Armand GUILLAUMIN:LES QUAIS DE LA SEINE A PARIS (ANALYSE DU TABLEAU).

« Armand GUILLAUMIN .__= L=ES QUAIS DE LA SEINE A PARIS Guillaumin habitait sur les quais de la Seine.

Il lui suffisait d'ou vrir sa fenêtre ou de descendre dans la rue pour peindre ses motifs préférés ...

Dès 1863, Guillaumin peint exclusivement en plein air , refusant de «donner une touche ailleurs que sur nature ».

Il participe à la révo­ lution impressionniste avec ses amis du café Guerbois et présente ses œuvres aux exposi­ tions du groupe , sauf en 1876 et 1879.

A cette époque , il est déjà spécialisé dans les paysages , notamment dans les vues de la Seine.

Inlassablement, il brosse les quais et les ponts de Paris ou les berges dans les environs de la capitale .

Moins ambitieux que ses amis impressionnistes , Guillaumin restera longtemps dans leur ombre.

Malgré cette injustice , il sera apprécié de ses pairs.

Cézanne voit en lui «un artiste de grand aven ir », et Van Gogh ne cesse de faire son éloge à l'époque où les critiques l'ignorent royalement.

L'ŒUVRE Guillaumin est d'autant plus familier avec les berges de la Seine qu' il travaille dans l'ancien atelier de Daubigny, quai d'Anjou.

Il lui suffit de sortir de chez lui pour peindre ses motifs favoris.

Il installe son chevalet à une centaine de mètres du pont de l'Archevêché afin d'englober la Seine , le quai, Notre-Dame et un ciel légèrement menaçant.

La diagonale qui sépare la berge du fleuve dessine une ligne de fuite qui rejoint l'horizontale du pont.

Quelques badauds , brossés succinctement , animent la partie gauche de la toile .

Des petites embarcations amarrées au quai attirent aussi le regard .

Sur la droite, la cathédrale se dresse, tel un vaisseau fantôme, au-dessus de l'eau.

Comme dans de nombreux tableaux impressionnistes , le ciel, brossé avec des touches larges et légères , occupe une place prépondérante.

Guillaumin utilise une palette claire de vert, de bleu pâle et de lilas pour LA C OTE Le s toile s de Guillaumin coûtent entre 16000 FF (2900 dollar s) et 622 000 FF (113000 dollar s).

On peut achete r un de ses dessins à partir de 7 000 FF (1300 dollars ).

Armand GUILLAUMIN 1841-1927 • Les Quais de la Seine à Paris, Vue de Notre-Dame • Huile sur toile 54,3 cm x 65 cm • Signé bord droit «Guillaumin ~ • Peint vers 1880 • Localisation : collection particulière restituer la lumière diffuse du jour et les légers reflets sur l'eau.

Cette vision de la capitale n'a pourtant rien de romantique : on distingue des volutes de fumée grise à l' horizon , des deux côtés de la Seine.

Loin de vouloir embellir ce paysage , le peintre cherche à l' immortaliser dans sa réalité quotidienne.

Il brossera de nombreuses autres vues des quais, qui consti­ tuent autant de témoignagnes précieux sur la capitale à la fin du XIX • siècle.

LA CRITIQUE Les envois de Guillaumin aux expositions im­ pressionnistes sont jugés avec la même sévéri­ té que ceux de ses amis .

Mais certains critiques , comme Georges Rivière, prennent leur défense : «Monsieur Guillaumin a expo ­ sé quelques paysages remplis de bonnes qualités et surtout de bonnes intentions », écrit-il.

Gu illaumin préféra it la c ampagne à la ville .

Mais , comme tous les impressionn i stes , il ne pouvait résister aux charmes des quais de Par i s , siège, à l' époque d 'une intense activit é économique .. »