Armand GUILLAUMIN:PAYSAGE DE LA CREUSE (analyse du tableau).
Publié le 17/05/2020
                            
                        
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PAYSAGE 	DE 	LA 	CREUSE 	
Bien 	qu'il 	ait 	fait 	partie 	de 	la 	première 	génération 	des 	peintres 	
impressionnistes 	et 	qu'il 	ait présenté  des toiles  à la  célèbre  exposition 
de  1874,  Guillaumin  ne connut  pas de son  vivant  la gloire 	
d'un 	Monet 	
nu 	d'un 	Rennir 	On 	•u·· 	reprochoit 	l'l.o 	""" 	s't"nte're""""r 	nu';>.
                                                            
                                                                                
                                                                    	sa 	v 	aavaa.
                                                            
                                                                                
                                                                    	'-'•• 	a 	aau.a&.
                                                            
                                                                                
                                                                    	U'-' 	••'-' 	~~'-'• 	'fU 	a 	
«sempiternelle  Creuse».
                                                            
                                                                                
                                                                    
Guillaumin  n'eut pas non  plus 	la 	chance 	de 	
rencontrer 	de 	marchands  aussi prestigieux 
que  Vollard  (pour Cézanne)  ou Durand-Ruel 
(pour  Monet).
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il écoulait  lui-même 	ses 	toiles 	
et, 	comme 	il avait mauvais  caractère,  ratait 	
de 	nombreuses  ventes.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ce 	qui, 	d'ailleurs, 	
rend  souvent  difficiles  l'é tablissement 	de 	l'his
torique 	
et 	la  datation 	de 	ses 	œuvres.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
L'ŒUVRE 
Avec 	les 	années, 	Guil	laumin 	utilise 	des 	
touches 	de 	plus 	en 	plus  petites 	Sa 	palette 
s'enhardit, 	et 	il en 	vient  presque 	à 	employer 
des  couleurs 	
pures	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Quand 	il peint 	au 	pastel, 
il 	choisit 	toujours  les 	coloris 	les plus cha
toyants.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ces «effets 	
• traduisent 	son 	désir 	de 	
se 	rappro c	her 	au plus  près  des paysages  qu'il 
a 	
sous 	les 	yeux: 	la 	Creuse , avec 	ses 	co llines 	
et 	ses 	combes  tapissées 	de 	bruyères  mau	ves.
                                                            
                                                                                
                                                                    	« La 	concordance  entre le pays  et l'homme 	est 	
telle 	qu'on 	ne 	sait  plus 	qui 	rencontre  l'autre, 	
lit-on 	aans 	le 	catalogue  du 	musée 	des Beaux	
Arts 	de 	Pau.
                                                            
                                                                                
                                                                    	ils 	ont le même  visage, 	un 	peu 
bourru, 	
un 	peu  secret, 	le même  atavisme  pay
san 	
qui 	explique 	ce  besoin 	d'ancrage 	aux 	entrailles 	du 	terroir 	sous 	cette 	lumière 	
creu  soi 	se 	plus  fourbe  que 	son 	apparence	.» 	
Oui, 	malgre 	ses 	allures 	de 	«père  tranquille 	de 
l ' impressionnisme» , 	Guillaumin 	avait 	un 	tem	
pérament sauvage, qui 	se 	reflète parfaitement 
dans 	sa 	peinture 	et 	son 	obsession 	à reprodui	
re 	sans 	cesse 	les 	même 	motifs.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
LE 	TABLEAU 	
Les 	cou l	eurs 	crues 	ne 	doivent  pas dissimuler 	lie 	
sens 	de 	la 	composition,  dont 	Guillaumin 	se 	
préoccupait toujours beaucoup.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Elle 	repose ici 	
LA 	COT	E 	
Le	s toile s de  Guillaumin  s	ont 	très 	nombreu	se s s	ur 	le marché	,  c'e st 	pourquo	i 
s a  cot e est  en c	ore 	ass ez 	ba	sse .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Mais,  elle a tendance  à 	
remonter	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ce 	Pay sag e 	a été  estim é 	120000 	franc	s 
( 22 	000 	dollar s en viron ) 	en 	1993.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Armand 	GUILLAUMIN  1841-1927 	
• Paysage de la Creuse 
• Pastel 	sur 	papier 	45,6  cm 	x 61 cm 	• Signé 	en  bas, 	à gauche, 	«Guillaumin » 
• 	
Date  non connue,  sans 	doute 	vers 	1910 
• 	Localisation:  collection particulière 
sur 	le 	tracé subtil 	de 	la 	rivière , dont  le bleu 
criard  parvient 	
à peine 	à percer 	la 	frondaison 
des  arbres  qui bordent 	
son 	1 il.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Cette  ligne 
forme 	
une 	courbe  irrégulière , 	à laquelle 	corres
pond,  comme  pour 	
la 	redresser , 	le 	versant 
oblique  du pré  qui 	
tra	verse 	la 	partie  inférieure 	
de 	la 	toile.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LA 	CRITIQUE 	
Dans 	le 	catalogue  d'une vente qui eut lieu 	le 	
1 1 	mai 	1900	, Arsène 	Alexandre 	écrit: 	
«L'	énergie 	(de 	Guillaumin) 	est 	dans 	les 
moyens  qui sont 	
à la vérité  rudes et simples, 
dans  une palette  exclusivement  composée de 
tons  purs; mais  leur combinaison  aboutit 	
à de 	
l'harmonie 	et, dès  lors, le  résultat 	devient 	
analogue 	à ce 	que  donne  la campagne 	elle 	
même : des  sensations  très fines  procurées 
par 	des perceptions  très vives.
                                                            
                                                                                
                                                                    	» 	
Guillaumin 	tel 	qu'	il se 	voya it 	lui-même .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Son 	regard  farouche  traduit 	la détermination  qui 	le 	fera revenir  sans  cesse  sur 	les 	mêmes  motifs..
                                                                                                                    »
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