ses problèmes propres.

Plus que d'autres arts la médiocrité laguette, mais ce n'est pas une raison pour la considérer, a priori, comme une genre mineur.. »

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