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Les grandes conceptions de la vie morale: MORALE EMPIRISTE OU EUDÉMONISTE (MORALE DU BONHEUR) / MORALE DU SENTIMENT OU ALTRUISME

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Les grandes conceptions de la vie morale: MORALE EMPIRISTE OU EUDÉMONISTE (MORALE DU BONHEUR) / MORALE DU SENTIMENT OU ALTRUISME Ce document contient 1416 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Les grandes conceptions de la vie morale: MORALE EMPIRISTE OU EUDÉMONISTE (MORALE DU BONHEUR) / MORALE DU SENTIMENT OU ALTRUISME Toutes les questions de la morale tournent autour de celle du souverain bien : de tous les motifs d'action ou de tousles buts de la vie humaine, quel est celui qui prime tous les autres ou auquel tous les autres se ramènent ? Laréponse sera différente suivant que la fin proposée est celle que les hommes doivent poursuivre ou celle qu'ilspoursuivent en fait : dans le premier cas, on a le devoir, dans le second le bonheur.

Les grandes conceptions de lavie morale se ramènent donc à deux : l'eudémonisme ou morale du bonheur et la morale du devoir. I.

- MORALE EMPIRISTE OU EUDÉMONISTE (MORALE DU BONHEUR) Le bien est la fin que les hommes poursuivent tous en fait, c'est-à-dire le bonheur ; mais le bonheur, c'est, pour lesuns, le plaisir, pour les autres l'intérêt ^ soit personnel, soit général.Morale du plaisir (hédonisme).

— Tout plaisir est un bien et le plaisir est le seul bien.

Il n'y a donc pas lieu de choisirentre les plaisirs, il faut les prendre tous ; il faut se plonger dans la volupté présente, sans souci du lendemain :carpe diem.

— Morale impraticable.

On ne peut prendre tous les plaisirs ensemble; il y en a qui s'excluent.

Au restele plaisir continu ennuie.

Donc la fin proposée est inaccessible.

C'est ce que reconnaît l'hédoniste Hégésiasconcluant au suicide.Morale de l'intérêt (utilitarisme).

— L'hédonisme fait injure à la nature humaine, qui ne saurait se complaire dansl'aveuglement, s'interdire la prévoyance.

S'il faut rechercher le plaisir, il faut le rechercher avec réflexion etintelligence.

11 faut substituer à la poursuite aveugle et vaine de tous les plaisirs la recherche éclairée de l'intérêtou du plus grand plaisir.

La fin à poursuivre devient alors le maximum de plaisir, le minimum de souffrance.Épicure s'en tient à la seconde partie de la formule : le minimum de souffrance.

Sa conception du bonheur estnégative.

Pour lui, c'est déjà être heureux que de ne pas souffrir.

Distinction des désirs naturels et nécessaires, —naturels et non nécessaires, — ni naturels ni nécessaires.

Pour être heureux, il faut borner ses désirs et préférer leplaisir stable ou en repos au plaisir en mouvement.Bentham cherche à réaliser plutôt le maximum de plaisir.Il procède à une évaluation des plaisirs par les régies de l'arithmétique morale : tout plaisir a un coefficientd'intensité de durée, de proximité, de pureté, de fécondité, de certitude, d'étendue.

Cette arithmétique estartificielle : deux personnes différentes ne sauraient s accorder sur la valeur à attribuer à tel caractère du plaisir(ex.

: l'intensité), pris en soi, ou par rapport à un autre caractère.

Bentham met l'étendue (portée sociale du plaisir)au-dessus des autres caractères, fondant ainsi la formule de l'intérêt général, résumée dans la formule : a le plusgrand bonheur pour le plus grand nombre ».Toute morale utilitaire se heurte à la difficulté, pour ne pas dire à l'impossibilité de concilier : 1° les intérêtsparticuliers entre eux; 2° l'intérêt particulier et l'intérêt général.

Bentham nie le conflit de ces intérêts, mais à tort ;il est réel, sinon insoluble.Supposons-le résolu; l'utilitarisme de Bentham sera encore insuffisant, selon Stuart Mill, parce qu'il ne tient compteque de la quantité des plaisirs et fait abstraction de leur qualité.

Le bonheur, en effet, pour l'homme, est fait deplaisirs, valant par eux-mêmes, délicats, élevés, d'un mot, conformes à la dignité de sa nature.

Mais, en introduisantainsi dans la morale utilitaire la considération de la qualité, Stuart Mill dépasse cette morale et en abandonne leprincipe; il élève au-dessus du plaisir la dignité, qu'il pose comme le bien suprême auquel il faut sacrifier tout, mêmele plaisir.La morale utilitaire en vient ainsi finalement à se renier elle-même. II.

- MORALE DU SENTIMENT OU ALTRUISME Le sentiment s'oppose à, l'intérêt et au plaisir; il revêt plusieurs formes : la sympathie, l'honneur, la pitié, etc.a) Morale de la sympathie (Adam Smith).— La sympathie est « la faculté de partager les passions d'autrui ».

Elle estdésirable en soi; on aime à l'inspirer et à l'éprouver.

Elle est de plus le critérium de la moralité; car elle vaexclusivement aux bons sentiments ou plutôt les sentiments sont bons, en tant qu'ils excitent la sympathie et dansla mesure où ils l'excitentCette thèse est exagérée et môme fausse.

Adam Smith le reconnaît lui-même, car il distingue une sympathie quis'égare et une sympathie fondée et il est obligé de recourir à la fiction d'un spectateur impartial, plaçant toujoursbien sa sympathie, nom sous lequel se déguise « la conscience », de laquelle on prétendait se passer ou plutôtqu'on visait à remplacer. b) Morale de l'honneur (A.

de Vigny, E.

Faguet).

— L'honneur, en tant que principe moral, est le désir d'être estimé,et l'estime est elle-même une sympathie d'un genre spécial : la sympathie dans l'ordre moral.

Mais, comme il y a unesympathie qui s'égare sur des objets indignes et une sympathie bien placée, il y a aussi l'honneur qu'on rencontre,sans en être digne, et l'honneur dont on est digne, sans l'obtenir.

L'honneur n'est donc pas plus que la sympathie uncritérium du bien.

Mais par sentiment de l'honneur il faut entendre le désir d'être honorable plutôt que d'être honoré.Soit ! Mais ce changement équivaut à la substitution du spectateur impartial à la sympathie dans la théorie d'AdamSmith.. »

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