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Agir moralement, est-ce nécessairement lutter contre ses désirs ?

Publié le 15/05/2020

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« Agir moralement, est-ce nécessairement lutter contre ses désirs ? Agir moralement c’est bien agir, c’est prendre la meilleure décision qui soit dans une situation donnée.

C’est doncdans la plupart des cas faire le bien et lutter contre le mal.

Mais en réalité, quel est le « mal » qu’il faut combattreet quel est le « bien » qu’il faut défendre ?La question est complexe et les réponses sont diverses dans la mesure où ces deux notions sont profondémentsubjectives.Faut-il considérer les désirs comme mauvais ? La morale implique-t-elle une distanciation avec eux ? Pour répondre à ces problématiques nous montrerons dans un premier temps qu’effectivement agir moralement c’estlutter contre ses désirs avant de montrer que c’est aussi en promouvoir certains, pour finalement voir que c’estaussi les hiérarchiser et les changer, si besoin il y a. La grande majorité des désirs sont mauvais et sont sources de malheur ainsi que l’admettait le très pessimistephilosophe Schopenhauer, il paraît dès lors évident qu’agir moralement c’est s’en défaire ou tenter d’y parvenir.

Nousl’avons dit plus tôt, le problème que l’on s’est proposé en implique de nombreux autres : le principal est de savoir cequ’est le mal.

Celui-ci est en l’homme ainsi que le suppose cette citation de Hobbes :« l’homme est un loup pour l’homme », le mal est au plus profond de lui dans son esprit, plus précisément dansl’inconscient où il se trouve condensé sous la forme de désirs.

Ceux-ci nous poussent au mal (parmi ces désirs oncompte les pulsions d’Eros et de Thanatos, respectivement désir sexuel et de mort).

Dès lors, si l’on admet qu’ilssont les seules formes du mal on est forcé d’admettre qu’agir moralement c’est nécessairement lutter contre sesdésirs.

Et cela de façon indéniable.Par ailleurs, si agir avec morale c’est nécessairement combattre ses désirs, c’est aussi parce que ceux-ci entraventl’accomplissement de tous actes « nobles », en effet l’homme a cette (fâcheuse) tendance à n’agir que selon sesintérêts et cela à cause de ses désirs.

Or, quels intérêts aurait-on donc à remplir honnêtement sa fiche d’impôts ouplus généralement à respecter les règles de notre société ?Aucun, c’est l’exigence morale qui nous pousse à être honnêtes et respectueux.

Ainsi, encore une fois pour bien agiril faut se débarrasser des entraves à la morale que sont les désirs. En réalité agir moralement ce n’est pas uniquement lutter contre ses désirs, c’est cela et plus encore, en effet c’estaussi en promouvoir certains. Il est nécessaire de voir qu’agir même, provient d’une envie, d’un désir, en effet nous admettrons que de façonindiscutable, agir moralement n’est aucunement instinctif dans la mesure ou les idées de bien et de mal ne sont pasinnées et que ce n’est nullement un besoin vital, preuve en est le seul fait que nous puissions vivre sans faire le bienautour de nous et que l’on puisse au contraire vivre aisément tout en étant mauvais avec son entourage.

Ainsi fairele bien n’est pas naturel, c’est le résultat de l’assouvissement d’un ou de plusieurs désirs, désirs par ailleurs nobleset très surement nécessaires : s’en défaire est immoral.Parmi les désirs que nous admettrons comme « contraire à la morale de combattre » celui de faire le bien n’est pasle seul.

En effet la Philosophie que l’on définit par « l’amour de la sagesse » n’est-elle pas motivée par un désir devérité et de connaissance ? Or, apprendre, s’informer et révéler la vérité ne sont-elles pas autant d’action quirelèvent du devoir ? La lutte contre l’obscurantisme et l’ignorance de l’homme ne révèlent- il pas de l’exigencemorale ?A toutes ces questions nous répondrons oui, dès lors qu’il faille lutter contre ces désirs-là est, plus qu’une erreurthéorique, une faute morale, il faut au contraire les promouvoir. Les deux première parties nous on montré qu’il fallait pour agir moralement lutter contre certains désirs et enpromouvoir d’autres, nous en déduisons qu’il faut les hiérarchiser et qu’il faut aussi savoir les changer. Ainsi que le prônait Epicure, il faut hiérarchiser ses désirs pour atteindre l’ataraxie, certes, mais il faut aussi se plieraux exigences morales.

Le philosophe antique distinguait désir vains et désirs vitaux, nécessaires, distinguons quantà nous désirs bons et désirs mauvais, si la distinction peut sembler manichéenne il suffit tout de même depromouvoir les premiers et de se défaire des seconds pour agir moralement.Ayant admis plutôt les désirs comme sources du mal, agir moralement c’est forcément opérer une action à leursniveaux ; Descartes, en tant que stoïcien, nous propose une alternative des plus intéressantes : il s’agit de changerses désirs plutôt que l’ordre du monde.

En effet, il vaut mieux tenter de se changer soi même, seule « chose » surlaquelle on ait une influence plutôt que d’essayer de changer ce qui nous domine.

Ici, il y a acte moral dans lamesure où, pour opérer ce changement, il est nécessaire d’avoir pris conscience que le désir est mauvais. En conclusion, cette étude aura montré que non, agir moralement n’implique pas nécessairement de lutter contreses désirs, on peut et il faut aussi développer, cultiver certains désirs, en somme les hiérarchiser mais aussi enchanger certains.N’est- il de toute manière pas vain de lutter contre ses désirs ? Ceux- ci sont immortels et à l’image des hydres semultiplient une fois assouvis ou une fois éliminés. On aurait pu aussi : -Montrer la difficulté qu’il y a à lutter contre ses désirs. -Le caractère mortifère qu’a la disparition d’un désir.. »

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