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Analysez la notion de bonheur et précisez son rôle dans la vie morale. ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction.

— Le grand scandale pour l'homme, c'est l'existence du mal, de la souffrance et de la mort.

Certains philosophes modernes, ayant pris une vive conscience, d'une part, de l'insatisfaction du coeur humain et, d'autrepart, de l'indifférence du monde qui roule dans l'espace, insensible à nos appels et à nos angoisses, sont portés àtrouver la vie absurde et l'existence injustifiable ou du moins injustifiée.C'est que nous aspirons si incoerciblement au bonheur qu'une vie malheureuse nous paraît ne pas valoir d'être vécueet nous amène à nous demander : pourquoi nous est-elle donnée ?Cette attitude spontanée de l'homme pose le problème du rôle du bonheur dans la vie morale. I.

— LA NOTION DE BONHEUR Précisons d'abord ce qu'il faut entendre par « bonheur ». A.

L'étymologie. — Comme à l'ordinaire, en remontant à l'origine de ce mot et des termes qui dans d'autres langues expriment une idée analogue, nous glanerons quelques indications précieuses.Le substantif français « bonheur » dérive du latin « bonum augurium », bon augure, présage favorable.

Noustrouvons en grec un terme presque parallèle : eudaimonia », substantif exprimant un état dû l'action de quelque «démon », c'est-à-dire quelque dieu bienfaisant.

Ainsi, à l'époque appelée par Auguste Comte « théologique », le motbonheur et ses équivalents désignaient un succès ou une satisfaction des désirs obtenus, dans des circonstancesdifficiles ou aléatoires, grâce à l'intervention de quelque puissance surnaturelle.Mais, à mesure que l'humanité s'éloignait de l'âge théologique, la résonance mystique et religieuse de ce concepts'atténuait et l'accent se déplaçait vers le caractère aléatoire du bonheur.

En anglais, « happiness », le bonheur,dérive de « happen », arriver par hasard.

En français, l'exclamation « quel bonheur ! » équivaut le plus souvent à «quelle chance ! » Pourquoi ce recours au hasard ? Peut-être parce que le bonheur est trop difficile à atteindre pourqu'on puisse espérer l'obtenir par une recherche méthodique.

Peut-être aussi parce qu'il vous tombe précisémentquand on ne le cherche pas.

Ces deux suggestions ne nous seront pas inutiles. B.

Signification vulgaire. — A vrai dire, ce n'est que dans certains contextes particuliers que « bonheur », dans la langue actuelle, est synonyme de hasard heureux.

Dans l'usage ordinaire, le caractère aléatoire du bonheurn'apparaît pas, et on désigne par ce mot l'état dans lequel toutes les aspirations sont satisfaites.Une satisfaction passagère ne fait pas le bonheur qui consiste dans un état : il doit être durable et même pouvoirêtre considéré comme définitif : un bonheur dont on prévoit ou même dont on redoute la fin n'est plus le bonheur ;aussi suffit-il de songer à la mort pour que les perspectives terrestres les plus merveilleuses cessent de représenterpour nous le bonheur.

C'est une des raisons pour lesquelles on dit couramment que « le bonheur n'est pas de cemonde » : il ne peut être que d'un monde dans lequel on ne meurt pas.Mais il en est une autre : la difficulté ou plutôt l'impossibilité de réaliser les conditions requises pour être heureux.

Iln'y a de bonheur que dans la complète satisfaction de toutes les tendances.

« La richesse ne fait pas le bonheur »,dit la sagesse populaire.

En effet, elle est incapable de combler les nobles aspirations de notre âme et même denous assurer le coeur de ceux dont nous désirons être aimés.

On constate de même, quand on en a faitl'expérience, que ni le pouvoir, ni la science, ni l'amour, ne font le bonheur, car pour être heureux il faut tout cela,et bien 'd'autres choses encore : au bonheur rien ne doit manquer de ce dont nous pouvons avoir quelque désir.C.

Conception philosophique.

— Mais il ne semble pas que la satisfaction, même durable, de toutes les tendancessuffise à constituer le bonheur : l'animal repu qui digère en sommeillant n'éprouve plus aucun désir ; et cependantnous ne dirons pas de lui, dût-il rester indéfiniment dans cet état, qu'il est heureux ou qu'il a atteint le bonheur.Seul un être qui pense peut être vraiment heureux, car il n'y a pas de bonheur sans conscience. Le bonheur suppose d'abord la conscience psychologique du bien dont on jouit quand on est heureux : il est affairede pensée et non d'impression sensorielle.

Nos joies sont préparées par tout un travail de l'imagination qui construitdes châteaux en Espagne, et elles sont déclenchées par un retour de l'esprit sur l'événement longtemps désiré ourêvé.

Que resterait-il d'humain dans notre vie affective si nous perdions le pouvoir de nous replier sur nous-mêmeset si nous ne nous savions pas heureux ou malheureux ?Mais la conscience psychologique est pratiquement inséparable de la conscience morale : la connaissance de ce quenous possédons, de ce que nous faisons ou de ce que nous sommes est toujours accompagnée d'un jugement ou dumoins d'un sentiment de valeur.

C'est ce sentiment qui constitue l'élément essentiel du bonheur.

Les psychologuesle disent assez de nos jours : l'homme recherche moins le plaisir que l'action qui le valorise et lui donne le sentimentde sa force.

Combien en voit-on qui renoncent au repos, au plaisir, aux honneurs même pour se consacrer à uneoeuvre dans laquelle ils retrouvent quelque chose d'eux-mêmes, le témoin de leur savoir et de leur puissance ! Or,l'oeuvre essentielle de la vie, et qui tient le plus à coeur, c'est celle de notre développement.

Aussi le contentementle plus profond dont il nous soit donné de jouir est la conscience du devoir accompli, de l'ordre réalisé, de la findernière atteinte.

Le vrai bonheur est d'ordre moral. II.

— RÔLE DU BONHEUR DANS LA VIE MORALE Ces précisions données, il nous sera plus facile de traiter la seconde partie de notre sujet et de déterminer le rôle dubonheur dans la vie morale. A.

Comme but.

— Naturellement, nous aspirons au bonheur et n'aurons de repos qu'une fois toutes nos tendances satisfaites.

Mais s'ensuit-il que nous devions, ou même que nous puissions, considérer le bonheur comme la fin de la. »

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