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PARANOÏA

PARANOÏA, n.f. (gr. paranous «qui a l’esprit égaré», «aliéné»). Aliénation mentale, c'est-à-dire psychose raisonnante systématique, qui n'entraîne pas d'affaiblissement de l'intelligence générale, ou calculatrice. Le délire qui la constitue forme un système organisé autour du thème de la persécution, ou d'un orgueil démesuré. Le paranoïaque est, de ce fait, un être insociable, mégalomane ou mythomane, qui interprète systématiquement tous les faits ; ce n’est pas un dément au sens précis de ce terme (la démence est une incohérence mentale).

PARANOÏA, PARANOÏAQUE

Terme utilisé dès la fin du xviiie siècle, pour désigner d’abord toute forme d’aliénation mentale. La psychiatrie contemporaine en restreint le sens : psychose dans laquelle le sujet est atteint de délire et d’un sentiment de persécution, énonçant des jugements faux qui témoignent d’égocentrisme, de méfiance et d’agressivité. Le paranoïaque s’imagine être victime de la méchanceté d’autrui, et il peut rationaliser cette crainte en devenant lui-même persécuteur de façon à provoquer des réactions de défense - qu’il interprète immédiatement comme des attaques - à son égard.

paranoïa (du gr. para, contre, et nous, esprit), trouble de l'esprit, caractérisé, selon Kraepelin, par un orgueil démesuré (hypertrophie du «moi»), par une susceptibilité exagérée (impression de persécution), par des erreurs de jugement (justifiées parfois par des arguments absurdes), par une inadaptation sociale. — Au nombre des psychoses paranoïaques se rangent les cas des persécuteurs, des érotomanes, des jaloux et des idéalistes passionnés.

PARANOÏA, n.f (du grec para, «à côté, à l’encontre de» et noos, «pensée, esprit». Littéralement : esprit délirant, déraison, folie). Psychose caractéristique qui se traduit généralement par un orgueil démesuré, l’extrême méfiance vis-à-vis des autres (perçus comme rivaux, menaçants), une sorte de délire plus ou moins intense qui rend le sujet agressif par sentiment d’être persécuté. Le paranoïaque ne perd pas ses capacités mentales; mais son délire d’interprétation ou de persécution lui fait porter des jugements erronés, et engendre de sa part des comportements sociaux inadaptés. Les chefs d’État autoritaires (tyrans, dictateurs, et quelques autres), que le désir du pouvoir conduit à craindre la perte de ce pouvoir, ont souvent des comportements paranoïaques. Dans la vie courante, toute position de domination ou d’autorité peut engendrer de tels comportements (on dit familièrement : c’est un parand). Selon Freud, la paranoïa, avant de se déclarer dans des formes aiguës (en certaines situations), peut être une tendance constitutive de la personnalité, plus ou moins répandue : qui ne s’est jamais senti persécuté par les choses, par les êtres, par l’adversité?

PARANOÏA (n. f. / Psychan.) Psychose chronique caractérisée « par un délire plus ou moins systématisé, l’absence d’affaiblissement (intellectuel), et qui n’évolue généralement pas vers la détérioration » (Laplanche et Pontalis) ; Freud y range les délires de persécution, de jalousie, des grandeurs, l’érotomanie.

PARANOÏA nom fém. - Affection d’ordre psychique et qui se caractérise chez l’individu par le délire de la persécution et la fausseté systématique de jugement. ÉTYM. : de grec paranoia - « folie ».

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