Armand GUILLAUMIN:LA BAIE D'AGAY CÔTE D'AZUR (analyse du tableau).

« Armand GUILLAUMIN LA BAIE D'AGAY; CÔTE D'AZUR La vie d'Armand Guillaumin était réglée comme du papier à musique.

Ainsi, chaque année, en mars, il se rendait à Saint-Agay, près de Saint­ Raphaël, sur la Côte d'Azur.

Il y retrouvait les mêmes motifs, qu 'il peignait inlassablement.

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Des Baies d' Agay , Guillaum in en a ainsi peint pendant plu s de trente ans ! Mois il n'y a pas dans ses toile s plus de monotonie que dans la nature.

Comme Monet , il était capti­ vé par l 'aspect changeant de la lumière et des paysages eux-mêmes.

La moindre varia­ tion de venait ainsi un sujet de peinture nou­ veau et fascinant.

L'HOMME On le surnommait le «père Guillaumin • en raison de son caractère peu commode et de ses habitudes qui frisaient la maniaquerie d'un vieillard.

Il avait pourtant une santé de fer Mme Guillaumin , même avec les années , éta it toujours sidérée par son appétit : il était capable de dévorer à lui seul un gigot , géné­ ralement bien arrosé.

Il portait sur le motif ou petit matin , alors qu'il faisait encore nuit, pour surprendre le lever du jour Il emportait deux toil es et revenait rour le déjeuner avec la pré­ cis ion d'un c hef de gare.

L'après-m i di, à seize heures, il se mettait ou travail sur un outre paysage.

Gu illa umin ne supportait personne à ses côtés Un jour, un artiste amateur qui l'avait remor­ qué en tra i n de peindre lui demanda s 'il pou- Un pin surplombant une criq ue par une chaude apres-midi .

Ce sont de tels paysages qui, trente ans de suite, attirèrent Guillaumin sur les mêmes lieux .

Armand GUILLAUMIN 1841-1927 • La Baie d'Agay; Côte d'A z ur • Huile sur toile 59,7 cm x 73,7 cm • Signé en bas, à droite, «Guillaumin » • Peint sans doute vers 1910 • Localisation : coUection particulière voit le regarder tra v ailler .

« Je pense, s'enten­ dit - il répondre , qu'il y a un de nous deux qui est en trop ...

et qu'il vaudrait mieux que vous part iez! » L'ŒUVRE « La composition résulte de l'observation directe de la nature, toutes les valeurs exactes, fondues dans l'atmosphère, concou­ rent à l'harmonie du tableau .» Cette remorque du critique Mar cel Pays s'applique parfaitement à ce pa ysage .

Au bouquet d'arbres qui se dresse à gauche répond à droite la montagne, tondis que la mer s'étend sur une lorge bonde horizontale.

Bien que Guillaumin essaie de capter fidèlement la réa­ lité, sa palette est audac ieuse.

les fauves sau­ ront d'ailleurs lui rendre hommage.

Ici, les roses, les verts et les bleus éclatent dans une luminosité claire et franche.

Cette manière de peindre n'a v ait rien de nou­ veau chez lui.

dès 1894, le critique Geffroy pouvait écrire : « Ce qui est à Guillaumin, c'est cette imagerie violente et parfois une vraie richesse, une vraie férocité .

» LA COTE En 1985, cette toile a été évaluée 120000FF (22000 dollars) par Christie's.

Il faudrait compter beaucoup plus aujourd'hui.

Les toiles peintes dans le Midi sont effectivement les plus recherchées et se négocient autour de 500 000 FF (90 000 dollars environ).. »