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Défense

Défense Mécanisme par lequel le Moi se protège d’une représentation inconciliable qui le met en danger. À la différence des excitations externes que l’on peut fuir, le Moi pour se protéger des excitations internes, c’est-à-dire de la pulsion, produit une organisation défensive. C’est un mécanisme normal qui est lié au principe de constance, c’est-à-dire à l’évitement de l’augmentation de tension, qui correspond au déplaisir. Il est inconscient. Très tôt, Freud opposera les psychonévroses de défense aux névroses actuelles, par exemple, et rattachera de façon spécifique certains mécanismes de défense à certaines névroses. Ainsi la conversion pour l’hystérie, la substitution pour la névrose obsessionnelle qui se manifeste par l’isolation, l’annulation rétroactive, et la projection pour la paranoïa. D’autres mécanismes de défense sont à noter, comme la transformation dans le contraire, le retournement sur la personne propre, etc. Le refoulement est un mécanisme de défense auquel il convient de donner un statut particulier, car il est en quelque sorte le mécanisme de défense par excellence, puisqu’il est également constitutif de l’inconscient La défense n’est pas nécessairement pathologique, elle ne l’est que lorsque face à une excitation interne déplaisante, il n’y a pas eu d’apprentissage défensif initial. Pour Freud, cette condition n’est remplie que dans le domaine de la sexualité.

défense (mécanismes de), mécanismes psychologiques dont la personne dispose pour diminuer l’angoisse née des conflits intérieurs. Dans la vie quotidienne, ces défenses jouent plus ou moins consciemment. Ce sont, par exemple, les grimaces de l’écolier qui imite le maître : en s’identifiant à ce dernier, il dédramatise la situation et maîtrise son anxiété. Il existe un grand nombre de mécanismes susceptibles de « protéger » le moi contre les exigences des instincts et de réduire les tensions. Mais tous n’ont pas la même valeur adaptative. Le refoulement aura pour fonction de réprimer une tendance jugée dangereuse (l’agressivité, la sexualité) et à la rejeter hors du champ de conscience; la sublimation, au contraire, transformera cette pulsion en activité socialement appréciée (l’agressivité devient goût de la compétition sportive, par exemple). D’autres procédés défensifs ont été décrits ; la fantaisie, la négation de la réalité, l’identification à l’agresseur, la rétraction du moi, la rationalisation, la régression, la formation réactionnelle, l’isolation, l’annulation rétroactive, la projection, l’introjection, le retournement contre soi, la transformation en contraire.

DEFENSE. Le terme de « défense > désigne, selon Freud, tous les procédés dont se sert le Moi dans les conflits susceptibles d’aboutir à une névrose. Il faut y ajouter les mécanismes de défense d’ordre psychotique. Parmi les principaux mécanismes de défense, on peut citer : le clivage, l’introjection, la projection, le refoulement, la formation réactionnelle, la sublimation. C’est un mécanisme inconscient par lequel le Moi se défend contre les pulsions considérées comme dangereuses. Le terme est courant dans la psychanalyse. Dans la conception adlérienne il n’y a pas conflit entre conscient et inconscient. Les deux se trouvent au service du style de vie avec sa finalité face aux problèmes exogènes.

MECANISMES DE DEFENSE. Chargés de protéger le Moi, les mécanismes de défense caractérisent aussi bien les états psychotiques, névrotiques que < normaux » ; la manière dont ils sont utilisés par l’individu permet de tracer son profil psychologique. Il va de soi que les mécanismes de défense varient selon l’étape génétique envisagée. Leur installation définitive, au-delà des années où ils étaient indispensables, fait le lit de la névrose. Parmi les plus courants : le clivage, le refoulement, la projection, l’introjection, la régression, la sublimation...


Le Moi a parmi ses tâches, de faire face aux dangers qui menacent la personne ou éveillent l'angoisse. Il réagit, si possible, en mettant en œuvre des procédés d'adaptation ; sinon, il doit recourir à des mécanismes de défense. Ceux-ci, s’ils permettent d’échapper au conflit dans l’immédiat, se montrent finalement dommageables, pour autant qu’ils fixent de façon stéréotypée (inconsciente) les modes réactionnels, ainsi que des quantités importantes d’énergie.

