Armand GUILLAUMIN:LA SEINE A ROUEN (ANALYSE DU TABLEAU).

« Armand G VILLA UMIN LA SEINE A ROUEN Impressionniste, Guillaumin l'est sans nul doute, comme le prouve cette œuvre où éclate la lumière.

Mais, curieusement, l'histoire l'a un peu oublié au profit des «stars» Renoir et Monet.

Guillaumin appartient, comme Monet, au pre­ mier groupe impressionniste et restera fidèle au mouvement jusqu 'à sa mort , participant à toutes les expositions organisées de son vivant .

l'HISTOIRE L'œuvre de Guillaumin ayant fait l' objet de très peu d'études , il est impossible aux spé­ cialistes de dater précisément ce tableau.

Il existe néanmoins deux compositions sur le même motif, dans des tonalités différentes, intitulées toutes deu x Le Pont Corneille à Rouen et réalisées en 1 898 .

LE CONTEXTE A partir de 1892 , le peintre, qui vit à Par is, voyage beaucoup , notamment en Auvergne , dans la Creuse et en Normandie.

Il s'arrête à Rouen, où son ami d'enfance Eugène Murer avait ouvert un hôtel.

Pâtissier de son état, Murer , qui tenait boutique boulevard Voltaire, à Paris, était également un fin connaisseur de la peinture .

Dès 1877 , il avait acquis vingt­ deu x toiles de Guillaumin , mais il n'en resta pas là , achetant aussi les œuvres des autres impressionnistes et faisant décorer son maga­ sin par ...

Renoir! l'ŒUVRE Les cou leurs viv e s qu 'emploie l' art i ste tran­ chent sur les silhouettes sombres et sur les LA COTE L'audience de Guillaumin fut très limitée de son vivant, et ses œuvres se vendaient déjà très mal aux enchères.

Il continue de nos jours à être peu reconnu et reste l'un des grands impressionnistes encore abordables.

Bords de la Rance en Bretagne, une huile sur toile réalisée en 1900, a ainsi trouvé acquéreur en 92 pour 150000 FF (1mv.

27 200 dollars) seulement, alors qu'un simple Renoir de la même époque vaut pratiquement dix fois plus! Armand GUILLAUMIN 1841-1927 • La Seine à Rouen • Huile sur toile 60 cm x 73 cm • Signé en bas, à gauche, «Guillaumin» • Peint vers 1898 • Localisation : Douai, musée de la Chartreuse fiacres, qui semblent en mouvement.

Les lignes directrices , figurées par le pont et le rebord du quai, sont assez accusées et souli­ gnées de tons sombres.

Pe intre de plein air, Guillaumin illustre ici son refus de «donner une touche ailleurs que sur nature» .

Une touche du plus pur impressionnisme qui confine à rendre certains détails presque à l, a lim i te du naïf .. »