1. Le recours aux « défenses » s’explique du fait de la faiblesse du Moi, trop immature dans les premières phases du développement pour pouvoir faire preuve d’intégration et de synthèse. En fait, lorsque l’émergence d’un désir s’accompagne de l’anticipation d’un danger (signal d’angoisse), le Moi doit faire intervenir des défenses. Ne pouvant réduire l’angoisse par des moyens rationnels (« processus secondaire »), il doit se rabattre sur des mesures de protection d’urgence. Il utilise alors des procédés tels que le déni (du perçu), le refoulement (de la représentation tendancieuse), l'annulation (le « rendu non avenu » de l’acte), l’isolation (de l’idée et de l’affect), la formation réactionnelle (pulsion contraire), la projection ou la conversion (de l’affect), la régression (de l’instinct ou du Moi), le clivage (du Sujet ou de la compréhension), etc.

2. Le prototype des défenses est le refoulement. Au sens large, refoulement et défense sont synonymes. Au sens étroit, le refoulement est l’une des défenses qui, en réalité, se trouve toujours associée aux autres, selon les différents modes pathogènes. L’importance du mécanisme du refoulement justifie qu’on en fasse l’étude à part. Le déni (d’un percept en rapport avec un désir) est la contre partie de « l’hallucination du désir ». Il est repris dans la pensée, au niveau de la dénégation. La projection des sentiments inacceptables au Moi est dans la suite du « rejet », dans le monde extérieur, des excitations désagréables, lors des premiers temps de la différenciation psychique. La formation réactionnelle qualifie un contre-investissement des sentiments, comportements, attitudes, opposés aux tendances initiales (pitié pour sadisme, amour pour haine, propreté pour souillure, etc.). Avec l’identification c’est un mécanisme important de la formation du caractère.

3. Les différents mécanismes de défense se retrouvent avec une certaine prévalence selon le type névrotique. Le déni a une place centrale dans les perversions (fétichisme) ; le refoulement est au cœur de l'hystérie ; la formation réactionnelle, l’isolation, l’intellectualisation, l’annulation rétroactive, la régression, sont des procédés de défense obsessionnelle ; la projection est au cœur de la persécution.

Il est parfois difficile de faire la part entre les mécanismes de formation et ceux de la défense du Moi (c’est le cas par exemple, des emplois de l'identification). De même, certains mécanismes (idéalisation, sublimation) doivent plutôt être classés dans la catégorie du « dégagement ». Certains procédés, comme le déplacement, qui appartiennent au processus primaire, sont mis (par compromis) au service de la défense. D’autres procédés, tel le retournement dans le contraire, sont tellement fondamentaux, qu’ils appartiennent moins à la défense du Moi qu’aux destins de pulsions. Le rapport des mécanismes de défense, des qualités pulsionnelles (instinctuelles), et de la chronologie des phases du développement reste encore largement indéterminé, malgré certaines corrélations intéressantes (A. Freud). L’évolution ultérieure de la psychanalyse a montré de nouvelles complications, par la mise en œuvre de « défenses contre la défense » (O. Fenichel) ou du surinvestisssement d’un certain contingent pulsionnel au service de la défense contre une autre direction (W. Reich) dans le déterminisme des troubles (névroses) du « caractère ».


DÉFENSE (n. f. / Psychan.) « Ensemble d'opérations dont la finalité est de réduire, de supprimer toute modification susceptible de mettre en danger l'intégrité et la constance de l'individu biopsychologique. Dans la mesure où le moi se constitue comme instance qui incarne cette constance et qui cherche à la maintenir, il peut être décrit comme l'enjeu et l'agent de ces opérations » (Laplanche et Pontalis).

DÉFENSE Réaction par laquelle le sujet réagit à une pulsion, refoule une représentation insupportable ou réprime un affect qui lui semble menacer son équilibre psychique. Les défenses sont en partie inconscientes. Les défenses font partie des mécanismes courants dans la formation de la personnalité et l’évolution, tout au long de la vie. Elles ne deviennent pathologiques que quand elles entraînent un conflit au sein de l’appareil psychique. ► Conflit psychique. Les principales défenses sont l’annulation rétroactive, la condensation, le contre-investissement, le clivage, la dénégation, le déni, l’isolation, le déplacement, la formation de compromis, la formation réactionnelle, la formation substitutive, l’identification, l’introjection, la projection, le refoulement et la sublimation. « [...] le [...] concept de défense [...] doit désigner de façon générale toutes les techniques dont se sert le moi dans ses conflits, qui peuvent éventuellement mener à la névrose, tandis que nous gardons le terme de refoulement pour l’une de ces méthodes de défense en particulier [...]. » (Freud, Inhibition, Symptôme et Angoisse.)

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